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litterature francaise

Chavirer de Lola LAFON

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"A défaut du pardon, laisse venir l'oubli."
Alfred de Musset

En 1984 Cléo a treize ans et son rêve est de devenir danseuse de modern jazz. Venant d'une famille modeste, elle ne peut pas prétendre à de grandes écoles de danse, aussi, quand une femme l'aborde après un cours de danse pour lui proposer d'intégrer une mystérieuse Fondation qui financera son rêve, Cléo n'hésite pas. Elle est prête à passer les épreuves pour accéder au sésame qui lui permettra de quitter sa banlieue parisienne. Elle veut être "l'élue". Mais il s'agit en réalité d'un piège lié à des prédateurs sexuels, piège dans lequel elle va entrainer d'autres collégiennes. En connaissance de cause.

"Ce n’est pas ce à quoi on nous oblige qui nous détruit, mais ce à quoi nous consentons qui nous ébrèche; ces hontes minuscules, de consentir journellement à renforcer ce qu’on dénonce: j’achète des objets dont je n’ignore pas qu’ils sont fabriqués par des esclaves, je me rends en vacances dans une dictature aux belles plages ensoleillées. Je vais à l’anniversaire d’un harceleur qui me produit. Nous sommes traversés de ces hontes, un tourbillon qui, peu à peu, nous creuse et nous vide. N’avoir rien dit. Rien fait. Avoir dit oui parce qu’on ne savait pas dire non."

En 2019 la police lance un appel à témoins à celles qui ont été victimes de la Fondation. Devenue danseuse notamment sur les plateaux de Drucker dans les années 1990, Cléo témoignera -t-elle ?

Les points de vue sur la jeune femme se multiplient, formant un portrait complexe. De qui est-elle réellement victime ? D'elle-même ? De cette organisation Galathée ? De son milieu social ne lui offrant aucun perspective ? De ses rêves ? Aurait-elle pu résister ?

"La célébration actuelle du courage, de la force, met mal à l'aise. Ce ne sont que "femmes puissantes "qui se sont "débrouillées seules" pour "s'en sortir". On les érige en icônes, ces femmes qui "ne se laissent pas faire", notre boulimie d'héroïsme est le propre d'une société de spectateurs rivés à leur siège, écrasés d'impuissance. Être fragile est devenu une insulte."

Ce que j'ai moins aimé :

Dans la deuxième partie du roman, j'ai eu l'impression de perdre de vue Cléo, à cause de la construction qui choisit d'offrir une image diffractée de la jeune femme.

Bilan :

Malgré cette réticence, il n'en reste pas moins que "Chavirer" est un roman dense aux pistes de réflexion multiples.

 

Présentation de l'éditeur : Actes Sud

Du même auteur : Merry, Mary, Patty ♥ ♥ 

D'autres avis : Eva

Retrouvez ce roman dans votre librairie la plus proche

 

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Les roses fauves de Carole MARTINEZ

Publié le par Hélène

«Peu après la sortie de mon premier roman, Le cœur cousu, une lectrice m’a raconté une coutume espagnole dont j’ignorais l’existence : dans la sierra andalouse où étaient nées ses aïeules, quand une femme sentait la mort venir, elle brodait un coussin en forme de cœur qu’elle bourrait de bouts de papier sur lesquels étaient écrits ses secrets. À sa mort, sa fille aînée en héritait avec l’interdiction absolue de l’ouvrir. J’ai métamorphosé cette lectrice en personnage. Lola vit seule au-dessus du bureau de poste où elle travaille, elle se dit comblée par son jardin. Dans son portefeuille, on ne trouve que des photos de ses fleurs et, dans sa chambre, trône une armoire de noces pleine des cœurs en tissu des femmes de sa lignée espagnole. Lola se demande si elle est faite de l’histoire familiale que ces cœurs interdits contiennent et dont elle ne sait rien. Sommes-nous écrits par ceux qui nous ont précédés? Il faudrait déchirer ces cœurs pour le savoir…» C. M.

Ainsi, comme le laisse penser l'origine du roman, le début de l'intrigue est diablement prometteur, j'ai cru un instant retrouver le charme du Coeur cousu qui m'avait tant plu.

