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1345 résultats pour “vie parfaite

Le dévouement du suspect X de Keigo HIGASHINO

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Qu'est ce qui est le plus difficile : élaborer un problème que personne ne peut résoudre, ou résoudre ce problème ?" p. 135

Ishigami, professeur de mathématiques est secrètement amoureux de sa belle voisine célibataire Yasuko. Timide, il se contente de la croiser jusqu'au jour où il va jouer un rôle déterminant dans la vie de cette jeune femme et de sa fille. l'ex-mari de Yasuko retrouve en effet sa trace et se fait un peu trop pressant, obligeant Yasuko à se montrer violente pour protéger sa fille. Ishigami vole alors à son secours en élaborant un plan minutieux pour qu'elle ne soit pas accusée. Le policier Kusanagi est chargé de l'enquête et demande de l'aide au physicien Yukawa qui l'éclaire de sa logique mathématique. Or Yugawa est un ancien ami de Ishigami avec qui il reprend alors contact...

Un duel entre deux pontes en mathématiques se jouera par la suite, telle une partie d'échecs à la logique déconcertante. 

Là réside toute l'originalité de ce roman, construit autour des raisonnements mathématiques d'Ishigami, d'une précision diabolique dans ses plans, face à ceux de Yukawa tout aussi clairvoyants !

"Savoir s'il est fondamentalement plus difficile de chercher la solution d'un problème que de vérifier sa solution." p. 97

Subtil et efficace ce roman policier a été primé à juste titre en 2005 au Japon. 

 

Présentation chez Actes Sud

Alex Keisha  Phili  ; Miss Léo  en parlent aussi.

 

 

Merci à Phili pour le prêt !

 

 
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Marée noire d'Attica LOCKE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

Pour fêter un anniversaire, Jay Porter emmène sa femme faire un tour un bateau sur la rivière. Mais la soirée est troublée quand le couple entend une femme appeler à l'aide et pousser des cris, puis des coups de feu. Jay décide de porter secours à la jeune femme, une femme blanche. Son choix déterminera la suite : Jay est noir, avocat, ancien militant pour les droits civiques et nous sommes dans le Texas des années 80. les ennuis ne vont pas tarder à troubler son bonheur conjugal.

Cette histoire a été inspirée par une histoire vraie, l'auteur s'intéressant ainsi aux choix qui peuvent s'offrir à nous : choisirait-on plus de justice, plus de morale, au risque de sa vie ou plutôt de protéger sa famille et d'offrir une famille à ses enfants ? Jay choisit résolument de se battre, comme il s'est battu pour les droits civiques, il se bat maintenant contre des politiciens véreux, contre des enjeux financiers troubles, le bayou représentant aussi la boue que veut cacher le gouvernement. Pour lui, peu importe de perdre ou de gagner, l'important c'est "d'élever la voix".

Ce roman foisonnant est doté d'une profondeur infinie, il se penche aussi sur les rapports humains, sur ce que l'on pense savoir de quelqu'un et les déceptions qui s'ensuivent, l'être humain étant aussi trouble que l'eau du bayou.

Ce que j'ai moins aimé :

L'intrigue autour de la grève des dockers est plus nébuleuse, moins expliquée.

 

Présentation de l'éditeur : Folio

Retrouve ce roman dans votre librairie la plus proche

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Le bikini de diamants de Charles WILLIAMS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"C'est ça qui est bien, à la ferme. On peut jamais savoir ce qui va se passer."

Cette année-là, Billy et Pop se rendent chez le frère de Pop, Sagamore pour y passer l'été. Billy découvre alors les joies de la campagne, intrigué par l'odeur de cuir en décomposition, par les incursions fréquentes du shérif qui semble en vouloir à Sagamore, par l'oncle Finley qui récupère toutes les planches avoisinantes pour construire une arche...

Les vacances prennent un tour encore plus particulier quand arrive dans la ferme de son oncle la belle Choo-Choo Caroline qui a tendance à se baigner dans le lac toute proche avec juste un tout petit bikini...

Le point de vue du petit Billy, observant les manigances de son oncle d'un oeil crédule et honnête, crée un décalage désopilant quand on devine en sourdine les tenants et aboutissants.

