Le rouge vif de la rhubarbe de Audur Ava OLAFSDOTTIR

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Agustina est une jeune fille au destin atypique : conçue dans un champ de rhubarbe, elle est venue au monde dans une voiture. Cette dernière mésaventure lui vaut un handicap : ses jambes ne pourront pas la porter, elle devra sa vie durant s'aider de béquilles pour marcher. Elle puise alors la force d'avancer dans l'amour de ses proches : celui de sa mère, pourtant partie à l'autre bout du monde pour étudier les oiseaux migrateurs, mais l'inondant de lettres lumineuses, celui de Nina, à qui elle a été confiée durant l'absence de sa mère, celui des habitants du village, protecteurs, et enfin celui de Salomon, le fils de la nouvelle chef de choeur. Puisant dans leur expérience et dans ses lectures, elle se fortifie : 

"Je sais bien que tu as envie de courir, de faire du vélo et plein de choses qui te sont interdites, mais il y a une foule de gens qui passent leur vie à courir et n'en sont pas plus avancés. Est-ce que tu n'as pas eu de chance ? Personne ne peut dire à l'avance qui a de la chance et qui n'en a pas dans cette vie." p.65

Elle décide alors d'entreprendre l'ascension de la montagne voisine haute de 850 m.

Tout premier roman de l'auteure, ce conte porte déjà en lui tout l'univers qui fera le succès du magnifique Rosa Candida. La jeune Agustina est une jeune fille qui s'attache à la beauté du monde,  se glissant dans ses interstices, à l'affût de la pureté de l'instant. Elle aime observer les fleurs de givre sur les fenêtres ou encore s'allonger dans les pousses de rhubarbe, se délectant des mots écrits par sa mère dans ses missives. Dans ce court roman, ce qui ne se passe pas résonne plus que ce qui se passe.

Audur Ava Olafsdottir nous offre une ode à la vie résolument optimiste, portée par une simplicité et un éloge de la liberté rédempteur. 

 

Présentation de l'éditeur : Zulma

Du même auteurRosa candida ;  L’embellie L'exception

D'autres avis : Jostein  ; Cathulu

 

Merci à l'éditeur. 

 

Le rouge vif de la rhubarbe, Audur Ava Olafsdottier, roman traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson, Zulma, septembre 2016, 160 p., 17.50 euros

Publié dans Littérature Europe

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S
J'avais tellement aimé "Rosa Candida" !! Je lirais celui-ci avec plaisir :) Un joli titre !
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H
Oh oui et une jolie histoire !
S
J'ai toujours Rosa Candida qui m'attend dans ma pal, mais suis tentée également par celui-ci
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H
Commence par "Rosa candida", tu verras si tu aimes son univers.
K
J'ai aimé les trois précédents, qui sont en réalité les trois suivants... ;-) Je lirai celui-ci un jour !
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H
Il faut, si tu l'aimes !
L
Comme Alex, je garde un souvenir agréable de Rosa Candida, mais il ne m'avait pas emportée non plus, mais les romans islandais m'attirent toujours beaucoup ..
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H
Pareil, je rêve d'aller en Islande !
A
Rosa Candida ne m'avait pas transporté, alors j'hésite à lire celui-ci.
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H
Je ne le conseille pas à ceux qui ne l'ont pas aimé ...
J
Un coup de cœur, ça fait du bien après certaines déceptions ;)
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H
oh oui !!
N
Je n'ai encore rien lu de cette auteure... Pas dit que je lise celui là du coup...
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H
je pense que sa sensibilité te plairait.
E
Je n'avais pas eu le coup de coeur pour Rosa Candida - tu parles d'un court récit donc je peux retenter le coup....
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H
Si tu n'as pas aimé "Rosa candida", je ne sais pas si tu aimeras celui ci !
Y
ça n'a pas marché avec moi, je n'y ai pas retrouvé le charme de Rosa candida...
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H
Je sais, chacun son tour ;-)
M
Je viens de le terminer et j'ai moi aussi beaucoup aimé ce roman très pudique et sensible. D'ailleurs ma chronique est programmée pour demain et je me suis permise d'y ajouter un lien vers la tienne. Bonne journée
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H
"Pudique" oui c'est le mot juste !