Le père Goriot de Honoré de BALZAC
♥ ♥ ♥
« Mes filles, c’était mon vice à moi. » (p. 306)
L’auteur et l’histoire :
Mon avis :
Deux destins en parallèle évoluent en ces pages.
D'une part celui de Eugène de Rastignac, jeune ambitieux qui veut arriver dans le monde et se sert des femmes pour y parvenir. Tenté un temps par Vautrin pour qui « Il faut entrer dans cette masse d’hommes comme un boulet de canon, ou s’y glisser comme une peste. L’honnêteté ne sert à rien. », il choisit plutôt la voie de la sagesse « Qu’y a-t-il de plus beau que de contempler sa vie et de la trouver pure comme un lis ? ».
Puis, celui du père Goriot, Christ de la Paternité, entièrement dévoué à ses filles, qui ne lui sont pas redevables des sacrifices qu’il fait pour elles. Il n’est pas dupe et sait que sa pauvreté le dessert, et pourtant c’est pour elles qu’il se sacrifie. « L’argent donne tout, même des filles. » « Si j’avais des trésors à laisser elles me panseraient, elles me soigneraient, je les entendrais, je les verrais. » mais "elles ont toutes les deux des cœurs de roche. »
L'argent apparaît comme un « Ce drame n’est ni une fiction, ni un roman. « All is true », il est si véritable, que chacun peut en reconnaître les éléments chez soi, dans son cœur peut-être. » ouvrant ainsi les portes du roman réaliste. , permet à la fois de réussir socialement comme Rastignac, mais est aussi à l'origine du naufrage du père Goriot qui meurt seul alors qu'il était le seul personnage du roman à éprouver un sentiment sincère et désintéressé pour ses filles. Balzac dénonce ici un monde avide en s'approchant au plus prêt du réel :
Un classique à redécouvrir !
Premières phrases :
« Madame Vauquer, née de Conflans, est une vieille femme qui, depuis quarante ans, tient à Paris une pension bourgeoise établie rue Neuve-Sainte-Geneviève, entre le Quartier Latin et le faubourg Saint Marceau. »
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