"Oh, ç'a été un chouette été, pour sûr. Comme dit Pop, y a rien de mieux qu'une vie saine à la ferme et on pouvait franchement pas en trouver une plus saine que celle de l'oncle Sagamore."

Nouvelle traduction du célèbre Fantasia chez les ploucs, Le Bikini de diamants est un roman désopilant, décalé, un classique de l'humour !

 

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

 

Merci à l'éditeur

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Au lieu-dit Noir-Etang… de Thomas H. COOK

Publié le par Hélène

                                                    au-lieu-dit-noir-etang.jpg

♥ ♥

 "Puisque nos passions ne durent pas éternellement, notre véritable épreuve est de leur survivre." (p. 20)

 

L’auteur :

 

Né en 1947, Thomas H. Cook a été professeur d'histoire et secrétaire de rédaction au magazine Atlanta. Il vit à New York et au cap Cod. Avant d'être publié au Seuil, il a été traduit d'abord chez L'Archipel (2 titres) et Gallimard (8 titres en Série Noire). Un prestigieux Edgar Award a récompensé Au lieu-dit Noir-Étangen 1996 aux États-Unis , et Les Feuilles mortes (Folio policier) a reçu le Barry Award en 2006.

 

L’histoire :

 

Août 1926. Chatham, Nouvelle-Angleterre : son église, son port de pêche et son école de garçons fondée par Arthur Griswald qui la dirige avec probité. L’arrivée à Chatham School de la belle Mlle Channing, prof d’arts plastiques, paraît anodine en soi, mais un an plus tard, dans cette petite ville paisible, il y aura eu plusieurs morts.Henry, le fils adolescent de Griswald, est vite fasciné par celle qui l’encourage à « vivre ses passions jusqu’au bout ». L’idéal de vie droite et conventionnelle que prône son père lui semble désormais un carcan. Complice muet et narrateur peu fiable, il assiste à la naissance d’un amour tragique entre Mlle Channing et son voisin M. Reed, professeur de lettres et père de famille. Il voit en eux « des versions modernes de Catherine et de Heathcliff ». Mais l’adultère est mal vu à l’époque, et après le drame qui entraine la chute de Chatham School, le lecteur ne peut que se demander, tout comme le procureur : « Que s’est-il réellement passé au Noir-Étang ce jour-là ? » (Quatrième de couverture)

 

Ce que j’ai aimé :

 

Par une triste journée d'hiver, Henry Griswald, notaire solitaire vieillissant, se souvient de ses quinze ans et du drame qui a bouleversé son adolescence et par ricochet son existence.  Petit à petit les souvenirs refont surface éclairé par le recul des années. Henry était à l'époque un adolescent épris d'évasion, rêvant de s'abstraire du carcan paternel et de l'école de garçons fondée par son père. En rencontrant Mlle Channing, professeure recrutée par son père, Henry va voir en elle l'incarnation de ses idées romantiques sur le liberté et les sentiments. Il fera sienne la devise de la jeune femme : "La vie ne vaut d'être vécue qu'au bord de la folie".

 Henry adolescent va vivre le drame à son niveau, en prouvant là que toute interprétation des faits reste définitivement subjective, qu'il est impossible d’avoir une main mise sur les sentiments ou la réalité des faits. 

 Son récit, ses actions, ses points de vue seront teintés de sa personnalité et de ses idées romantiques, sans le recul nécessaire, si bien que, comme d'autres dans le récit, il pourra faire des erreurs et mal interpréter certaines paroles, certains gestes...

 Le seul personnage qui ne juge pas et ne se permet pas d'interpréter  est le père du narrateur, vu comme un être froid conventionnel mais finalement peut-être le plus humain du récit. Il sera un des seuls à considérer la belle Mademoiselle Channing avec bienveillance et tolérance :

 "La vie est mal faite, Henry, reprit-il, me scrutant d'un air très solennel. Parfois, le mieux que nous pouvons donner, ou recevoir, c'est la confiance. (...) Avec les années, à mesure qu'il vieillissait et que moi-même j'avançais en âge, j'en vins à comprendre ce qu'il avait voulu dire : que la convoitise est le propre de l'homme et la loyauté le baume dont il use pour apaiser ses frustrations." (p. 253)

 La question du mal est au coeur des romans de Thomas H. Cook et son talent de romancier manipulateur permet de mettre en lumière l'hermétisme du monde et des hommes difficilement appréhendables et compréhensibles.

