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1345 résultats pour “vie parfaite

A bicyclette de SU Tong

Publié le par Hélène

♥ ♥

L'auteur d'Epouses et concubines livre ici ses souvenirs d'enfance dans la ville de Suzhou à la fin de la révolution culturelle. Il évoque sa première bicyclette, son poisson rouge, sa rue et sa marchande de glace, des légendes autour des rivières, le cinéma en plein air, des femmes emblématiques du quartier mais aussi les privations, l'école...

Suzhou  © Zakia Abadane

Par la suite, une réflexion sur l'écriture filtre dans les pages, l'auteur s'interrogeant sur la part autobiographique que met un écrivain dans ses romans.

"Par sa force, la fiction agit comme un filtre sur l'eau contenue dans le verre de la réalité pour en faire un verre d'eau pure. Ce verre d'eau purifiée, l'auteur le tient en main, et dans une certaine mesure, il en fait un élixir magique, qui prolonge indéfiniment la vie de son écriture." p. 120

Puis pour finir il dresse quelques portraits des commerçants du quartier.

Cet ensemble reste assez décousu, les nouvelles sont très courtes, et malheureusement, certaines sont sans grand intérêt. Une petite déception.

 

 

Présentation chez Picquier

D'autres avis mitigés également chez Babélio 

 

Merci à l'éditeur.

Publié dans Littérature Asie

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Les racontars celtiques de Jorn RIEL (auteur), Gwen de Bonneval (Scénariste) et Hervé Tanquerelle (Dessinateur)

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

Jorn Riel vient de s'éteindre et cela me rend profondément triste car ses romans ont été des béquilles à plusieurs moments de ma vie. Il est mon anti-dépresseur, quand je sens mon moral s'enfoncer dans les caveaux obscurs, je me plonge dans ses pages lumineuses et la lumière -paradoxalement - revient. Je dis paradoxalement car ses personnages souffrent du manque de lumière puisqu'ils vivent dans le grand nord, mais cette souffrance leur permet de développer d'autres qualités essentielles. Ce sont des êtres perdus dans un monde sans aurore, mais ils s'entraident, ils s'attachent à des riens que ce soit des coqs, des femmes imaginaires, l'espoir d'un matin plus lumineux. Ces hommes bourrus et leurs histoires absurdes touchent par leur humanité...

Jorn Riel était un grand homme, de ceux qui demeurent immortels en nos cœurs !

Présentation de l'éditeur : Editions Sarbacane

En ces pages : La vierge froide et autres racontars ♥ ♥ ♥ ♥ ;  La maison de mes pères  ♥ ♥ ♥ ♥ ; Un petit détour et autres racontars ♥ ♥ ♥ ♥ (BD)

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Le serpent majuscule de Pierre LEMAITRE

Publié le par Hélène

Avec Mathilde "jamais une balle plus haute que l'autre, du travail propre et sans bavures". Mathilde, ancienne résistante devenue tueuse à gages, se demande si le temps n'est pas venu de prendre sa retraite, mais son chef lui confie une nouvelle mission...

Mathilde apparait comme un personnage atypique qui dégomme les autres personnages les uns après les autres, de façon très répétitive et désincarnée. L'ensemble est donc très peu crédible, franchement décevant !

Oeuvre de jeunesse de l'auteur, écrite en 1985 et jamais proposé à la publication jusqu'à ce que le succès de l'écrivain ne le pousse à le relire et remanier. Il aurait peut-être dû le laisser dans le tiroir, tant le roman manque de cohérence et propose des personnages auquel il est difficile de s'attacher !

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Du même auteur : Au revoir là-haut ♥ ♥ ♥ ; Trois jours et une vie ♥ ; Cadres noirs ♥ ♥ ♥ (policier) ; Couleurs de l'incendie ♥ ♥ ♥ 

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Le gone du Chaâba de Azouz BEGAG

Publié le par Hélène

♥ ♥

Dans ce roman autobiographique Azouz Begag raconte son enfance et son adolescence : Azouz est un jeune algérien qui habite un bidonville près de Lyon. Il vit là avec sa famille sans électricité, sans eau, porté par la communauté et ses amitiés. Puis vient l'heure de quitter le bidonville pour Lyon, et si la famille gagne en confort, elle perd aussi ce qui faisait l'âme du Chaâba : l'entraide, la joie de vivre, l'insouciance. Le racisme devient de plus en plus prégnant. Le père de Azouz insiste pour qu'il travaille à l'école, conscient que c'est pour lui la seule façon de s'en sortir.

