Présentation de l'éditeur : En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu'à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.
Mon avis : Les romans d’Audur Ava Olafsdottir nous font évoluer dans des mondes étranges, loin d’un quotidien connu stable. Mais en nous éloignant de la normalité ils nous ouvrent les portes d’un monde clair, beau comme peuvent l’être les choses simples. Ils nous font croire, enfin, à l’embellie…
Présentation de l'éditeur : C’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé de deux valises – l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent.
Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg.
La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.
Mon avis : Dans un style lyrique inoubliable, Robert Goolrick nous parle de la vie qui coule non sans heurts et laisse sur le chemin des êtres laminés par les sentiments, ou transportés par la pureté de ce qu’ils ont éprouvés.
Présentation de l'éditeur : Guernica. Avril 1937. Jeune peintre autodidacte, Basilio passe son temps dans les marais à observer des hérons cendrés. Ce n’est pas qu’il se sente extérieur au conflit, il a même chercher à s’enrôler dans l’armée républicaine. Mais tandis que les bombardiers allemands sillonnent déjà le ciel, il s’acharne à rendre par le pinceau le frémissement invisible de la vie, dans les plumes d’un de ces oiseaux hiératiques. Dans quelques heures, Guernica sera une ville en cendres, mais c’est un peintre autrement célèbre qui va en rendre compte, magistralement.
L’un comme l’autre, pourtant, le petit peintre de hérons tout autant que le Picasso mondialement connu, nous interrogent sur les tragédies de la guerre et la nécessité de l’art pour en témoigner.
Mon avis : Un très beau texte sur la nécessité pour l'artiste d'offrir son talent à la description de l'horreur pour marquer les esprits et ne pas laisser dans l'oubli ces morts et ces vivants à jamais marqués par la guerre...
Présentation de l'éditeur : Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.
Mon avis : Dans les forêts de Sibérie est un récit passionnant nourri de réflexions qui permettent d'éclairer la nuit de ceux qui perdent progressivement le rapport au monde...
D'autres titres pour cette rentrée littéraire : Les libraires
Au mois d'août j'ai souhaité mettre en avant les rentrées littéraires précédentes, tellement éphémères, pour reparler avec plaisir de ces romans qui m'ont marquée.
Présentation de l'éditeur : 13 mai 1506, un certain Michelangelo Buonarotti débarque à Constantinople. A Rome, il a laissé en plan le tombeau qu'il dessine pour Jules II, le pape guerrier et mauvais payeur. Il répond à l'invitation du Sultan qui veut lui confier la conception d'un pont sur la Corne d'Or, projet retiré à Leonardo da Vinci. Urgence de la commande, tourbillon des rencontres, séductions et dangers de l'étrangeté byzantine, Michel Ange, l'homme de la Renaissance, esquisse avec l'Orient un sublime rendez-vous manqué.
Présentation de l'éditeur : Au coeur de l'Ecosse du XVe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d'une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d'Irlande, l'interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s'élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse.
Jour après jour, la créature maudite s'efface. Et du coin de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l'esprit de Charles.
Mon avis :Le souffle lyriqueaère ces pages et leur offre une dimension supérieure. Jeune femme sauvage, Corrag vit en harmonie avec les éléments, et nous offre une vision pure de cette nature souvent ignorée au bénéfice des hommes et de leurs tourments. Nous parcourons les High lands à ses côtés, et comme pour Charles, c’est tout à coup une autre vision du monde qui s’offre à nous.
Je ne pouvais pas finir l'année sans vous parler des 10 ans de la collection Totem chez Gallmeister, un de mes éditeurs favoris. Je vous présente ici quelques titres que vous pourrez glisser sous le sapin :
Il s'agit de partir à la découverte de la littérature québecoise durant le mois de novembre, et d'en parler, sur les blogues, sur booktube, sur Instagram, Facebook ou Twitter… Pour participer, il faut parler d’au moins UN titre québécois pendant le mois de novembre.
Les filles ont organisé les lectures autour de 15 chansons québécoises qui seront associées à un thème sur lequel vous pourrez broder. Des fois, c’est juste le titre qui a rapport, des fois les paroles… Vous êtes libres de faire une pile ou pas. De choisir une catégorie ou pas. De faire entrer un livre dans 15 catégories ou 2.
Un livre ayant gagné un prix littéraire. C’est bien les prix, ça donne des idées et vous pouvez vous appuyer sur les plus prestigieux comme sur les plus confidentiels voire carrément privés… (genre le top 10 de mes livres québécois préférés, voui voui voui)
Un roman où il y a de l’amour. De l’amour, de l’amour et encore de l’amour… Les romances fittent mais il y a des tas d’autres romans où l’amour est présent au détour d’une page.
