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litterature francaise

Fuir Pénélope de Denis PODALYDES

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Alors qu'il subit une rupture douloureuse, Gabriel est sollicité par le réalisateur grec Juan Karlowitz, ex assistant du grand Théos Angelopoulos, pour tourner un film en tant qu'acteur principal. Gabriel décide de se saisir de l'occasion pour tourner la page et se lance à corps perdu dans cette aventure. Il ignore seulement que le jeune réalisateur est un débutant, les entrainant dans une série d'aventures assez cocasses... Non seulement l'actrice principale ne parle pas bien français, mais le budget s'amenuise aussi de jour en jour, les condamnant à des lieux de résidence de moins en moins confortable. Gabriel peine à saisir toutes les subtilités de son rôle mais fait preuve malgré tout d'un enthousiasme débordant :

"Je sors de la gare à Versailles, remonte l'avenue vers le château. Une joie étrange me soulève, me porte, m'emmène, comme si elle-même actionnait le travelling, poussait encore le chariot sur les rails. Est-ce cela l'ambition, le désir de gloire? L'arrivée dans une lumière inédite, éclatante. J'ai déjà vu les lumières d'un plateau de cinéma, c'est exactement ça : un éblouissement, une foudre répandue, répartie, et qui dure et vous emporte. Vous n'êtes plus le même, on vous a enlevé un poids, une assignation. Une caméra sur un rail. Elle avance vers Nicholson, vers moi, j'ouvre les yeux, je parle à voix très basse, ne vois rien de la machine qui doucement approche. Elle s'éloigne, arpente la ville, détaille les rues, les immeubles, les façades, montre leur indifférence, leur épaisseur de tombe, revient sur moi, là, au milieu de la place d'Armes, l'immense place où je suis seul."
Le narrateur chante avant tout son amour du cinéma, sa fascination pour ce monde factice si proche de la vérité et capable de rendre tellement vivant :

On retrouve en creux l'autoportrait de Denis Podalydès et son humour salvateur, léger et profondément intelligent. Il sait transformer la réalité pour l'amener aux confins de la création et l'enchanter. Il sait réenchanter le monde par son talent. Il sait nous plaire en nous invitant dans son monde. Il réussit finalement à se sauver et à nous sauver... 

Présentation de l'éditeur :   Folio

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Un jardin en Australie de Sylvie TANETTE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Au début des années trente, en Australie, Ann s'installe dans un bourg reculé du centre du pays. Fâchée avec sa famille, elle se concentre sur son jardin et envisage de créer un verger luxuriant. Soixante-dix ans plus tard un couple s'installe dans cette même maison, et Valérie, française chargée d'un festival d'art se consacre elle aussi au jardin, ce lieu que les Aborigènes nommaient « le lieu d’où les morts ne partent pas ». Rapidement une petite fille voit le jour, Elena, mais à trois ans, elle ne parle toujours pas.

Lex deux femmes, à des années d'intervalle, trouvent un havre de paix dans ce jardin qui leur permet de trouver un espace de liberté intérieure.

Laissez-vous porter par la délicatesse de ces pages et de ces relations !

Une belle découverte !

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Du même auteur :   Amalia Albanesi ♥ ; Maritimes ♥ ♥ ♥

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Voyage au centre de la terre de Jules VERNE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Le jeune Axel Lidenbrock est invité à suivre son oncle pour un voyage hors du commun : il serait question de rejoindre le centre de la terre en passant pas un volcan en Islande. Commence alors un voyage extraordinaire sous terre, et le jeune Axel sortira grandit de cette aventure inoubliable : aux côtés de son oncle qui a tout du savant fou prêt à tout pour assouvir sa passion et aller au bout de son projet, il apprend la persévérance, « Tant que son cœur bat, tant que sa chair palpite, je n’admets pas qu’un être doué de volonté laisse en lui place au désespoir. »

L'oncle est conscient que pour faire progresser la science il faut quelquefois prendre des risques « la science est éminemment perfectible et chaque théorie est incessamment détruite par une théorie nouvelle. » Le jeune Axel comprend étape après étape l'importance du voyage qui lui permet de  tester ses limites et de se surpasser en sortant de son confort habituel. Les péripéties s'enchainent pour le plus grand plaisir du lecteur friand des romans d'aventures !