Ce que j'ai moins aimé :

Puis les fils s'entremêlent, le lecteur se perd dans les entrelacs inextricables de l'intrigue.

Les commentaires de la narratrice / auteure qui revient parallèlement sur son travail de création cassent la narration, on passe d'un univers teinté de réalisme magique à des considérations plus terre à terre, rompant ainsi la magie du récit.

Bilan :

Une déception.

 

Présentation de l'éditeur : Gallimard

Du même auteur : Le coeur cousu ♥ ♥ ♥ ♥ Le domaine des murmure

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L'enfant céleste de Maud SIMONNOT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Célian est un petit garçon qui ne parvient pas à trouver sa place à l'école, trop sensible, trop rêveur, il ne rentre pas dans les cadres. Cette situation affecte sa mère Mary, qui se remet difficilement d'une rupture sentimentale. A quelques mois de l'été, elle décide de prendre le large avec son petit garçon, sur une île légendaire de la baltique. C'est en effet au cœur de l'île que Tycho Brahe, astronome de la Renaissance a imaginé un observatoire pour redessiner une carte du ciel. Dans ce lieu particulier, hors du temps, lovés au cœur de cette île, Mary et Célian pansent leurs blessures et s'épanouissent.

"Tandis que nous longeons un champ de blé d'un blond laiteux, nous nous arrêtons pour boire à l'ombre d'un pommier. dans le vaste silence de cette campagne, on n'entend que le craquement des céréales sous l'effet du soleil. Un couple de lièvres pointe leurs nez, le visage de mon fils rayonne. je souffle sur les graines d'un pissenlit pour qu'elles s'envolent. Les akènes aux aigrettes gris perle, symbole de l'univers en expansion, montent très haut, jusqu'à disparaitre dans le ciel. j'ai fait un vœu." p 80

Cette parenthèse enchantée résonne en nos âmes tourmentées, elle teinte le quotidien de Célian et Mary de magie, les enveloppe dans un cocon protecteur au cœur de la nature et les rend plus forts, jours après jour, face à l'adversité du monde.
Un roman d'une grande pureté.
 

Présentation de l'éditeur : Editions de l'Observatoire

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Térébenthine de Carole FIVES

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Si j'avais su, j'aurais raté ma vie plus tôt."

Au début des années 2000, la narratrice s'inscrit aux Beaux-Arts pour trois années d'étude. Elle est alors surprise de constater que non seulement la peinture est considérée comme morte, remplacée par des "performances artistiques" souvent délirantes, mais que, de plus, les femmes ont peu de place en tant qu'artistes, la prépondérance étant donnée aux artistes masculins. La narratrice se joint alors à Luc et Lucie, deux peintres comme elle, et en marge des autres élèves, ils créent dans les sous-sols de l'école.

Ce roman propose une immersion dans les coulisses des Beaux Arts, des cours théoriques aux examens qui font la part belle aux créations provocatrices, comme celles à base d'excréments qui remportent l'adhésion du jury, puis il nous plonge dans la suite, l'après Beaux Arts, la réalité du monde du travail, si loin des illusions des élèves...

"Tu te mets à haïr ce pays où le mot "peintre" fait rire tout le monde, où l'on te demande avec un petit sourire : " Peintre ? en bâtiment ?" Où le mot "artiste" provoque immédiatement l'ironie, la suspicion, pour qui se prend-elle celle-là ? Il faudrait réussir tout de suite, il faudrait une carrière fulgurante, mais la lente maturation d'un travail artistique n'est pas au goût du jour. Ce sont les années 2000, celles des start-up, du marché de l'art. Ce ne sont pas les artistes qui réussissent mais les chefs d'entreprise, les petits malins, les cyniques."

Ce que j'ai moins aimé :

- L'emploi de la deuxième personne du singulier a eu tendance à me gêner.

- J'ai regretté un aspect presque documentaire, didactique, peut-être dû au fait que les personnages ne soient pas suffisamment incarnés.

Bilan :

Un roman instructif.