 "Aujourd'hui, quand je repense à cette période de ma vie, à ce que je ressentais à l'époque, l'inévitable m'apparaît comme n'étant ni plus ni moins que le fruit des hasards." (p. 253)

Seul celui qui raconte est maître du destin des personnages, seul l'auteur sait ce qui s'est réellement passé au Noir-Etang ce jour-là...

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

- Le narrateur âgé raconte cet épisode tragique d'août 1926, drame dont il connaît l'issue. Thomas H. Cook use et abuse à mon sens des allusions au dénouement, ponctuant son récit de phrases sensées alimenter le suspens : 

"Je sais tout cela formellement, car ce fut ce qu'elle-même déclara par une torride journée d'été, presque un an après, devant une foule qui tanguait, fébrile, les gens tendant le cou de droite à gauche pour mieux la voir, redressant la tête tout en pestant, parlant d emort, de suicide, de meurtre, la suivant des yeux avec une fascination morbide tandis qu'elle s'avançait dans la salle et prenait place dans le box des témoins." (p. 36)

"En tous cas, jamais je n'aurais pu me douter que, dans les années qui allaient suivre, je regarderais très souvent la plaque de Me Parsons, et entendrais sa voix tonitruante crier depuis le passé : C'est vous, Mademoiselle Channing, vous et vous seule qui êtes la cause de tout." (p. 36)

"De l'endroit où nous nous trouvions, Mlle Channing avait vue sur toute la grand-rue, depuis l'église, où l'autocar l'avait déposée à son arrivée, jusqu'au tribunal, où, plus tard, elle comparaîtrait en justice aux cris de la foule au-dehors : Meurtrière ! Meurtrière !" (p. 44)

Le procédé des prolepses trop utilisé est lassant au début du roman, le lecteur attend inlassablement de plonger de plain pied dans cette histoire, mais l'auteur le retient sans cesse en restant à la lisière du drame.

- Le sujet choisi par l'auteur est somme toute assez banal, et rien de bien nouveau ne ressort de ce roman : lutter contre ses passions est chose difficile et pourtant les désirs peuvent être destructeurs... Oui, bon...  

 

Premières phrases :

 

« Mon père avait une phrase préférée. Il l'avait empruntée à Milton, et aimait la citer aux garçons de Chatham School. Planté devant eux le jour de la rentrée des classes, les mains bien enfoncées dans les poches de son pantalon, il ménageait un silence, leur faisant face, l'air grave. "Prenez garde à vos actes, déclamait-il alors, car le mal contre lui-même se retourne." Il ne pouvait imaginer à quel point la suite des évènements le contredirait, ni à quel point j'en aurais éminemment conscience. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur :  Les leçons du mal de Thomas H. COOK


D’autres avis :

 

 Blogs : Ys ;  Le vent sombre  – Kathel  – Pierre ; Théoma ; Anna BlumeAproposdelivresClaraJosteinMimi ; Canel ; Constance

Presse : Lire Télérama 

 

Au lieu-dit Noir-Etang…, Thomas H. Cook, traduit de l’anglais (EU) par Philippe Loubat-Delranc, Seuil, janvier 2012, 368 p., 19.80 euros

 

grand prix lectrices de elle

 

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Noir septembre de Inger WOLF

Publié le par Hélène

♥ ♥

Dans la ville portuaire d'Arhus au Danemark, le corps d'une jeune femme est retrouvé sans vie au bord d'un lac. La jeune Anna, mère célibataire, était vraisemblablement sortie pour faire son jogging dans les bois, jogging dont elle ne reviendra pas... Elle était fiancée à un chercheur brillant en psychatrie, ayant lui-même disparu quelques temps plus tôt. Ces disparitions sont-elles liées aux découvertes du jeune chercheur sur les anti-dépresseurs ?

