François-Henri Désérable et le Goncourt des lycéens
Photo Francesca Mantovani © Éditions Gallimard
Une aventure unique
Comment avez-vous vécu les rencontres avec les lycéens ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Comme une aventure unique, une tournée de rock-stars sans rock et sans stars mais avec des écrivains dont certains étaient déjà des amis, dont d’autres le deviendront sans doute, et ce grâce à la rencontre de quelques milliers de jeunes un peu partout en France.
Qu’avez-vous pensé de leurs questions ? Y a-t-il eu des questions surprenantes ? Lesquelles ?
Souvent pertinentes, parfois inattendues, rarement incongrues (mais il y en eut, et tant mieux – posez la question à Olivier Guez).
Quel lycéen étiez-vous ? Lisiez-vous ? Quels auteurs ?
J’étais le genre de lycéen qui attend toute la journée que la cloche sonne et le délivre pour qu’il puisse sauter sur la glace, une crosse de hockey dans les mains. Je lisais très peu, hormis (et pas toujours) les quelques auteurs (souvent morts) au programme.
Auriez-vous aimé, adolescent, participer à ce type de jury littéraire ?
J’aurais sans doute commencé par rechigner (non mais vous comprenez, nous, on n’a pas que ça à faire, on a une vie, en dehors du lycée !), avant d’y prendre goût.
Lisez-vous les Goncourt des lycéens ?
Oui, il m’est arrivé d’en lire plusieurs. J’ai lu les sept derniers, plus quelques autres.
Lequel vous a particulièrement marqué ?
Difficile à dire. Il y en a plusieurs, parmi lesquels Du domaine des murmures de Carole Martinez, qui est une remarquable conteuse ; mais aussi le très beau petit livre de Mathias Enard, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants ; et enfin le Magnus de Sylvie Germain dont je connais certains passages par cœur.
François-Henri Désérable est l'auteur de Un certain Monsieur Piekielny aux éditions Gallimard