Jeux de miroirs de E. O. CHIROVICI
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Pete Katz, agent littéraire reçoit le manuscrit inachevé d'un auteur inconnu qui raconte ses années d'étudiant à l'université de Princeton et ses relations ambivalentes avec la brillante Laura et son professeur Joseph Wieder, professeur reconnu dans le domaine de la psychologie cognitive qui travaille sur de mystérieux écrits autour de la mémoire et du souvenir. Le manuscrit s'achève avec l'assassinat de ce dernier. Depuis l'affaire est restée irrésolue. Peter comprend que cette histoire si elle n''et pas totalement réelle est du moins inspirée par des faits réels puisque le professeur a effectivement été retrouvé assassiné mais que l'assassin n'a jamais été retrouvé. La suite du manuscrit donnera t-elle la clé du meurtre ? L'agent tente alors d'en savoir plus sur l'auteur et commence alors une enquête menée d'embûches. Et c'est là que le rythme du roman, plutôt bien mené jusqu'ici, se ralentit de façon excessive, prenant plaisir à emporter son lecteur sur des pistes très différentes, quitte à prendre le risque de le perdre en route !
Ce que j'ai moins aimé :
- Les ficelles assez grossières avec des phrases comme "malheureusement rien ne devait se passer comme je l'espérais", ou encore le détail qui tourne en tête et qui peut-être détient la clé de l'énigme mais que l'on ne parvient pas à saisir (ficelle utilisée en son temps jusqu'à plus soif par Mary Higgins Clark) "Il me semblait avoir aperçu quelque chose du coin de l'oeil. Mais quoi ? Cela demeurait un mystère."
- Le style agrémenté de "genre" en lieu et place de "comme" "celle d'un individu "normal", inoffensif, genre mécanicien ou chauffeur de bus." p. 241
- La résolution alambiquée.
Bilan : L'idée de départ était intéressante, proposant une réflexion sur l'incroyable "capacité de l'esprit humain à maquiller ou même à falsifier les souvenirs. Est-il possible d'oublier complètement un évènement et d'en créer un faux souvenir ? Et si notre imagination était capable de transformer une réalité prétendument objective en quelque chose d'autre, qui nous appartient en propre ? L'esprit est-il en mesure de récrire un évènement donné, d'agir à la fois comme un scénariste et un metteur en scène ?" Note de l'auteur
La première partie est effectivement prenante, bien menée mais ensuite l'intrigue s'essouffle, et le manque de rythme devient prégnant.
Présentation de l'éditeur : Les Escales
D'autres avis : Valérie ; Eva ; A propos des livres
Jeux de miroirs, Eugen Chirovici, traduit de l'anglais par Isabelle Maillet, Les Escales, janvier 2017, 314 p., 21.90 euros
Merci à L'agence Anne et Arnaud pour l'envoi.