A noter : attention à bien choisir une version intégrale et non pas abrégée

Présentation de l'éditeur : Hatier

Du même auteur 20000 lieux sous les mers ♥ ♥ 

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Eldorado de Laurent GAUDE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Je me suis trompé. Aucune frontière n'est facile à franchir. Il faut forcément abandonner quelque chose derrière soi. Nous avons cru pouvoir passer sans sentir la moindre difficulté, mais il faut s'arracher la peau pour quitter son pays. Et qu'il n'y ait ni fils barbelés ni poste frontière n'y change rien. J'ai laissé mon frère derrière moi, comme une chaussure que l'on perd dans la course. Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes. "

Le commandant Salvatore Piracci est lassé d'intercepter les migrants aux portes de l'Europe. En effet, il est le commandant de la frégate Zeffiro, un navire des gardes côtes italiens basé à Catane et chargé de surveiller les embarcations amenant illégalement des immigrés clandestins sur l'île de Lampedusa. Après vingt ans de métier, il ne souhaite plus être "le visage de la malchance" pour les migrants « ce pouvoir sur la vie des hommes, je n’en veux pas. » dit-il. Il décide alors de faire le voyage inverse et de partir pour la Libye. Parallèlement, Soleiman, un jeune homme soudanais, prépare son départ pour L'Europe, il passera par l'Algérie, puis le Maroc puis l'Espagne. Leurs trajectoires se croiseront à l'orée de l'espoir d'un monde nouveau...

Dans ce très beau récit, Laurent Gaudé donne vie à ces ombres brinquebalants sur des canots de fortune parce qu'ils espèrent trouver enfin l'Eldorado, la terre promise. Il communique son admiration pour ces hommes qui, malgré les difficultés, les souffrances, les pertes irremplaçables, continuent malgré tout d'espérer « Ces hommes là avaient été assoiffés. Ils avaient connu la richesse de ceux qui ne renoncent pas. Qui rêvent toujours plus loin. » p95

« Il comprenait qu’ l’eldorado existait pour les autres et qu’il était en son pouvoir de faire en sorte qu’ils ne doutent pas de leur chance. Eux aspiraient à des pays où des hommes n’ont pas faim et où la vie est un pacte avec les dieux. »

La seule rédemption possible passe par l'entraide, Soleiman et Boubakar le comprennent rapidement, quand le chemin du commandant sera plus long.

Ce que j'ai moins aimé :

La fin brutale est assez surprenante.

Bilan :

Un roman essentiel !

Présentation de l'éditeur : Babel

Du même auteur : Ouragan    ; Le soleil des Scorta ♥ ♥ ♥ ♥ ;  Pour seul cortège ♥ ♥ ♥ ; Danser les ombres  ♥ ; Dans la nuit Mozambique  ♥ ; La mort du roi Tsongor ♥ ♥ ♥ ♥ ; Salina ♥ ♥ ♥ ♥ ; De sang et de lumière  ♥ ♥ ♥ (poésie)

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La nuit tombée de Antoine CHOPLIN

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥  

  "Des poèmes. Un chaque jour. Comme si ça pouvait changer quelque chose à toute cette saleté."

Gouri revient sur les traces de son passé : il a quitté la zone de Tchernobyl deux ans plus tôt pour devenir écrivain public à Kiev. Nous sommes en 1988 et la catastrophe est encore dans tous les coeurs et sur tous les corps. Gouri regagne la campagne ukrainienne pour se rendre dans son ancien appartement mais aussi pour retrouver ceux qui sont restés là et ont survécu, tant bien que mal.  Il y a ceux qui sont touchés, comme Iakov ou comme Ksenia la fille de Gouri ;  ceux qui ont vécu de près l’horreur et, s’ils s’en sortent indemnes physiquement, ont été détruits intérieurement, comme Kouzma qui a vu son univers s’effondrer littéralement devant lui, devant ses yeux incapables de pleurer tant la douleur était grande. Ils ont tous dû abandonner leur maison, leur vie d’autrefois pour survivre ailleurs, en attendant de voir si la catastrophe nucléaire a laissé des stigmates sur eux.

