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13 résultats pour “ile du point némo

Iles et îlots de Bretagne de François de BEAULIEU et Hervé RONNE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Cet ouvrage rassemble toutes les îles et tous les îlots de Bretagne à visiter. Toutes ces îles sont accessibles à marée basse ou par une liaison maritime ouverte à tous, ne serait-ce qu'une fois par an. Qu'il s'agisse des îles de la côte d'Emeraude, des îles de la baie de Saint Brieuc et du Trégor dont la magnifique Bréhat, des îles du nord Finistère, des  îles de la mer d'Iroise et de l'archipel des Glénan dont Groix et Belle Ile, des îles du Golfe du Morbihan et du Mor Braz, et pour finir des îles interdites, toutes offrent un paysage somptueux propre à la Bretagne. Cette belle région compte 797 îles et îlots dont seuls une cinquantaine sont accessibles à tous. Et pourtant nous ne connaissons que les plus touristiques ! Les auteurs nous permettent ainsi de découvrir de petits joyaux méconnus.

Si vous les suivez dans cette ballade, vous découvrirez les Sept îles qui accueillent la plus importante colonie d'oiseaux marins en France métropolitaine, Batz et ses 25 exploitations agricoles, le phare le plus haut d'Europe à l'île Vierge, Sein symbole de l'affrontement entre les hommes et les éléments, les narcisses de l'archipel des Glénan, les landes couvertes de bruyère, les sites archéologiques avec les dolmens les cairns, les marins pêcheurs de Saint Jacut de la Mer, les forts construits par Vauban pour défendre notamment Saint Malo contre le débarquement des anglais, des sémaphores, des phares et des feux.... Mais vous rencontrerez surtout une nature millénaire, des sternes, des océanites tempêtes, des fulmars boréaux, des pingouins tordas, vous sentirez l'alysson à odeur de miel et vous comprendrez combien il est urgent de préserver ces espaces. Parce que vous croiserez aussi beaucoup de touristes comme sur Bréhat et ses 300 hectares envahis par quelque 380 000 touristes.

"En fait les îles bretonnes nous donnent à voir avec une loupe certains des problèmes auxquels la planète est confrontée et posent la question fondamentale : comment ne pas dépasser les capacités d'accueil d'un espace non extensible ?"

Pour une prise de conscience et un beau dépaysement, laissez-vous emporter par la brise marine !

 

Reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babélio.

Publié dans Beaux Livres

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Idées cadeaux de Noël

Publié le par Hélène

            

http://lejardindelildelle.tumblr.com/

 

Si vous souhaitez piocher dans la rentrée littéraire :

L'île du Point Némo de ROBLES

Retour à Lillte Wing de Nickolas BUTLER

Marina Bellezza de Silvia AVALLONE

 

Pour d'autres titres vous pouvez consulter la page du challenge de la rentrée littéraire, les titres les plus appréciés sont :

Charlotte de Foenkinos

Contrecoups de Nathan Filer

Une vie à soi de  LaurenceTardieu

L'amour et les forêts de Eric Reinhardt

L'ile du point Némo de Robles

Retour à Little Wing de Butler

 

Récemment parmi mes coups de coeur :

un western inoubliable La captive aux yeux clairs 

un policier hilarant Pierre qui roule de Westlake

un récit émouvant Gouverneurs de la rosée 

un policier décapant Bad chili de Lansdale

une expérience vivifiante La survivance 

un pavé prenant La fiancée américaine

un québecois touchant Le vieux chagrin

une Bd passionnante Le chien qui louche

une autre Bd tonitruante Les vieux fourneaux

 

Une sélection de nos écrivains français :

Les livres préférés de 100 écrivains français

 

et 

Mes coups de coeur 

 Des Idées cadeaux venues de tous horizons

 

 

Publié dans Idées cadeaux

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Au bonheur des îles de Bob SHACOCHIS

Publié le par Hélène

♥ ♥

"On est comme des rochers au fond d'la mer. On peut pas bouger, on peut aller nulle part. T'entends, comme des rochers, qu'on est, et tout le reste file dans l'eau à côté de nous." "Redemption songs"

La vie sous les tropiques n'est pas si rose pour les protagonistes de ces nouvelles qui ont comme toile de fond les iles Caraïbes. Entre cet homme obligé de conserver sa mère décédée dans la chambre froide de son hôtel, ou celui qui est pourchassé par la  police, tous sont souvent tiraillés entre une envie irrépressible de de partir et le fait d'être rivés au sol, cloués dans leurs iles. S'ils sont conscients de l'écart entre le rêve américain tout proche et leur propre vie, ils savent aussi en gouter la saveur :