 

Présentation de l'éditeur : Gallimard

Du même auteur : Une femme au téléphone ♥ ♥ ♥ ♥ ; Quand nous serons heureux ♥ ♥ ♥; C'est dimanche et je n'y suis pour rien ♥ ♥ ♥ ♥ ; Ca nous apprendra à naître dans le nord ♥ ♥ ♥ ; Tenir jusqu'à l'aube ♥ ♥ ♥

Retrouvez ce roman dans votre librairie la plus proche

 

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L'ensorcelée de Jules Barbey d'Aurevilly

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Au cœur du Cotentin, s'étend la lande de Lessay, paysage désertique, source de fantasmagorie. Une atmosphère étrange et surnaturelle semble flotter sur ce paysage normand nourri de légendes. Une nuit un voyageur la traverse aux côtés de Maître Tainnebouy. Environnés par le brouillard et la nuit, des évènements étranges se produisent. Maitre Tainnebouy entreprend alors de raconter à son compagnon l'histoire d'amour impossible entre Jeanne Le Hardouey, une aristocrate, «ensorcelée» par un prêtre chouan, l'abbé de La Croix-Jugan.

A propos de ce roman, Barbey d'Aurevilly disait : «J'ai tâché de faire du Shakespeare dans un fossé du Contentin.» Il réussit ainsi à créer un atmosphère envoutante, profondément fascinante par le biais d'une histoire teintée de légendes, avec des bergers jetant des sorts, des femmes envoutées, ou encore des hommes qui reviennent tout droit du royaume des morts.

"J'ai toujours été grand amateur et dégustateur de légendes et de superstitions populaires, lesquelles cachent un  sens plus profond qu'on en croit, inaperçu par les esprits superficiels qui ne cherchent guère dans ces sortes de récits que l'intérêt de l'imagination et une émotion passagère."

Laissez-vous emporter sur la lande avec ce roman ensorcelant !

 

Présentation de l'éditeur : Folio

Du même auteur : Les Diaboliques

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Elle a menti pour des ailes de Francesca SERRA

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Garance Sollogoub est en seconde, fille d'une professeure de danse, elle s'efforce de mener une vie droite auprès de son amie de toujours, Souad. Elle est attirée par un garçon plus âgé et rêve de rejoindre son groupe d'amis. Cette opportunité se présente lors de la soirée d'Halloween. Mais cette jeune femme très belle attire les jalousies, d'autant plus qu'un concours Elite s'annonce prochainement. Quelques mois plus tard la jeune fille disparait mystérieusement et l'enquête révèle qu'elle était victime de harcèlement sur les réseaux sociaux.

Garance et ses amis vivent à l'heure des réseaux sociaux, ils vivent par ce biais, pour exister ils ont besoin de cette image que leur renvoie l'écran et les likes.

"Bah oui, ce sont les premiers-nés de l'ère Internet. Google leur a donné l'univers en images, Facebook leur a appris à se considérer eux-mêmes comme des images. et c'est des petits capitalistes, ils savent qu'ils ont un prix, ces images. Que ce qui fait leur valeur, c'est leur visibilité. les algorithmes remontent ce qui est le plus liké : plus on est haut sur la page, plus on est visible. Même les animaux en voie de disparition, il leur faut des likes, pour que leur cause soit soutenue. Même les arbres de la forêt amazonienne, si personne les like, on va tous mourir. Non mais, ces gosses, on les oblige à dealer, en profondeur, avec la peur de disparaitre, puis on ouvre grand la bouche pour dire que c'est une génération superficielle... On s'attendait à quoi ? A ce qu'il découvrent les confins de l'univers, les vaccins contre tout, les secrets de la cryonie ? d'ailleurs, c'est bien connu, on fait des enfants pour être immortels. Mais eux, ils s'en foutent, hein. de toute façon quand le monde explosera, ils partageront des vidéos de chats."

Cet espace est aussi un espace de ralliement, inattaquable, dans lequel les mécanismes du groupe fonctionnent de façon exponentielle.

