Chroniques de l’Occident nomade de Aude SEIGNE
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Prix Nicolas Bouvier 2011
L’auteure :
Site de l'auteur.
L’histoire :
Lectrice du monde et d'elle-même, Aude Seigne, bourlingueuse du 21ème siècle,écrit avec une acuité et une souplesse inédites sur le voyage et ses amours lointaines. (Editeur)
Ce que j’ai aimé :
« L’arbre. C’est là que je suis, que j’étais, que je serai toujours, comme tous les instants qu’on a tellement habités qu’on y sera toujours, que le corps, qu’un de nos corps y restera à jamais. (…) Je suis allongée sous un arbre dans le désert. Je ne dors pas, je ne fais pas évasion de conscience. J’entends le silence. Les arbustes bougent, le souffle chaud fait tanguer le paysage. De gros insectes bourdonnent à quelques mètres du sol, les scarabées noirs poussent leur boule. Les ombres tournent. Le sable grise toutes les formes, les enlace, les façonne. Ma vue est trouble, le ciel blanc. Sur la plaine, dans la poussière, un troupeau passe. Et parfois tout se tait. S’allonger dans le désert sans dormir et se taire. » ( p. 56)
Portée par un ton personnel et contemporain, Aude Seigne s’attache à son ressenti pour nous offrir ces récits de voyage. Elle nous donne un aperçu de son nomadisme et des bonheurs ressentis dans cette façon de vivre et d’avancer.
Elle n’omet pas toutefois de nous livrer les limites, le burn out, le fait d’être comme déconnectée de la « vraie » vie, de la famille, des amis, d’un amour stable et durable… Mais pour elle voyager est un besoin, qu’elle assouvit pour ne pas sombrer.
Ce sont donc des éclats de vie nomades, des divagations, des rencontres, sans chronologie ni géographie précises, un état nomade aussi bien dans ses voyages que dans son écriture.
« Qui comprendrait alors l’exaltation d’un matin froid, un sac sur le dos, quelques pas dans le rues qui ne veroont jamais de retour, un billet dans la ppche pour un nouvel ailleurs. » (p.139)
Une agréable découverte que ce voyage intérieur.
Ce que j’ai moins aimé :
- Rien
Premières phrases :
« Comment cela a-t-il commencé au juste ? Pourquoi ce mouvement tout à coup, ces ailleurs, ces hommes ? Est-ce que j’écris sur les voyages, est-ce que j’écris sur l’amour ? Difficile à dire. AU début du mouvement, je vois un ferry qui arrive sur le Grèce un matin de juillet. J’ai quinze ans. Je me couche sur le pont à Brindisi. J’ai quinze ans. »
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D’autres avis :
Chroniques de l’Occident nomade, Aude Seigne, Zoé poche, 2013, 144 p., 8.55 euros