L'auteur n'idéalise aucun lieu, aucun personnage : le bidonville lui a beaucoup apporté, tout comme la ville, à l'école il a rencontré des maitres bienveillants mais aussi d'autres cassants et racistes. Tout son récit est dans la mesure, la justesse. Il montre les difficultés rencontrées dans son chemin vers la réussite et met en valeur les rencontres qui ont pu le porter là où il est aujourd'hui.

Une belle leçon de vie et d'humilité !

Présentation de l'éditeur : Editions Points

Publié dans Jeunesse Roman

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La fortune sourit aux disparus de Stephen SPOTSWOOD

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

A New York en 1946, la jeune Willowjean Parker sauve la vie de Lillian Pentecost, la détective privée la plus renommée de Manhattan. Lillian lui propose alors de devenir son alliée, voyant son avenir en cette jeune femme atypique ayant travaillé plusieurs années dans un cirque et sachant manier les couteaux avec dextérité. Will accepte et rapidement on leur confie leur première enquête en duo : il s'agit de découvrir qui aurait tué une jeune veuve de la haute société retrouvée morte chez elle tuée par une boule de cristal après une séance de spiritisme avec une voyante.

Ce "cosy crime" est frais, bien mené, avec des personnages atypiques comme Lilian atteinte de sclérose en plaques et Will jeune femme préférant les femmes. Cette équipe attachante nous entraine dans son enquête pour notre plus grand plaisir !

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Publié dans Roman policier Europe

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La saga des Cazalet tome 1 Etés anglais de Elizabeth Jane Howard

Publié le par Hélène

♥ ♥

En juillet 1937 la famille Cazalet se retrouve à Home Place, au coeur du Sussex. La Duche et son mari William accueillent leurs trois fils Hugh, Edward et Rupert ainsi que leurs femmes et enfants.

Chacun a ses préoccupations : Clary est en conflit avec sa belle-mère Zoé, Villy s'ennuie, cherchant désespérément un sens à sa vie, Polly, est apeurée par la perspective d'une guerre, Rachel, la seule fille de la Duche restée célibataire cherche comment voir son amie Sid, Sybil, enceinte, appréhende son accouchement, d'autant plus qu'on lui annonce des jumeaux... Les frères font les allers retours à Londres pour gérer l'entreprise familiale, et Rupert, peintre, se désespère de ne plus avoir le temps de peindre. Les femmes gèrent les enfants et leurs gouvernantes. Le temps s'étire, suspendu durant cet été qui voit naître des interrogations angoissantes concernant l'imminence d'une autre guerre.

Cette saga aborde par le biais de points de vue différents, des sujets très disparates liés à l'époque : la position des femmes das la société, la différence d'éducation entre les garçons et les filles, les difficultés du pensionnat pour les garçons victimes de brimades, mais aussi les choix de vie, de carrière qui nous poussent presque toujours à renoncer à autre chose...

Ce que j'ai moins aimé :

- Beaucoup de personnages mais heureusement un arbre généalogique placé en début de volume nous permet de mieux reconnaitre les protagonistes

- Le roman se concentre sur les préoccupations des personnages très bourgeois : quelle robe porter, comment voir sa maitresse sans se faire prendre par sa femme... Les domestiques apparaissent trop peu à mon goût, alors qu'il aurait été intéressant de connaitre aussi leurs points de vue.

Bilan :

J'ai peiné au commencement, je me suis attachée aux personnages au milieu du roman, puis détachée d'eux vers la fin. Il n'empêche que je lirai avec plaisir la suite, le tome 2 étant prévu pour octobre 2020, la série prévoyant 5 tomes qui couvriront une large période : de 1938 à 1958.

 

Présentation de l'éditeur : Quai Voltaire

Retrouvez ce roman dans votre librairie la plus proche

Publié dans Littérature Europe

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Bénis soient les enfants et les bêtes de Glendon SWARTHOUT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Six adolescents se retrouvent dans un camp de vacances au coeur de l'Arizona, envoyés là pour "s'endurcir" et devenir de vrais "cow-boys" américains. Mais Lally I, Lally II, le plus jeune de tous, Teft, Shecker, Goodenow et leur chef Cotton ne semblent pas fait pour entrer dans le moule, ce sont des êtres qui restent à part, refoulés, malmenés par les autres qui ne tolèrent pas cette différence. Une nuit, alors que tout le camp dort, ils partent pour une mission spéciale qui leur tient à coeur...