Daniel Trokic, (héros récurrent de l'auteur) (et que je ne connaissais absolument pas) enquête, secondé par son équipe, dont Lisa, nouvellement arrivée dans ce service après un passage assez traumatisant dans les services de la cybercriminalité. Trokic quant à lui hanté par son passé croate et la guerre qui a déchiré son pays l'ex-Yougoslavie, retrouve son ami Jacob qui devient son coéquipier.

Ce que j'ai moins aimé : ce roman reste somme toute assez classique, mais néanmoins efficace.
Il a obtenu le Grand prix du thriller danois

Présentation de l'éditeur : Mirobole Editions

Bibliographie chez Mirobole

2013 : Nid de guêpes.
2014 : Mauvaises Eaux.

2015 : Noir Septembre.

2017 : Le Souffle du diable.

 

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Vues sur la mer de Hélène GAUDY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

Jeanne semble fuir, sept fois elle arrive dans un hôtel ou imagine ce que serait cette fuite. Elle est marquée par l'épuisement, par une fatigue lancinante qui ne donne pas son nom. Il semble que la lassitude soir liée à son couple, ce qui transparait quand elle observe le couple formé par Paul et Cécile, clients de l'hôtel où elle loge. A travers eux, se dessinent les raisons de cette lassitude : le rejet progressif du corps de l'autre, l'attrait pour quelqu'un de nouveau, l'envie d'autre chose, la tentation de la fuite. Partir pour peut-être mieux revenir :

"Se dire qu'on l'a fait, qu'on a essayé et qu'on peut maintenant reprendre le cours de sa vie. Qu'on a intérêt à s'y accrocher parce qu'on sait qu'il n'y existe plus vraiment d'échappatoire. Qu'on l'a déjà épuisée. " p 89

Le thème de la fugue est aussi vue avec certains enfants qui ressentent ce besoin, cette envie de partir vérolée au corps, pour échapper à un sentiment diffus d'insatisfaction, de dégoût.

Un charme diffus s'échappe de ces quelques pages, comme lors d'une parenthèse suspendue entre deux mondes, deux époques, deux choix. Une belle découverte !

 

Présentation de l'éditeur : Actes Sud

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La ville de vapeur de Carlos RUIZ ZAFON

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Dans ces nouvelles aux accents fantastiques, nous retrouvons l'univers onirique de Carlos Ruiz Zafon, nimbé d'une atmosphère mystérieuse, entre ombre et brouillard, avec des labyrinthes, des fantômes, des secrets, un monde à la fois envoûtant et fascinant. Tel un conteur ancestral, l'auteur, maître dans l'art de conter, nous rappelle les pouvoirs de l'écriture et de la création.

"Il raconta, parce que dans ses veines coulait le vin de la narration, et le ciel avait voulu que son expérience eût été de se raconter d'abord à lui-même les choses du monde afin de pouvoir les comprendre et ensuite les conter aux autres, parées de la musique et de la lumière littéraire, car il pressentait que si la vie n'était pas un songe, elle était tout du moins une pantomine où la cruelle absurdité du récit coulait toujours en privé, et qu'il n'existait entre ciel et terre une meilleure ni plus efficace vengeance que de modeler la beauté et l'esprit à coups de mots pour trouver du sens dans la folie des choses." (Le prince du parnasse)

Dans ces pages embrumées, nous croisons de grands noms comme Cervantès, Gaudi, errant dans une Barcelone fantasmée.

A découvrir pour aborder l'univers de cet écrivain notoire, en attendant de lire son roman L'ombre du vent si ce n'est pas déjà fait !

Présentation de l'éditeur : Actes Sud

Publié dans Littérature Europe

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L'America de Michel MOUTOT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Vittorio est pêcheur sur une petite île au large de la Sicile. Nous sommes en 1902 et peu à peu, un clan mafieux commence à se mettre en place en mettant la main sur l'eau. Le clan des Fontarossa, le fontaniero le plus puissant de Trapani n'hésite pas à user de méthodes peu orthodoxes pour asseoir son empire.

Quand Vittorio rencontre la fille Fontarossa, Ana, il ignore qui elle est, et tombe immédiatement amoureux d'elle. Une idylle nait entre eux, mais cela aura des conséquences funestes qui obligeront Vittorio à fuir à l'autre bout du monde en Amérique, avec à ses trousses les sbires de Salvatore Fontarossa, bien décidé à se venger.