"Les hommes se dispersèrent pour jouer au pedro, pour nettoyer les marmites, pour écouter Gabriel raconter l'histoire d'un bateau de Providence qui avait disparu à Serrana avec son père à bord. Le vent tomba complètement. Un petit flocon de lune se leva et figea la mer. Au loin dans les ténèbres, les récifs de corail se radoucirent et laissèrent la marée leur passer par-dessus sans la briser. Les cartes crépitaient bruyamment dans la conservation à mi-voix des joueurs de pedro. Leurs mots se dispersaient aux quatre vents de la nuit et quelque part, au loin sur la mer d'encre, ils plongeaient et se perdaient sous l'eau, traversant, telles des âmes envolées, un silence délicieux." "La faim"

Certaines scènes transcendent leur réalité, comme cette nage avec les tortues, offrant comme un moment suspendu dans une vie tourmentée.

Lauréat du National Book Award, ce recueil de nouvelles est une réédition de Gallmeister, agrémentés de quatre nouvelles supplémentaires par rapport à sa première version publiée chez Gallimard. 

Ce que j'ai moins aimé : Un recueil qui ne m'a pas marqué.

 

Présentation de l'éditeur : Gallmeister 

D'autres avis : La cause littéraire

 

Au bonheur des îles, Bob Shacochis, traduit de l'américain par Sylvère Monod et François Happe, Gallmeister, janvier 2016, 336 p., 9.40 euros

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Plus haut que la mer de Francesca MELANDRI

Publié le par Hélène

♥ ♥

Paolo et Luisa sont à bord du même bateau qui les emmène sur l'Ile sur laquelle est située la prison de haute sécurité dans laquelle sont emprisonnés leurs proches. Le fils de Paolo a été condamné pour actes terroristes, quand le mari de Luisa, un homme violent, a tué deux hommes. A l'issue de la visite, le mistral empêche le bateau de quitter l'île, obligeant Luisa et Paolo à dormir sur place, logés et surveillés par le gardien Nitti Pierfrancesco. Une étrange complicité se lie alors entre les trois protagonistes en ce lieu alliant violence de l'univers carcéral et beauté de la nature.

"Il repensa aussi à toutes les choses vues aujourd'hui dont il n'aurait su dire le nom. Les drôles d'oiseaux au corps ramassé qui scrutaient l'eau pendant que Nitti pêchait. La grande variété d'arbres qui bordaient le chemin de terre. Les rochers de consistance et de couleur si différentes."

Luisa et Jacob sont deux personnes très seules, elle est seule à élever ses cinq enfants et à s'occuper de sa ferme, et lui a perdu sa femme peu de temps après l'arrestation de son fils. Nitti, quant à lui, s'éloigne de sa femme, il est gagné peu à peu par ce métier qui aliène l'humanité des hommes et a honte de ce qu'il devient. Ensemble, ils effectuent un voyage vers la lumière, vers l'humanité et la joie grâce aussi à la beauté de l'île.

L'île d'Asinara, http://www.gusto-arte.fr/

Par le biais de ces beaux personnages, Francesca Melandri  met en lumière l'impact de la prison vu de l'extérieur, du point de vue de ceux qui sont libres, gardiens carcéraux, ou famille des détenus. Au-delà de cet univers, elle nous parle de ces rencontres subtiles, inattendues et pourtant tellement puissantes que leurs vagues sismiques n'en finissent pas de se faire ressentir dans les âmes...

Ce que j'ai moins aimé : un peu trop court à mon goût, j'aurais aimé que quelques passages poétiques soient développés

 

Présentation de l'éditeur : Folio

D'autres avis : Babélio

 

 

Plus haut que la mer, Francesca Melandri, Folio,Trad. de l'italien par Danièle Valin,  mars 2016, 224 p., 7.25 euros

Publié dans Littérature Europe

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Rue des boutiques obscures de Patrick MODIANO

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"Des lambeaux, des bribes de quelque chose me revenaient brusquement au fil de mes recherches. Mais après tout, c'est peut-être ça, une vie..."