"Car c'était la substance fondamentale de toutes les histoires d'aventure américaines : des hommes armés, allant quelque part, pour faire quelque chose de dangereux. Qu'il s'agisse de partir à la découverte d'un continent à bord d'un chariot de pionnier, de sceller l'Union en plein désert, de sauver le monde en lui apportant la démocratie, de franchir les mers et de défricher les jungles et de la planter nos graines, notre drapeau et notre mentalité, l'essence de notre mélodrame reste la même : des hommes armés, allant quelque part, pour faire quelque chose de dangereux.

Et donc c'était ce qu'ils faisaient." p 43

Face à un certain conservatisme américain peuplé de clichés immémoriaux, ils s'affirment en tant qu'individus uniques, peu enclins à s'aligner sur les autres, et surtout peu aptes à devenir ce qu'on attend d'eux. Mais ils deviendront d'autres hommes, plus glorieux finalement, plus proches d'eux-mêmes.

"Pendant un instant, ou peut-être plusieurs, ce fut comme s'ils vivaient au commencement du monde, avant que n'existât la peur, le mal, ou la mort, aux temps de la création, alors que la terre était neuve et que toutes formes de vie naissaient dans ses entrailles, alors que l'univers était juste et que toutes formes de vie se côtoyaient en bonne intelligence. Pendant un instant, ou peut-être plusieurs, bêtes et enfants furent amis, par cette nuit pleine de douceur et de silence, dans ces champs respirant le calme et la beauté du Seigneur. "

Un très beau roman d'apprentissage porté par une fraternité lumineuse.

 

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Du même auteur :   Le tireur   ♥ ; Homesman ♥ ♥ ♥  

Retrouvez ce roman dans votre librairie la plus proche

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10 ans Totem Gallmeister

Publié le par Hélène

Je ne pouvais pas finir l'année sans vous parler des 10 ans de la collection Totem chez Gallmeister, un de mes éditeurs favoris. Je vous présente ici quelques titres que vous pourrez glisser sous le sapin :

Mes préférés :

Kathleen Dean MOORE Petit traité de philosophie naturelle

Pete fromm Indian creek

Jim LYNCH Les grandes marées

Keith MCCAFFERTY Les morts de Bear creek

Lonesome Dove de Larry McMURTRY

 

D'autres coups de coeur :

Abbey Désert solitaire

ABBEY le Gang de la clef à molette

 

Policiers :

Mes préférés :

Keith MCCAFFERTY Meurtres sur la Madison

William TAPPLY Casco Bay ; Dérive sanglante

Jim TENUTO La rivière de sang

Charles WILLIAMS Le bikini de diamants

Les autres :

James M. CAIN Assurance sur la mort

Neb CRABB meurtres à Willow Pond

Peter FARRIS Le diable en personne

Joe FLANAGAN Le moindre mal

Jake HINKSON L'enfer de Church Street

Bruce HOLBERT Animaux solitaires

Ross MACDONALD Cible mouvante et Noyade en eau douce
Todd ROBINSON Cassandra

Des westerns :

Howard FAST La dernière frontière

Dorothy M JOHNSON Contrée indienne

Dorothy M JOHNSON La colline des potences

Glendon SWARTHOUT Le tireur

Des déceptions :

Ron CARLSON Le signal

James Fenimore COOPER Le dernier des Mohicans

Bob SHACOCHIS Au bonheur des îles

Alex TAYLOR Le verger de marbre

Henry David THOREAU Walden ou la vie dans les bois

Kim ZUPAN Les arpenteurs

Les autres :

Pete FROMM Le nom des étoiles

Jim LYNCH Face au vent

Larry MCMURTRY La dernière séance

Wallace STEGNER En lieu sûr et Le goût sucré des pommes sauvages

David VANN Sukkwan island et Désolations

Larry WATSON Montana 1948

 

Ceux que je voudrais lire :

Les quatre filles du docteur March

Sauvage

Calme plat

En vol

Une vie inachevée

Le retour du gang de la clé à mollette

Les années grizzly

 

