Prévert, inventeur de CAILLEAUX et BOURHIS

Publié le par Hélène

Ce premier tome d'une trilogie s'attache aux années 1920 à 1950 de la vie du célèbre poète. Prévert a 20 ans, il est militaire à Constantinople, puis il rejoint le Paris des années folles et son effervescence intellectuelle. A Montparnasse, il connait la vie de bohème, refusant le travail aliénant. Il partage une colocation avec d'autres artistes, dont Yves Tanguy, ils sont financés par le riche Marcel Duhamel, qui sera plus tard éditeur chez Gallimard et créateur de la Série Noire. Jacques se lie avec les surréalistes, Desnos, Breton, Aragon et lors de leurs soirées alcoolisées, il invente le cadavre exquis.

Leur vie est marquée par une liberté insouciante, puis la politisation de Breton provoque l'éclatement du groupe des surréalistes. Prévert écrit quelques scénarios mais il reste encore en retrait, méconnu, préférant profiter du présent que de s'investir dans un projet quelconque.

« Bourhis : L’idée n’était pas de raconter la vie de « Prévert le poète bien connu », mais de se focaliser sur sa jeunesse. On a souvent l’image d’un Prévert vieux, la clope fatiguée au bec. Ici nous parlons du Prévert dandy, punk avant la lettre, imprévisible, fantasque, et déjà très créatif verbalement. Et comme Christian est au dessin, ça me semblait normal de commencer l’histoire dans un port, celui de Constantinople, où Prévert fait son service militaire de manière tout à fait personnelle. Mais ça je vous laisse découvrir comment. La dernière page de l’album reprend la structure de cette première page, sauf qu’au lieu d’un café turc, c’est un bar Parisien, 10 ans plus tard. Une manière de boucler la boucle de sa vingtaine, la décennie durant laquelle Prévert s’est construit, a mûri, a rencontré les gens qui lui ont donné l’envie d’écrire. »

La mise en scène fluide des auteurs résonne en parfaite adéquation avec la personnalité libre de Prévert. Les bulles éclatent hors cadre, dépassant les limites des cases traditionnelles, à l'image de cet esprit bohème refusant d'être circonscrit. Si, dans un premier temps cette mise en page peut surprendre, elle s'adapte finalement bien au poète.

 

Présentation de l'éditeur : Dupuis

A lire : L'intégrale :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'autres avis : Jérôme

 

Prévert, inventeur de Cailleaux et Bourhis, Dupuis, septembre 2014, 72 p., 30 euros

 

Bd de la semaine Chez Noukette cette semaine !

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
pourquoi pas :) je pense que ça peut m'intéresser :)
Répondre
C
Cette couverture ne me dit rien, mais pourquoi pas si c'est l'occasion d'en apprendre plus sur Prévert ?
Répondre
K
Ooooh... je veux, je veux, je veux! Merci de la découverte!
Répondre
B
L intégrale me fait de l oeil depuis un moment déjà et ce que tu dis de ce premier tome renforce mon envie de la découvrir!
Répondre
B
J'ai offert l'intégrale à ma fille, qui a beaucoup aimé. Je ne l'ai pas encore lue mais je compte bien le faire.
Répondre
S
Il me tente énormément, celui-ci. J'aime beaucoup l'univers de Prévert et cette époque.
Répondre
M
Comme j'aime Prévert, je regarderai si je le trouve en médiathèque. Merci pour ta chronique.
Répondre
C
J'aime Prévert donc cela m'intrigue !
Répondre
M
J'adore! Je le note, merci pour la découverte!
Répondre
G
Pas très tentée par les dessins, mais plus par le côté historique / biographie. J'hésite !
Répondre
S
Pas très sûre...
Répondre
N
Et quel personnage...! Ça pourrait me plaire !
Répondre
J
Petite précision : ce que tu présentes comme le tome suivant est en fait l'intégrale de la série, le tome 2 n'étant jamais sorti "tout seul". C'est cette intégrale que j'ai lue et j'ai adoré découvrir la vie incroyable de ce personnage bien plus complexe que le poète des cours récrés dont on apprend les textes par coeur à l'école.
Répondre
M
pas tentée non plus :D
Répondre
I
Je vais passer, désolée !
Répondre
L
Une bonne idee de presenter la jeunesse de ce poete dont l'on connait plus la vieillesse.
Répondre
S
Voilà qui peut être fort intéressant ;)
Répondre
M
Tentant ! je note ;) Merci Hélène
Répondre