Homesman de Glendon SWARTHOUT
♥ ♥ ♥ ♥
Un western époustouflant
Ce que j'ai aimé :
Au coeur des grandes plaines de l'ouest de l'Amérique au milieu du XIXème siècle, des couples ont rejoint ce qu'ils pensaient être "la terre promise". Seulement les jeunes couples se heurtent à des conditions difficiles, la solitude de ces grands espaces, la maladie, les loups qui rôdent et la mort qui les attend inéluctablement derrière les collines. Dans ces régions infinies du Nébraska, chaque année, au bord de la rivière Kettle, des femmes deviennent folles dans un tel environnement hostile. Quatre d'entre elles doivent être ramenées à leur famille vers l'est puisque aucun asile n'existe dans ces nouvelles terres. Mary Bee Cuddy, une ancienne institutrice célibataire, se dévoue pour convoyer le charriot qui les ramènera vers les leurs. Elle fait appel à Briggs, un bandit de grand chemin voleur pour l'accompagner dans cette tâche délicate. Ensemble ils vont affronter un voyage hors du commun, aux portes de la folie.
Il s'agit d'un sujet peu abordé dans la littérature qui préfère mettre en avant la formidable aventure des pionniers au courage sans faille plutôt que les déconvenues de ces femmes obligées de tout quitter pour se retrouver dans des no man's land arides aux côtés d'hommes qui ne sont pas toujours à la hauteur. Homesman est le dernier roman de Swarthout qui nous offre avant de prendre sa retraite un superbe western passionnant, porté par deux personnages emblématiques.
"Il avait envie de lui dire, bon sang, gamine, ne grimpe pas dans un chariot pour aller vivre dans une maison en terre, faire une portée de marmots et vieillir avant ton heure, perdre la boule et obliger quelqu'un à t'attacher dans un autre chariot pour te ramener à ton papa et ta maman qui seront morts et enterrés d'ici là. Mais il ne dit rien, ne put rien dire."
Ce que j'ai moins aimé :
- Rien
Premières phrases :
"A la fin de l'été, Line lui apprit qu'elle était enceinte de deux mois. Encore une bouche à nourrir. Et puis, dit-elle, elle était trop vieille à quarante-trois ans. Il aurait une tête comme un melon, dit-elle, ou un bec-de-lièvre, ou il serait infirme car Dieu devait être en colère après eux, après tout, voyez ce qui leur était déjà arrivé cette année."
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Homesman, Glendon Swarthout, nouvelle traduction de l'américain par Laura Derajinski, Gallmeister, Nature writing, mai 2014, 336 p., 23.10 euros