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La vérité sur la lumière d Audur Ava OLAFSDOTTIR

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"On dit que l'homme ne se remet jamais d'être né. Que l'expérience la plus difficile de la vie, c'est de venir au monde. Et que le plus difficile ensuite, c'est de s'habituer à la lumière."  p 129

Dyya est sage-femme, "mère de la lumière". Elle est issue d'une lignée de sage-femmes quand ses parents dirigent des pompes funèbres et que sa sœur météorologue commente l'arrivée des tempêtes. La vie, résumée en une famille : la naissance, les tempêtes et la mort.

Diyya livre ses éblouissements, puisque "Il n'y a pas grand chose sous le soleil qui puisse surpendre une femme ayant une si longue expérience du métier. Si ce n'est l'être humain lui-même." En effet, si les petits arrivent démunis dans cette nouvelle aube, les parents sont quelquefois tout aussi surpris, innocents face à cet être qu'ils doivent mener vers le meilleur. certaines sages-femmes elles-mêmes se créent des angoisses, redoutant de ne pas être à la hauteur de leur mission. Mais Diyya et son expérience rassure les uns et les autres, avec humanisme et tendresse. Elle est comme guidée par son héritage, et par sa grand-tante disparue, elle-même sage femme.

C'est d'ailleurs en rangeant les cartons de sa grand-tante, que Diyya découvre une œuvre dans laquelle il est question de lumière et de nature.

Et cette lumière resplendit tout au long de ce roman tellement atypique, si beau. La beauté se découvre peu à peu, au détour d'une phrase, d'une fulgurance, d'un mot qui résonne soudain plus fort qu'un autre dans notre âme de lecteur.

Ces pages profondément humanistes et touchantes mettent au monde délicatement une nouvelle façon de regarder le monde !

Présentation de l'éditeur : Zulma

Du même auteur : Rosa candida ♥ ♥ ♥ ♥ ;  L’embellie  ♥ ♥ ♥ ; L'exception ♥ ♥ ♥ ♥ ; Le rouge vif de la rhubarbe ♥ ♥ ♥ ♥ ;  Ör ♥ ♥ ♥ ; Miss Islande ♥ ♥ ♥ 

Publié dans Littérature Europe

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Prix psychologies du roman inspirant 2018

Publié le par Hélène

Après le prix Psychologies-Fnac de l’essai pour mieux vivre sa vie, Psychologies a lancé l'an dernier le prix du roman inspirant, en collaboration avec des libraires indépendants.

"Parce que nous aimons les romans, parce qu’ils nous soutiennent, nous réconfortent, ouvrent notre esprit, nous font découvrir le monde et ses habitants, parce qu’ils sont source de nourriture intellectuelle et affective, nous voulons couronner le titre qui semble réunir au mieux ces qualités. Dans un monde heurté, difficile, angoissant, la littérature a plus que jamais un rôle essentiel à jouer dans nos vies."

L'an dernier, le jury a récompensé Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson :

J'ai la chance cette année de faire partie du jury en tant que blogueuse, aux côtés de Eva, de journalistes de la rédaction, de libraires indépendants et de lecteurs. Philippe Besson sera le président du jury.

La sélection nous a été dévoilée la semaine dernière :

Bakhita de Véronique Olmi chez Albin Michel

Neverland de Timothée de Fombelle aux éditions L’Iconoclaste

Mon père sur mes épaules de Metin Arditi chez Grasset

Mort d’un cheval dans les bras de sa mère de Jane Sautière chez Verticales

Une rencontre à Pekin et  Une autre Aurélia de Jean-François Billeter, chez Allia

Parmi ces romans j'ai déjà lu Bakhita :

Et je vous parle aujourd'hui de Neverland.

Lundi 12 Eva et moi parlerons de Mon père sur mes épaules, le vendredi 16 de Mort d'un cheval dans les bras de sa mère, le mardi 20 de Une autre Aurélia/Une rencontre à Pékin.

Les délibérations auront lieu le 27 Mars après-midi et le lauréat sera annoncé le 27 Mars au soir au Musée du Luxembourg…

Merci à Pauline Puyenchet, Directrice du Pôle Culture du groupe Psychologie et Julie Henry

 

 

Publié dans Prix littéraires

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