Ma brillante carrière de Miles FRANKLIN
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L’auteur :
Miles Franklin est une écrivaine australienne née Stella Maria Sarah Miles Franklin en 1879 en Nouvelle-Galles du Sud, au sein d'une famille de propriétaires terriens.
Elle publie son premier roman, Ma brillante carrière, en 1901, grâce à l’appui de l’auteur australien Henry Lawson. Après cette publication, elle tente une carrière d’infirmière puis de gouvernante, tout en continuant d’écrire pour des journaux. Durant cette période, elle écrit la suite de Ma brillante carrière, mais la censure l’interdit de publication jusqu’en 1946, trouvant l’ouvrage trop subversif !
En 1906, elle part vivre aux États-Unis et devient la secrétaire d'Alice Henry, directrice de la Ligue des Femmes de Chicago, puis en 1915 elle s’installe en Angleterre où elle travaille dans un hôpital. Elle rentre en Australie en 1932 et écrit de nombreux romans historiques sur le Bush australien.
Sa vie est caractérisée par sa volonté de ne jamais se marier, et ce malgré les nombreux prétendants. Elle fait ainsi partie de ces pionnières du féminisme à l’australienne.
Elle décède en 1954 dans une banlieue de Sydney. Dans son testament, elle lègue une somme conséquente afin que soit créé un prix littéraire annuel portant son nom, le Miles Franklin Literary Award. (Source : babélio)
L’histoire :
Ce chef-d'oeuvre de la littérature australienne contient tous les ingrédients qui font les meilleures recettes littéraires : un cadre exceptionnel - celui des gigantesques espaces australiens apprivoisés petit à petit par des hommes et des femmes aussi courageux que tenaces -, une saga familiale dramatique, une merveilleuse histoire d'amour, et la volonté farouche de Miles Franklin de réussir une brillante carrière de femme et d'écrivain. Un pari totalement réussi ! (Quatrième de couverture)
Ce que j’ai aimé :
Ma brillante carrière est un récit très romanesque, le lecteur est entraîné par un style fluide qui le mène page après page sur les traces de la jeune Sybylla, jeune femme virevoltante aux idées bien arrêtées. A cause de la faillite de son père, elle doit quitter ses parents et ses frères et sœurs pour vivre aux côtés de sa grand-mère, dans la région de Caddagat. Pour Sybylla, amoureuse de cette région et de sa beauté, cette nouvelle est un vrai bonheur, elle va s’épanouir au contact de ces grands espaces battus par les vents.
« Je m’abandonnai à la simple joie d’être en vie. Comme la lumière du soleil étincelait et dansait sur la route ! –elle faisait briller les feuilles d’eucalyptus telle une myriade de pierres précieuses ! Un nuage de points blancs, que je reconnus pour être des cacaotès, faisait des cercles au-dessus du sommet de la colline. » (p. 272)
Là-bas, elle va faire des rencontres qui vont bouleverser sa vie sans pour autant modifier l’image du couple et du mariage qu’elle avait depuis son plus jeune âge.
Ma brillante carrière est aussi un roman féministe, porté par la personnalité frondeuse et avide de liberté de l’héroïne-auteure (je n’en dis pas plus pour ne pas déflorer l’intrigue et l’issue de sa relation avec le bel Harold)
Ce que j’ai moins aimé :
J’ai trouvé le récit trop centré sur la relation de la jeune fille avec Harold. J’aurais aimé que le récit s’en éloigne pour s’étoffer ainsi et ne pas me laisser cette impression de ne lire qu’un roman sentimental, quelqu'en soit l'issue...
Premières phrases :
« Aïe, aïe, je vas mourir. Aïe, j’ai mal, j’ai mal ! Aïe, Aïe !
-Allons, allons, viens. Le petit compère de son papa va pas faire la mauviette, non ? Je vais mettre dessus un peu de graisse qui nous reste du déjeuner et l’attacher avec mon mouchoir. »
D’autres avis :
Blogoclub
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Du même auteur : Le pays d’en haut
POCHE : Ma brillante carrière, Miles Franklin, traduit de l’anglais (Australie) par Nelly Lhermillier, Editions de l’Aube, mai 2012 (réédition), 11.40 euros