L'amour comme par hasard de Eva RICE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Toutes les maisons, grandes ou petites, perdent leur réalité, lorsque les êtres qu'on aime ne les habitent plus."

 

Mon avis :

Dans le Londres d'après-guerre, la magnifique demeure Milton Magna tient encore debout, malgré ses failles innombrables. Pénélope, son frère Inigo  et leur mère Talitha vivent dans ses murs prêts à s'effondrer. Issus d'une vieille famille aristocratique mais désargentée, ils s'attachent au lieu car il leur rappelle leur père disparu à la guerre. 

"Cependant, il n'existait pas d'endroit plus enchanteur que Magna au printemps, et mamane te moi étions les meilleurs amies du monde les matins où nous nous levions de bonne heure pour aller, bras dessus bras dessous, jusqu'à l'étang, en respirant de tous nos poumons la senteur sucrée des viornes murmurantes, le coeur réchauffé par le spectacle des grosses touffes de crocus qui nous saluaient au passage avec une grâce princière, le lonf des chemins envahis de mauvaises herbes ceignant la pelouse de derrière. La tiédeur du sileil sur nos joues nous rappelait à quel point il nous avait manqué, tout au long de l'hiver, je me gorgeais de l'odeur des buis entourant la plantation de cassis et de  groiseilliers." 

La jeune Pénélope rencontre Charlotte, une jeune fille de son âge qui va lui offrir une bouffée d'air frais dans son univers décati. Héroïne  sympathique et érudite, elle est attachante et même si son intrigue sentiementale est visible à dix kilomètres, on prend plaisir à suivre ses déboires amoureux. Les autres personnages sont tout aussi attachants eti forment comme une grande famille que l'on a plaisir à retrouver. 

Eva Rice brosse le portrait d'une génération désargentée, perdue après la guerre, entre dettes et envie de mordre la vie à pleines dents. Les jeunes s'enivrent de fêtes, d'alcool et de musique. Le champagne coule à flots dans les soirées mondaines et le monde de la musique voit l'émergence du jeune Elvis Prestley, détrôné pour le moment dans le coeur des jeunes filles par Johnnie Ray, chanteur qui n'aura pas du tout connu la postérité du king...

 

Attention à ne pas lire avant lecture la 4ème de couv qui en dit beaucoup trop...

Une lecture charmante au charme indéniable...

 

Premières phrases :

"J'avais fait la connaissance de Charlotte à Londre, un après-midi où j'attendais l'autobus. Notez bien cette phrase : elle contient une information déjà extraordinaire en soi, puisque je ne prenais l'autobus qu'une ou deux fois par an à peine, et encore n'était-ce qu'histoire de changer un peu et d'emprunter un autre moyen de transport que le train ou la voiture."

 

Infos sur le livre :

Auteur Née dans une famille d'amateurs de musique, Eva Rice est l'auteur de deux précédents ouvrages, un roman et un essai. L'amour comme parhasard, vendu à plus de 220000 exemplaires en Angleterre, a été finaliste des ritish Book Awards en 2006. Eva Rice vit à Londres.

 

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D'autres avis :

Babélio 

 

L'amour comme par hasard, Eva Rice, traduit de l'anglais par Martine Leroy-Battistelli, Le livre de poche, 2007, 537 p., 6.95 euros

 

Merci Juliette pour cet agréable moment passé en compagnie de Charlotte et Pénélope...

Publié dans Chick-lit

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M
Dans ma PAL, peut-être à emporter lors de mon voyage à Londres.
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H
Je te le conseille il m'a donné envie de retourner à Londres..
J
Voila qui m'a l'air très sentimental. Trop pour moi sans doute ;)
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H
Ton coeur tout mou fondrait ;)
A
Je suis en pleine lecture ! c'est charmant en effet, mais pour moi il pâtit d'avoir suivi "le manoir de Tyneford" que j'ai trouvé plus prenant. (franchement, Johnny Ray, il n'y a pas de quoi se relever la nuit ;-) )
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H
Mince alors je vais vraiment etre obligée de lire ton manoir... Bon il est en poche... Ca compte pas hein qu'on a dit...