Un roman SFFF. Science-Fiction, Fantastique, Fantasy et tous les sous genres, aujourd’hui on dirait les littératures de l’imaginaire mais ça me semble toujours un peu flou… enfin profitez-en pour jouer sur le flou si ça vous arrange.
Un roman issu de la diversité ou dans lequel on parle de la diversité. diversité de culture, de genre, d’orientation sexuelle, d’apparence, de capacité, que sais-je encore ?
Un classique québécois ou un futur classique selon vous. Un petit classique, ça remet sur les rails non ? et puis on a l’impression d’avoir accompli un truc, enfin moi ça me fait cet effet et vous ? Pour la définition de classique, on vous fait confiance mais disons que l’âge et la célébrité sont toujours des critères sûrs.
Un roman qui a traversé l’océan. Tout roman québécois publié (ou plus souvent republié) par un éditeur français (ou autre mais je ne connais que des français)… Ce sont les plus faciles à trouver de ce côté de l’océan et ça compte (et oui moi aussi je vis en France depuis un bail maintenant et ce n’est pas toujours facile de trouver les romans qui me crient de les lire toutes affaires cessantes, croyez-moi.)
Un roman qui fait partie d’une série. Une série de livres (ou un roman issu de la série hein, paniquez pas), une série télévisée, une suite, une prequel, un spin off (comment on dit ça en français aidez-moi) , tout ce que vous voulez…
Un roman dans lequel il y a de l’art. Au départ ce devait être “livre avec des livres dedans” : quand on est obsédées textuelles et qu’on organise un challenge, on se fait plaisir mais finalement, au diable les restrictions, tous les arts sont les bienvenus.
Un livre d’un auteur canadien, mais pas québécois. Francophone ou anglophone (ou autre finalement) peu importe tant qu’il vient d’une autre province. (Je vous ai déjà parlé de Robertson Davies ? Non ? ben faudrait… ) Et sinon j’adore Jean Leloup oui voilà, il fallait que ce fut dit.
Le titre dit tout. Comment ? Vous aviez un titre inclassable ? Un Otni en puissance ? Un truc impossible ? Que nenni cette catégorie est là pour vous… Tout y fitte, tout y va, tout y convient (si j’ose ainsi dire bien sûr)…
Pour ma part, je compte parler de :
La route des lilas de Eric DUPONT qui m'avait tant enchanté avec sa La fiancée américaine
La rivière tremblante de Andrée A MICHAUD, dont j'avais bien apprécié le Bondrée
L'homme de la Saskatchewan de Jacques POULIN, mon auteur québecois chouchou
Nirliit de Juliana LEVEILLE TRUDEL
Le beau mystère de Louise PENNY, car j'adore les enquêtes de cet inspecteur Gamache
Les chars meurent aussi de Marie-Renée LAVOIE, l'auteure de l'émouvant La petite et le vieux
Tsubaki de SHIMAZAKI, parce que j'en entend parler depuis longtemps
Ce premier titre paru sur le blog représente ce que je souhaitais créer : la mise en lumière de titres moins connus peu médiatisés, et pourtant tellement réjouissants !
Gallmeister est ma maison d'édition de coeur, dotés de titres toujours percutants qui font mouche. J'ai cité ce titre, mais j'aurais pu en citer tant d'autres, comme Petit traité de philosophie naturelle, mon préféré. J'ai choisi mes cow-boys de Lonesome Dove parce que je me souviens d'échanges endiablés autour de cette lecture avec Keisha et d'autres blogueuses !
Grâce au blog, j'ai lu beaucoup plus de Bd qu'auparavant, en participant notamment à la Bd du mercredi, devenue Bd de la semaine par la suite : nous sommes plusieurs blogueurs à participer et je fais de belles découvertes. Pour plus de renseignements, visitez le blog de Noukette !
J'aimais déjà beaucoup la douceur de l'univers de Jacques Poulin, et j'ai découvert cette année-là des passionnés de la littérature québecoise réunis autour de Karine et Yueyin. En 2014, il s'agissait de ma première participation au Mois du Québec (réintitulé Québec en novembre), et depuis, j'y suis fidèle.
Première participation au mois Anglais cette fois-ci pour une plongée dans la littérature anglaise, chaque mois de juin. Je ne manque pas ce rendez-vous depuis 5 ans !
Ce week-end devait avoir lieu le salon du livre dédié à L'inde. Annulé, rien ne nous empêche de nous plonger malgré tout dans la littérature indienne. Voici mes trois romans préférés :
Un petit livre à s'offrir ou à offrir sans hésiter. Il conjugue des histoires divertissantes et drôles sur les femmes indiennes, et des recettes indiennes savoureuses qui en raviront plus d'un...
Un véritable chef d'oeuvre qui nous fait découvrir effectivement l'Inde sous une autre facette, nous entraînant bien loin des clichés de Bollywood... A lire ABSOLUMENT...