Walden ou la vie dans les bois de Henry David THOREAU
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"Si humble que soit votre vie, faites-y honneur et vivez-la ; ne l'esquivez ni n'en dites de mal." p. 327
Ce que j'ai aimé :
En 1845 Thoreau se retire dans une cabane au bord de l'étang de Walden, près de la ville de Concord dans le Massachussets loin de la civilisation. Son projet : prouver que l'on peut vivre avec un minimum : un toit sur la tête, des vêtements, de quoi se nourrir. Pour lui cette simplicité permet de se dégager des contingences matérielles pour laisser son âme parler dans toute sa sagesse.
"Ce qu'il me fallait, c'était vivre abondamment, sucer toute la moelle de la vie, vivre assez résolument, assez en Spartiate, pour mettre en déroute tout ce qui n'était pas la vie, couper un large andain et tondre ras, acculer la vie dans un coin, la réduire à sa plus simple expression, et, si elle se découvrait mesquine, eh bien, alors ! en tirer l'entière, authentique mesquinerie, puis divulguer sa mesquinerie au monde ; ou si elle était sublime, le savoir par expérience, et pouvoir en rendre compte fidèle dans ma suivante excursion." p. 90
"En proportion de la manière dont on simplifiera sa vie, les lois de l'univers paraîtront moins complexes, et la solitude ne sera pas solitude, ni la pauvreté, pauvreté, ni la faiblesse, faiblesse. Si vous avez bâti des châteaux dans les airs, votre travail n'aura pas à se trouver perdu ; c'est là qu'ils devaient être. Maintenant posez les fondations dessous." p. 323
Ses réflexions lui permettent d'être homme avant d'être citoyen afin d'oeuvrer à un "meilleur gouvernement" par la suite, après deux ans et deux mois passés dans sa cabane.
Il puise dans la lecture des textes antiques une forme de sagesse, écoute les bruits de son entourage, ouvert au monde, reçoit quelques rares amis ou voisins, mais ses plus proches amis restent les oiseaux, les hibous, les arbres qui l'entourent. Il cherche avant tout à être présent au monde.
Thoreau peut être considéré comme l'un des fondateurs de ce que l'on nomme le "nature writing". Ses idées, le lyrisme de certains passages l'ont inscrit dans la postérité.
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Ce que j'ai moins aimé :
La première partie s'oriente vers des aspects économiques : de quoi avons-nous réllement besoin, comment s'est mis en place et organisé cette retraite dans les bois. Elle met en place la suite du récit mais est moins intéressante.
L'écriture de mon édition est minuscule, permettant difficilement de se concentrer.
Pour conclure, je dois avouer une déception, il m'a manqué un souffle, je me suis perdue dans trop de détails.
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Walden ou la vie dans les bois, Henry David Thoreau, traduit de l'anglais (EU) par Louis Fabulet, L'imaginaire Gallimard, 1990, 1ere parution en 1922, 11.90 euros