Ce que j'ai aimé :

Pas un instant de répit dans ce roman d'aventures au rythme endiablé qui décrit très bien les entrelacs subtils et violents mis en place par les mafieux pour s'assurer pouvoir et fortune. Parallèlement, nous découvrons aussi la vie des migrants en Amérique, régi aussi par des logiques communautaires. Vittorio devra rejoindre les siens pour espérer trouver sa place.

Ce que j'ai moins aimé :

L'absence de profondeur des personnages. Qu'ils s'agissent de scènes violentes engendrant des malheurs ou de scènes harmonieuses, toutes les émotions semblent glisser sur les personnages qui restent obstinément des pantins de papier.

Bilan :

Un bon roman d'aventures avec une fin percutante !

Présentation de l'éditeur : Seuil

Du même auteur : Séquoias ♥ ♥ 

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Six ans, vingt-huit jours de Antoine RACCAT

Publié le par Hélène

♥ ♥

Alors qu'elle est sans nouvelles de Valentin depuis leur rupture deux ans auparavant, Caroline reçoit un appel de lui : il l'invite en vacances, en Grèce. Juste eux deux pour vingt-huit jours dans un décor paradisiaque. Caroline accepte, par respect pour ce qu'ils ont vécu ensemble.

Tour à tour, Caroline ou Valentin prennent la parole pour raconter, plonger dans le passé ou interroger l'autre à l'aune de ses différences. Cette alternance des points de vue permet de mettre en perspective deux choix d'existence : du côté de Valentin, la stabilité la sécurité, le quotidien, ou la vie au présent incarnée par Caroline qui refuse de ce fait la maternité. Alors que chacun semble sûr de ses choix, peu à peu ils constateront combien les certitudes sont fragiles et peuvent vaciller face à l'autre et tant lesdits choix sont induits par nos rencontres : "De l'autre on ne connait rien. (...) On n'est jamais ceci ou cela. Juste une palette d'humeurs, aux couleurs pâles, pas vraiment tranchées. Des sensations plus ou moins fortes et qui se déclenchent dans des contextes précis, selon tout un tas de paramètres - l'éducation, l'expérience, les gènes. Autrui se révèle par l'expérience ponctuelle et immédiate qu'on en fait, non par une espèce d'appréhension ontologique totale. Je doute qu'on vienne un jour à bout de l'humain."

Ce que j'ai moins aimé :

Le style, pas assez travaillé à mon goût, m'a gêné dés le début du roman.

La fin est un peu trop mélodramatique, était-il nécessaire d'en ajouter autant ?

Bilan :

Mitigé.

Présentation de l'éditeur : Robert Laffont

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GRIZZLY de James Oliver CURWOOD

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"Le plus grand frisson de la chasse n'est pas dans l'acte de tuer, mais dans celui de laisser vivre. "

Le grand grizzly Thor a établi son royaume dans les montagnes du Grand Nord, un espace préservé, à l'écart des régions habituellement arpentées par les chasseurs. Cette année là, deux hommes s'aventurent et se lancent sur la piste de Thor. Celui-ci parvient à s'enfuir dans la forêt où il rencontre un jeune ourson orphelin, Muskwa, qu'il prend sous son aile. Mais les hommes et leurs chiens sont sur leurs traces...

Grizzly est la "confession d'un homme qui a chassé et tué pendant des années avant de se rendre compte que le monde sauvage nous offre un plaisir bien plus grand que celui de massacrer" (postface). Pour lui tuer pour le plaisir signifie se comporter en criminel et il raconte comment s'est opéré ce changement en lui.

Il chante ainsi la beauté du monde sauvage et lutte à travers son récit pour sa préservation. Les descriptions des montagnes et de ses vallées sont magnifiques, nous transportant dans ces régions isolées où s'épanouit encore la vie sauvage.

En 1988, Jean-Jacques Annaud adaptera l'histoire sous le titre "L'ours", et recevra ainsi le César du meilleur réalisateur.

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Mois de mai : Un titre / un mot

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