 « La bête n’a pas d’odeur

Et ses griffes muettes zèbrent l’inconnu de nos ventres. » (p.72)

Ils forment un groupe uni dans la détresse, une entité soudée, de ceux qui ont compris que la fraternité et la tendresse est tout ce qui peut les sauver.

Chaque jour, Gouri écrit un poème sur la catastrophe parce que « c’est déjà quelque chose » :

 « Il y a eu la vie ici

Il faudra le raconter à ceux qui reviendront

Les enfants enlaçaient les arbres

Et les femmes de grands paniers de fruits

On marchait sur les routes

On avait à faire

Au soir

Les liqueurs gonflaient les sangs

Et les colères insignifiantes

On moquait les torses bombés

Et l’oreille rouge des amoureux

On trouvait le bonheur au coin des cabanes

Il y a eu la vie ici

Il faudra le raconter

Et s’en souvenir nous autres en allés. » (p. 71)

Comme les musiciens du Titanic qui auraient continué à jouer même quand le bateau sombrait, tous continuent à chanter, à jouer de l'accordéon, à rire ensemble, à mettre des mots sur le passé et l'avenir pour conjurer le poids de la solitude et rendre hommage aux destins avortés.

L'auteur témoigne ici "pour ne pas être de ceux qui se taisent, pour témoigner en faveur de ces pestiférés, pour laisser du moins un souvenir de l'injustice et de la violence qui leur avaient été faites, et pour dire simplement ce qu'on apprend au milieu des fléaux, qu'il y a dans les hommes plus de choses, à admirer que de choses à mépriser." (Camus La Peste)

Un texte essentiel !

 

Présentation de l'éditeur : La Fosse aux ours

Du même auteur : Le héron de Guernica ♥ ♥ ♥ ♥ ;  Radeau ♥ ♥ ♥ ; L'incendie ♥ ♥ ; Une forêt d'arbres creux ♥ ♥ ♥ ; Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar ♥ ♥ ♥ ; Partiellement nuageux ♥ ♥ ♥ ; A contre courant ♥ ♥ ; Nord-est  ♥ ♥ ; Partie italienne ♥ ♥ ♥

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Un singe en hiver de Antoine BLONDIN

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

A l'occasion du centenaire de la naissance de Antoine Blondin (1922-1991), les éditions de la Table ronde proposent une édition collector enrichie d'images du film d'Henri Verneuil (1962).

Dans un hôtel tenu par le couple Quentin, sur la côte normande, s'installe Gabriel Fouquet pour se rapprocher de sa fille Marie, pensionnaire dans le village. Il vient de subir une rupture et noie son chagrin dans l'alcool. Quentin, qui ne boit plus, l'observe et se rapproche peu à peu de lui. Une drôle d'amitié s'établit peu à peu entre eux, faite de fugue, de corridas, de rêves et d'alcool...

La solitude et le désœuvrement de ces êtres est touchante, marqués par la vie, ils tentent de trouver des échappatoires comme ils peuvent. Quand l'un a décidé de vivre dans l'ombre de sa vie, l'autre prend la lumière et entraine son comparse à ses côtés. La même mélancolie les anime, et ils se reconnaissent l'un l'autre.

" Ce que les hommes se disent tient en peu de mots, pensa Fouquet. Depuis hier soir, j'ai un nouvel ami et nous n'avons pas échangé trois paroles sérieuses. Ce qui s'est établi entre nous vient de plus loin, la qualité d'une attitude le révèle, un regard l'illumine ; le reste est de la sauce."