Alors que son patron prend sa retraite, Guy Roland, détective, se lance dans une dernière enquête : il part sur les pistes de son passé pour reconstituer le puzzle de sa vie et retrouver une identité perdue dans une amnésie quinze ans auparavant. Serait-il Jimmy Pedro Stern ? Qui est cette Denise Coudreuse qui aurait partagé sa vie ? Qui sont Freddie Howard de Luz, anglais de l'ile Maurice, ou encore Gay Orlow danseuse américaine d'origine russe, André Wildmer, ancien jockey anglais. Et comment relier ces éléments disparates ? Tout ne semble -t-il pas prendre sens à Megève en 1940 alors qu'ils fuient Paris devenu trop oppressant sous l'occupation allemande ? Mais finalement "Nos vies ne sont-elles pas aussi rapides à se dissiper dans le soir que ce chagrin d'enfant ?"

Le personnage principal erre dans Paris, croise des silhouettes, s'accroche à l'espoir insensé qu'elles pourront lui rendre des lambeaux de son passé, pense être sur une piste qui s'épuise rapidement, mais il repart à l'affût, dans cette éternelle quête d'identité de l'humain.

“Drôles de gens. De ceux qui ne laissent sur leur passage qu’une buée vite dissipée. Nous nous entretenions souvent, Hutte et moi, de ces êtres dont les traces se perdent. Ils surgissent un beau jour du néant, et y retournent après avoir brillé de quelques paillettes. Reines de beauté. Gigolos. Papillons. La plupart d’entre eux, même de leur vivant, n’avaient pas plus de consistance qu’une vapeur qui ne se condensera jamais”.

Les bribes décousues qu'il parvient à reconstituer finissent par créer un être de chair et de sang qui palpite et prend vie sous les yeux crédules du lecteur, définitivement sous le charme de cet être de papier...

"Je crois qu'on entend encore dans les entrées d'immeubles l'écho des pas de ceux qui avaient l'habitude de les traverser et qui, depuis, ont disparu. Quelque chose continue de vibrer après leur passage, des ondes de plus en plus faibles, mais que l'on capte si l'on est attentif."

 

Prix Goncourt 1978

Présentation de l'éditeur : Folio

Du même auteur : L'herbe des nuits ♥ ♥ ; L'horizon ♥ ♥ ♥ ; Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier ♥ ♥ ♥ ; Dimanches d'août ♥ ♥ ♥ ; Un cirque passe ♥ ♥ ♥ ; Encre sympathique ♥ ♥ ♥

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Arsène Lupin Les origines Tome 1, Les disparus de la Haute-Boulogne, Benoît Abtey, Christophe Gaultier, Pierre-Jean Deschodt

Publié le par Hélène

                           

Mon avis :

1888. Le jeune Arsène Lupin a 12 ans quand il est envoyé à la Haute Boulogne, une maison de redressement sur Belle-Ile en Mer, en Bretagne. Après quelques mésaventures, il sera adopté par le Comte Perceval de La Marche, qui l'entraînera dans la lutte contre la confrérie des Lombards.

         

Trop d'intrigues se télescopent : les activités funestes de ce pensionnat isolé, l'enquête du journaliste Roubaud, l'apparition de l'inspecteur Bellemain, le massacre perpétré chez le marquis de Kerrichard, les origines du fils décédé du comte de la Marche, le mystère entretenu autour de son épouse, ses rapports avec le jeune Arsène, etc...  De fait la construction est brouillonne, l'action sautille trop rapidement d'intrigues en intrigues, les actions sont menées à grande vitesse, les personnages sont seulement esquissés, avant d'être assassinés, tout va trop vite, trop d'informations se bousculent dans ce premier tome. L'homme au masque de fer fait même une apparition éclair, comme si les auteurs avaient voulu à tout prix placer des références historiques, mais sans les exploiter suffisamment -pour l'instant.

L'univers des romans de Maurice Leblanc avec l'humour et la classe inséparable du célèbre gentleman cambrioleur sont dissous, dépassés par ce trop-plein d'intrigues. La quatrième de couverture promettait "Une saga d'aventures pleine d'humour menée avec brio et panache !", il est certain que si les aventures se succèdent, l'humour lui a fui vers d'autres latitudes...

Le dessin est assez sombre, l'usage des traits noirs accentuant encore cette absence de netteté ressentie à travers le scénario.

Une déception !

Vous aimerez aussi :

Le collier de la reine et autres nouvelles de Maurice Leblanc

D'autres avis :

Les 8 plumes

 

Chez Noukette d'autres bd de la semaine 

 

Reçu dans le cadre de Masse Critique de Babélio

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Déception et abandon du mois de décembre

Publié le par Hélène

reine-de-la-baltique.jpg

 

La reine de la baltique de Viveca STEN

 

Pitch :

Un corps est retrouvé sur une plage de l’ile de Sandhamn, au large de Stockholm. Suicide ? Noyade ? L’inspecteur Thomas Andreasson est chargé de l’enquête. Habitué de ce lieu de villégiature, il s'y voit proposer une aide inattendue : celle de Nora Linde, une amie d’enfance, jeune avocate à la perspicacité redoutable.

