Les bonheurs de l’aube de Léon MAZZELLA

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ ♥

 "La poésie, c'est ne pas être assis,

c'est, passionnément, refuser sa mort,

c'est entrer à l'aube et à corps perdu

dans l'onde du jour,

c'est ne pas dormir et c'est être

l'aube avant l'aube."

Rafael Alberti D'espagne et d'ailleurs

 

 L’auteur :

 

En quelques mots : je suis né le 7 novembre 1958 à Oran. J'ai grandi à Bayonne. J'ai fait mes études (Sciences-Po et Droit) à Bordeaux, où j'ai commencé à travailler -au journal Sud-Ouest, dès l'été 1981, à Biarritz. Journaliste professionnel depuis 1984, je bourlingue de rédaction en rédaction et effectue des reportages de pays en pays et de bled en bled. Spécialisé en art de vivre (gastronomie, vins, cigares, voyages), en nature sauvage et en critique littéraire, je donne beaucoup en presse écrite, mais aussi audiovisuelle (télé et radio). Plusieurs fois rédacteur en chef, notamment de Pyrénées Magazine (à Toulouse), de La Chasse, directeur des rédactions de GaultMillau (magazine et guides)... Je suis aussi éditeur (j'ai créé et dirigé fitway publishing, et suis actuellement directeur de collection aux éditions Privat). Auteur par ailleurs, d'une quinzaine d'ouvrages (ma biblio sélective figure sur la page d'accueil de ce blog), je consacre mon temps à lire, écrire, aimer, fort, à voir mes deux enfants grandir, à voyager, m'émerveiller des beautés de la nature; et à rire de tout, mais pas avec n'importe qui.  (Présentation de l’auteur sur son blog http://leonmazzella.hautetfort.com/

 

L’histoire :

 

Recueil de vingt nouvelles qui disent toutes la vérité. Ce sont parmi les aubes que j'ai vécues, celles qui m'ont le plus marqué. Elles se passent un peu partout dans le monde (Afrique, Cuba, Kazakhstan, Venise, Pays basque... Mer, montagne, marécages...). Ce sont des rencontres avec des paysages et avec des hommes (ou des femmes) forcément rares, car à l'aube, un surcroît de vie et d'acuité de tous les sens donnent plus de saveur à l'existence. Dispo en librairie, il a été publié à La Table ronde. Bon petit succès à sa parution fin 2001 (excellente presse, accueil libraires top!). J'aimerais le voir reparaître en poche. J'ajoute que ce bouquin a raté d'un cheveu le Prix GONCOURT de la nouvelle, en 2001... (Présentation de l’auteur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

Les bonheurs de l'aube, ce sont ceux glânés aux quatre coins du monde par l'auteur, ces bonheurs minuscules qui deviennent immenses, quand tout à coup la beauté d'un instant ou d'un paysage vous envahit et vous prend à la gorge et au coeur. Ces instants collés à la réalité, si près d'elle, que quelquefois si le regard n'est pas aiguisé, si l'attention n'est pas relâchée, deviennent invisibles. Léon Mazzella nous rappelle que la beauté est là , que la poésie court dans le regard que l'homme porte que le monde, que la pureté existe.

Que ce soit en Afrique lors d’une partie de chasse au buffle, sur le pont d’un bateau dans le détroit de Gibraltar, dans les Pyrénées dans une plaine de Mongolie, Léon Mazzella chante la vie et la mort imbriqués comme dans un tout lumineux évident, il chante la renaissance d’un nouveau jour immuable et toujours aussi magique...

 

« Mais la première bouffée de ce cigare mercenaire, sans marque, à l’heure où les premiers rayons du soleil caressaient notre peau, me donna l’impression d’aspirer un peu de l’haleine des Dieux. Sa fumée rejoignait les nuages. Je fermais les yeux pour mieux ressentir la combustion du bonheur. » (p. 133)

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Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Trop court ! Du coup j’enchaîne avec Chasses furtives que je viens d’acheter…


Premières phrases :

 

« Le combat s’est achevé vers deux heures et demie du matin. Depuis plusieurs jours, il faisait un temps de chien. J’étais épuisé.  J’ai bu beaucoup de whisky et je me suis couché sur une autre planète. Auparavant, en lisant machinalement, dans les toilettes, un texte sans intérêt sur l’emballage  du papier hygiénique, je me suis arrêté sur un mot de la version italienne du descriptif : le mot morbidezza. En français, cela signifie douceur. Aussitôt je me dis : morbidezza, et la mort paraît douce… »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : Chasses furtives

Autre : Hommes, bois, abeilles de Mario RIGONI STERN

  

Les bonheurs de l’aube, Léon Mazzella, La table ronde, octobre 2001, 12.20 euros

 

 

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N
<br /> Je ne connais pas cet auteur. Ton billet m'a convaincu, je garde son nom en mémoire.<br />
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H
<br /> <br /> Oh oui, vraiment, c'est un beau coup de coeur pour moi.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Ah, il me tente carrément. En plus j'adore les nouvelles, ce titre semble fait pour moi.<br />
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H
<br /> <br /> Oh oui, une pure merveille, lis le !!!<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Pas fan de nouvelles, mais le titre me plait beaucoup.<br />
Répondre
H
<br /> <br /> oui une petite merveille ...<br /> <br /> <br /> <br />