Ce que j'ai moins aimé :

Je gardais un souvenir ému du film, et j'ai été plus déçue par le roman au rythme plus lent. Je pense que mon souvenir devait beaucoup aux acteurs inoubliables Belmondo et Gabin...

Bilan :

Un beau roman empli d'humanité...

Présentation de l'éditeur : Editions de la Table Ronde

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L'archiviste de Alexandra KOSZELYK

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Notre art permet ceci : continuer de faire exister à travers les âges, grâce à notre parole, des poètes qui ne sont plus. L'art est cette opération magique qui, au-delà de lier mots et peinture, fait revenir à la vie des morts, les fait exister entre eux et avec nous, comme nous existons toi et moi en ce moment."

K. est une veilleuse de l'ombre. Alors que la guerre sévit en Ukraine, elle veille sur des œuvres d'art entassées dans sa bibliothèque lors de l'évacuation. Un soir, cette archiviste chevronnée reçoit la visite d'un des officiers envahisseurs qui lui demande de falsifier les œuvres ukrainiennes pour chanter la gloire de la Russie et ainsi réécrire l'histoire.

« Il ne s'agit pas de tout changer, vous l'aurez compris, mais seulement quelques parties, détourner quelques vers, mettre un mot à la place d'un autre, gommer un personnage sur un tableau, remplacer un chef d'État sur une photographie, détourner un objet folklorique de son usage premier. Vous voyez bien, ce n'est pas grand-chose ! Il ne s'agit même pas de destruction mais de réorganisation, voire de création ! de devenir l'autrice de cette nouveauté. »

En échange, il laissera la vie sauve à sa jeune sœur, mystérieusement disparue dans la tourmente de la guerre. K. va tenter alors de jouer un double jeu en faisant semblant d'obéir tout en tentant de sauver ces œuvres immémoriales. 

Chaque œuvre revisitée par K. permet de convoquer des artistes majeurs de l'art ukrainien, comme Sonia Delaunay, ou Lessia Oukraïnka poètesse, Tchoubynsky, Alla Horska, ou encore Maria Primatchenko. L'autrice revient aussi sur les pages marquantes de l'histoire ukrainienne : Holodomor, Tchernobyl ou Maïdan. Ainsi, elle appelle à la résistance, elle enjoint à défendre et à affirmer son identité, qu'il s'agisse de l'âme ukrainienne ou plus universellement, de sa propre histoire. Elle rappelle que l'art est l'âme d'un peuple et son histoire à la fois, et que sans lui, le peuple disparait. Alors si parfois la leçon aurait gagné à être distillée avec plus de subtilité ou de suggestion, il n'en reste pas moins que ce roman est un très bel hymne à l'art et à la résistance !

Présentation de l'auteur : Aux forges de Vulcain

Du même auteur : La dixième muse ♥ ♥ 

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A celui qui...

Publié le par Hélène

Chez moi, il a une étagère pour lui seul. En hauteur.

Il est celui qui a accompagné une de ces amitiés fusionnelles d’adolescentes,

Nos éclats de rire, nos connivences, nos complicités.

Nous chantions à tue-tête Céline Dion, mais nous lisions Bobin le soir,

Comme un équilibre, comme une évidence pour guider nos vies adolescentes tâtonnantes.

Je recopiais des passages entiers de ses livres sur des cahiers dorés,

Que je relisais inlassablement ensuite pour les faire miens.

Ses mots, ses choix résonnent éternellement en moi.

Il était cet homme simple et humble qui préférait la solitude lové au sein de la nature aux éclats éblouissants des projecteurs,

Cet homme qui pouvait s’émouvoir du vol d’un oiseau, d’une libellule dans un pré, d’un arbre qui frémit,

Cet homme qui avait compris que la vie n’a de sens que dans l’émerveillement du monde.

Désormais, il est parti enchanter les anges.

Puisse son chant résonner encore jusqu’à nous...
 