Leur été vire au cauchemar quand une femme est assassinée dans sa chambre d’hôtel. Et si, désormais, plus personne n’était à l’abri ? Andreasson, qui croyait tout savoir de sa petite île paradisiaque, n’est pas au bout de ses macabres découvertes...
Avec les enquêtes d’Andreasson et Linde, Nº1 des ventes en Suède, Viveca Sten s’impose comme une des nouvelles grandes voix du polar nordique.

« Viveca Sten s’affirme d’emblée comme la grande rivale de Camilla Läckberg... Un formidable premier roman. » Kristianstadsbladet 
« Un premier roman absolument exceptionnel. » De Telegraaf

 

Mon avis :

Vous aimez Camilla Läckberg et ses héroïnes à la psychologie sommaire et à la vie familiale ennuyante ? Eh bien alors oui, dans ce cas, lisez Viveca Sten qui égale sa consoeur dans l'art de camper des personnages inintéressants aux réflexions philosophiques profondes :

"Elle était assez satisfaite de son apparence. Dans l'ensemble, en tous cas. Elle aimait surtout ses longues jambes athlétiques, résultat d'années de jogging. Elle avait les idées si claires quand elle courait. Côté seins, il n'y a vait pas de quoi pavoiser, surtout après deux grossesses, mais bon de nos jours il y avait les push-up. Ca pouvait toujours servir."

Ouah ! tant de réflexions passionnantes dés la page 18, que vont nous réserver les suivantes, suspens...

A la page 43 on apprend que "Les mecs, tous pareils, toujours à bouder dans leur coin, de vrais gosses."

Je dois avouer que je n'ai pas poursuivi plus loin ma découverte philosophique, parce que trop, c'est trop, je ne pouvais pas ingurgiter tant de pensées lumineuses d'un seul coup...

Sauf que le lendemain, bizarrement, je n'ai pas eu envie de reprendre le cours du destin de ces personnages ô combien intéressants ....

http://www.babelio.com/livres/Sten-La-Reine-de-la-Baltique/412244/critiques?pageN=2

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Impact de Olivier NOREK

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

« L’écologie sans révolution, c’est du jardinage. »

En 2020, Virgil Solal mène une opération d'évacuation d'un village nigérian victime de la pollution pétrolière. Il rentre à Paris pour assister à l'accouchement de sa femme mais malheureusement, leur petite fille est mort-née. Deux ans plus tard, le PDG de Total est enlevé. Nathan, capitaine de police, et Diane, psychologue, sont chargés de l'enquête et des négociations.

En prenant comme prétexte une intrigue policière, Olivier Norek alerte ici sur la « destruction durable » de la planète, et sur l'accélération de la catastrophe puisque il existe 9 millions de morts annuels par pollution soit 25000 par jour. Il annonce un conflit planétaire.

"Nous sommes les grenouilles et le bocal notre planète, nous nous accoutumons à l’extinction des espèces animales, à l’explosion de la mortalité infantile, à l’anéantissement des grandes forêts ; à la fonte des glaciers, à la  raréfaction de l’eau potable, aux tempêtes, aux inondations et étés qui se transforment en mortelles canicules.  Cela sur des générations si bien qu’on s’est habitué, comme la grenouille."

Il pointe ici du doigt le rôle des grandes entreprises :

« Rien ne se fera sans la finance et les grandes entreprises. C’est avec elles que nous changerons le monde et pas avec les poubelles vertes, bleues ou jaunes. »

« Personne ne semble prêt à se défaire ni de son confort, ni de ses habitudes. Tant que le choix sera laissé, l’option du moins contraignant gagnera. » Il faut choisir pour le citoyen « il faut des lois d’obligation » pour les citoyens et les grands entreprises.

Il nous alerte sur l'état de notre planète en montrant les effets dévastateurs de la pollution  : il insère des nouvelles du monde et références documentées, avec les animaux au comportement anarchique, les iles qui disparaissent, les canicules, les incendies destructeurs et pourtant aux EU 30 % de la population ne croit pas au réchauffement climatique ! Dans 30 ans entre la pollution, le manque d’eau potable, la famine, la montée des eaux, 5 milliards d’êtres humains seront en péril et nous sommes 8 milliards.

