Montana 1948 de Larry WATSON
♥ ♥ ♥
Ce que j'ai aimé :
L'été de ses douze ans marquera à jamais le narrateur David Hayden. Il va en effet apprendre à regarder le monde qui l'entoure et les gens qu'il aime d'un oeil neuf, soudain conscient que chacun cache sa zone d'ombre et que le monde est bien plus complexe que l'enfance ne le laisse supposer. Son père, shérif, devra faire des choix cruciaux entre justice et loyauté envers sa famille. Dans un contexte marqué par le racisme envers les indiens considérés par certains blancs comme "ignorants, paresseux, supersttieux et irresponsables." comme le pense lui-même le père du narrateur, ce shérif épris de justice hésitera sur la conduite à suivre. Sera-t-il juste envers les siens ? Ou juste envers la morale ? Des choix cruciaux qui marqueront à jamais son jeune fils qui l'observe et l'espionne dans l'ombre, fasciné par les secrets des adultes.
L'écriture fluide et directe emporte irrémédiablement le lecteur dans sa lecture, au coeur du Montana aux côtés de ce jeune narrateur qui va mûrir et quitter l'enfance non sans heurts.
Ce que j'ai moins aimé :
Je ne sais pas si ce court roman me marquera durablement. Je l'avais déjà lu dix ans auparavant, sans m'en souvenir !
Premières phrases :
"De l'été de mes douze ans, je garde les images les plus saisissantes et les plus tenaces de toute mon enfance, que le temps passant n'a pu chasser ni même estomper.
Une jeune femme sioux est étendue sur un lit dans notre maison. Elle a de la fièvre, elle délire et tousse si fort que j'ai peur qu'elle ne meure."
Infos sur le livre :
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D'autres avis :
Montana 1948, Larry Watson, traduit de l'américain par Bertrand Péguillan, Gallmeister, Totem, 2010, 176 p., 8.20 euros