En ces pages :  Les ruines du ciel  ♥ ♥ ♥ ; La part manquante ♥ ♥ ; L’homme-joie ♥ ♥ ♥ ;  Eloge du rien ♥ ♥ ♥ ; La dame blanche ♥ ♥ ♥ ; La grande vie ♥ ♥ ; L'épuisement  ♥ ♥ ♥ ♥ ; L'inespérée ♥ ♥ ♥

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Le collier rouge de Jean-Christophe RUFIN

Publié le par Hélène

♥ ♥

En 1919, dans une petite ville écrasée par la canicule, un chien hurle à la mort devant la prison. Il attend l'unique prisonnier du lieu, Morlac. Bientôt le juge Lantier arrive pour interroger le prévenu et tente de le convaincre de faire amende honorable, mais Morlac refuse obstinément, assumant l'acte qui l'a mené en prison. Le lecteur ne découvrira la raison de son emprisonnement qu'à la fin du roman.

A travers cette histoire atypique inspirée de celle de son grand père, l'auteur témoigne de l'immensité de la violence vécue, qui transparait notamment dans les récits de guerre de Morlac envoyé à Salonique ou dans la Somme. Il s'interroge surtout sur la question de notre identité humaine qui devrait différer de celle de l'animal, et qui pourtant, en temps de guerre est mise à mal. Qu'est ce qui fait de nous un homme finalement ?

« Il avait toutes les qualités qu’on attendait d’un soldat. Il était loyal jusqu’à la mort, courageux, sans pitié envers les ennemis. Pour lui, le monde était fait de bons et de méchants. Il y avait un mot pour dire ça : il n’avait aucune humanité. Bien sûr, c’était un chien… Mais nous qui n’étions pas des chiens, on nous demandait la même chose. Les distinctions, les médailles, citations, avancements, tout cela était fait pour récompenser des actes de bêtes. « p127

Ce que j'ai moins aimé :

Malgré une construction au cordeau, j'ai trouvé que ce roman manquait d'intensité, d'incarnation et je n'ai pas ressenti l'enthousiasme d'autres lecteurs... A vous de voir...

 

Présentation de l'éditeur : Folio

Du même auteur : Immortelle randonnée ♥ ♥ ;  Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla ♥ ♥ ; Les flammes de pierre ♥ ♥ ♥ ♥

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Six ans, vingt-huit jours de Antoine RACCAT

Publié le par Hélène

♥ ♥

Alors qu'elle est sans nouvelles de Valentin depuis leur rupture deux ans auparavant, Caroline reçoit un appel de lui : il l'invite en vacances, en Grèce. Juste eux deux pour vingt-huit jours dans un décor paradisiaque. Caroline accepte, par respect pour ce qu'ils ont vécu ensemble.

Tour à tour, Caroline ou Valentin prennent la parole pour raconter, plonger dans le passé ou interroger l'autre à l'aune de ses différences. Cette alternance des points de vue permet de mettre en perspective deux choix d'existence : du côté de Valentin, la stabilité la sécurité, le quotidien, ou la vie au présent incarnée par Caroline qui refuse de ce fait la maternité. Alors que chacun semble sûr de ses choix, peu à peu ils constateront combien les certitudes sont fragiles et peuvent vaciller face à l'autre et tant lesdits choix sont induits par nos rencontres : "De l'autre on ne connait rien. (...) On n'est jamais ceci ou cela. Juste une palette d'humeurs, aux couleurs pâles, pas vraiment tranchées. Des sensations plus ou moins fortes et qui se déclenchent dans des contextes précis, selon tout un tas de paramètres - l'éducation, l'expérience, les gènes. Autrui se révèle par l'expérience ponctuelle et immédiate qu'on en fait, non par une espèce d'appréhension ontologique totale. Je doute qu'on vienne un jour à bout de l'humain."

Ce que j'ai moins aimé :

Le style, pas assez travaillé à mon goût, m'a gêné dés le début du roman.

La fin est un peu trop mélodramatique, était-il nécessaire d'en ajouter autant ?

Bilan :

Mitigé.

Présentation de l'éditeur : Robert Laffont

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