Face à cette situation, que faire ? Pour le héros il s'agit de faire ce qui est juste, si le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection n'est-elle pas légitime ? « La résistance violente intervient lorsque la résistance passive a abattu toutes ses cartes. »

Ce que j'ai moins aimé :

Le roman manque de nuances, il charge les grandes entreprises et propose un catalogue alarmiste pour lancer ensuite son message didactique de façon quelque peu forcée...

Bilan :

Si le roman pointe du doigt de façon peut être un peu forcée les industries polluantes, les grandes banques, les politiques, il cherche aussi à nous responsabiliser en tant que citoyen du monde conscient des risques encourus. et de l'impact de nos actions sur l'avenir !

Présentation de l'éditeur : Michel Lafon

Du même auteur : Surface ♥ ♥ ♥ (Policier) ; Entre deux mondes ♥ ♥ ♥ ♥ (Policier)

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Le galop du vent sous le ciel infini. Chroniques des terres australes de David LEFEVRE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

"Je rends grâce à cette terre d'exagérer à tel point la part du ciel."

Roger Caillois

Depuis 2010, David Lefevre s'est retiré sur l'île de Chiloé pour vivre en parfaite harmonie avec la nature et s'adonne ainsi à une vie frugale proche de l'autosubsistance. Il consacre plusieurs récits à cette expérience unique comme Aux quatre vents de Patagonie ou le magnifique Solitudes australes. Dans ce Galop du vent sous le ciel infini, il revient vers les origines de cette fascination pour la Patagonie, terre de mythes et d'aventures extraordinaires qui exerce un pouvoir d'attraction immense sur les hommes.

Après s'être abreuvé durant sa jeunesse à des récits d'écrivains amoureux de cette région comme Roger Caillois, Jean Raspail, Cendrars, Supervielle, Saint Exupéry ou encore Bruce Chatwin, sa rencontre avec cet espace "de ciel, de pluie et de vent" sonne comme une révélation : "Dans l'époustouflante beauté de ses paysages, je reconnus l'incarnation d'une sorte d'absolu que depuis toujours je portais en moi". 

Ses rencontres sont marquées par le sceau de l'inoubliable et même les humeurs de ses saisons l'enchantent. Parmi les aventures et les rencontres extraordinaires qu'il a pu vivre sur ces terres australes, il choisit ici de s'approcher de plus près de quelques unes. Il s'attarde notamment sur le marin Charles Milward, oncle de Bruce Chatwin et sur sa fuite épique à bord du Dresden, croiseur allemand pourchassé par la marine britannique dans les mers australes en 1914. En mentionnant Bruce Chatwin et son En Patagonie il s'interroge alors sur les limites de ce récit de voyage, qui a pu quelquefois laisser la réalité historique en suspens. Chatwin a à peine mentionné dans son récit le coup d'état de 1973 et ses conséquences, le pays tout entier étant alors sous le joug d'une dictature militaire répressive et violente. Cet oubli permet à David Lefevre de s'interroger sur l'engagement de l'écrivain voyageur : 

"Je veux croire cependant qu'en certaines occasions, l'écrivain ne peut se contenter d'être un go between, mais un homme capable de s'engendrer lui-même. Je veux croire que son statut peut être la cause d'une inquiétude chaque fois qu'il observe du dehors un monde qui vire au désert glaçant, et ce sans se préoccuper de savoir si ce sera là ou non la source de son malheur ou bien de sa notoriété." p; 192

La puissance des récits de David Lefèvre tient dans cette alliance subtile entre des passages narratifs autour de ses rencontres originales, comme avec cet homme qui tient un cabinet de curiosités préhistorique, sorte de musée officieux, et des réflexions plus philosophiques qui interrogent sa présence au monde. Entre récit, essai, réflexion philosophique, poétique, il rend ici un bel hommage à cette région du bout du monde et à ses habitants.

http://www.evaneos.com/chili/voyage/etape/8907-ile-de-chiloe/

"Pendant des mois, j'ai observé le temps qu'il fait là-bas. J'ai levé les yeux et j'ai connu la part du ciel, cet autre paysage renversé sur le dos des hommes. J'ai vu se faire et se défaire d'indicibles nuages. J'ai vécu cet instant précis où les contours de la terre s'effacent et les saisons s'abolissent. Les pluies m'ont rincé et les vents m'ont envoyé au tapis. (...) Ma propre vérité m'est venue un jour de la bouche d'un gaucho qui me connaisait de la veille, auquel j'annonçais vouloir traverser la Patagonie en marchant sur un seul méridien : "Tu en reviendras la peau et l'esprit burinés, mais tu sauras ce que la nature du monde réserve à ceux qui s'approchent d'elle en la regardant."" p. 15

Ce que j'ai moins aimé : J'avoue m'être perdue dans le cheminement autour de Charles Milward, oncle de Bruce Chatwin et de son aventure à bord du Dresden.  

 

Présentation de l'éditeur : Le Passeur Editions 

 

Le galop du vent sous le ciel infini. Chroniques des terres australes, David Lefèvre, Le Passeur éditeur, avril 2016, 278 p., 19.90 euros

 

Reçu dans le cadre d'une opération Babélio Masse Critique 

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Venice de Jiro TANIGUCHI

Publié le par Hélène

 

♥ ♥ ♥

Ce que j'ai aimé :

Travel Books Louis Vuitton présentent des oeuvres d'art de différents artistes. Cet opus présente la Venise de Taniguchi. Le narrateur part sur les traces de son grand-père et erre dans la cité vénitienne. Ses déambulations lui permettent de découvrir et d'apprécier les lieux visités et de rendre hommage au temps présent.

Les aquarelles magnifiques rendent un hommage vibrant à la cité des Doges.

A la fin du livre un index nous liste les lieux mis en images dans ce magnifique album oscillant entre carnet de voyage, bande dessinée, guide touristique...

Un très bel objet à offrir !

Ce que j'ai moins aimé :

L'histoire est très mince, mais là n'est pas l'intérêt de ce très bel album. 

Présentation de l'éditeur :

"La collection de "Travel book" éditée par Louis Vuitton invite au voyage, qu'il soit mobile ou immobile, nourri du plaisir de l'évasion intellectuelle ou émotionnelle. Au fil des pages, les oeuvres d'artistes de renom et de jeunes talents racontent les villes et les pays parcourus, leurs chemins escarpés et leurs architectures rectilignes, les lumières, les jours et les vies qui s'y déploient. 
Héritiers des "carnets de voyage Louis Vuitton" qui ont saisi durant près de vingt ans les aventures urbaines d'une poignées d'illustrateurs et aquarellistes, les Travel Books proposent une nouvelle vision du départ. Une vision contemporaine, où l'on explore aussi bien les mégalopoles sans sommeil que les contrées sauvages et lointaines. Une vision inédite, où l'on ose croiser les cultures en confrontant le regard des artistes à des mondes qui ne leur sont en rien familiers. Paris vue par le congolais Chéri Samba, l'Ile de Pâques sous le trait de l'américain Daniel Arsham, New York dépeinte par le français Jean-Philippe Delhomme ou encore Londres contemplée par la jeune japonaise Natsko Seki, Venise sublimée par l'illustre mangaka Jirô Taniguchi, le Vietnam revisité par l'Italien Lorenzo Mattotti : chaque artiste part à la rencontre d'une histoire qu'il n'a jamais écrite. Son oeil s'aiguise, piqué par la surprise de l'inconnu ou stimulé par le plaisir de la redécouverte. Le lieu devient page blanche, vierge de tout repère. Les points de vue se transforment alors en véritables propos à la fois narratifs, tendres, pittoresques, voire satiriques. 
Au-delà de la vocation iconographique de ces carnets de route, la collection souligne la richesse des horizons esthétiques dont recèle l'art actuel, les univers créatifs proposés répondent d'ailleurs à une même exigence de diversité : au cours de leurs voyages, ces artistes venus du monde entier choisissent librement leur mode d'expression. Le dessin, la peinture, le collage, l'art contemporain, l'illustration, la bande dessinée ou le manga sont autant de prismes à travers lesquels retranscrire leurs regards sur l'ailleurs. Figuratives ou plus épurées, les oeuvres originales nées de ces voyages font l'objet, pour certaines d'entre elles, d'une démarche d'acquisition de la part de la maison Louis Vuitton. Elles intègrent ainsi le fonds d'oeuvres d'artistes contemporains que constitue le malletier enrichissant cette collection par la diversité des visions convoquées."

Louis Vuitton 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : L’homme qui marche  ;  L’orme du Caucase  ; Les années douces ; Un zoo en hiver  ; Furari  ; Seton tome 1

 

D'autres avis :

L'express

 

Venise, Jiro Taniguchi, Louis Vuitton travel book, mai 2014, 45 euros

 

BD de la semaine  aujoud'hui chez Jacques

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