L'auteure décrypte admirablement l'attitude de ces jeunes face à ces nouvelles technologies, son analyse se révèle très fine et travaillée, portée de surcroit par une intrigue prenante qui tient en haleine son lecteur.

Ce que j'ai mois aimé :

La dernière partie du livre, trop longue, avec des scènes délirantes comme Garance conversant avec une araignée dans un retour à la nature qui aurait peut-être pu être plus subtil et moins développé.

Bilan :

J'ai dévoré la première partie du roman, et lu en diagonale de nombreux passages de la deuxième partie...
 

Présentation de l'éditeur : Anne Carrière Editions

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Broadway de FABCARO

Publié le par Hélène

♥ ♥ 

Rien ne va dans la vie d'Axel : il reçoit une enveloppe pour un dépistage du cancer du colon censé se faire à 50 ans alors qu'il n'en a que 46, il est convoqué parce que son fils a fait un dessin érotique de ses professeurs, sa fille vit sa première rupture amoureuse et en fait profiter toute la famille, sa femme s'évertue à organiser des vacances entre amis à Biarritz pour faire du paddle, et son voisin le talonne attendant une invitation pour l'apéro. Pris entre des obligations qui le dépassent, des codes de la société qui ne lui conviennent pas forcément, Axel oscille entre faiblesse et révolte.

"Rien ne ressemble jamais à ce qu'on avait espéré, rien ne se passe jamais comme on l'avait prévu, le résultat est toujours à des années-lumière de ce qu'on avait projeté, nous sommes tous dans une comédie musicale de spectacle de fin d'année, dans un Broadway un peu raté, un peu bancal, on se rêvait brillants, scintillants, emportés, et on se roule les uns sur les autres, et nos coudes dans nos bouches et nos cuisses entremêlées et nos diadèmes qui tombent sur nos yeux, et on s'extrait de son corps, on se regarde, impuissants et résignés, et on se dit C'est donc ça la réalité. Tout est foireux par essence mais on continue de se persuader qu'atteindre son but est la règle et non l'exception."

Ce que j'ai moins aimé :

Si le ton est drôle et enlevé on tourne rapidement en rond. Ce roman ressemble à un one man show avec des blagues assez drôles, et d'autres qui tombent bêtement à plat... Je préfère les BD de l'auteur  à ses romans, je trouve que l'humour y est plus efficace.

 

Présentation de l'éditeur : Gallimard

Du même auteur : Zaï Zaï Zaï Zaï ♥ ♥ ♥ (BD) ; Et si l'amour c'était aimer ♥ ♥ (BD) ; Moins qu'hier (plus que demain) ♥ ♥ (BD)

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La petite dernière de Fatima DAAS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

"Ça raconte l'histoire d'une fille qui n'est pas vraiment une fille, qui n'est ni algérienne ni française, ni clichoise ni parisienne, une musulmane je crois, mais pas une bonne musulmane, une lesbienne avec une homophobie intégrée. Quoi d'autre ?"

Dans cette autofiction, Fatima Daas se raconte. Chaque chapitre s'ouvre sur cette litanie "Je suis Fatima Daas.", puis l'auteur tente à chaque fois une définition, multiple, insaisissable. parce que l'être humain ne peut pas se définir, il reste un mystère, fait de strates superposées. La recherche d'identité de la jeune femme s'avère complexe, elle se pose des questions, se cherche, se perd dans des paradoxes : "J'ai l'impression de laisser une partie de moi en Algérie, mais je me dis à chaque fois que je n'y retournerai pas.", revient sur ses pas. Elle tente de concilier l'inconciliable, sa religion et ses préférences sexuelles qui se portent vers les femmes, le fait de se confier, de parler à la page blanche en contradiction avec son éducation qui lui apprend à ne jamais dire, juste "montrer par petites touches". Mais peu à peu, au fil des pages, au fil du temps et des réflexions, un portrait s'ébauche : celui d'une femme qui se trouve dans et par l'écriture, et qui finit par accepter ses contradictions.

Un beau parcours évoqué par touches discrètes et sincères.

 

Présentation de l'éditeur : Les éditions noir sur blanc

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La femme au carnet rouge de Antoine LAURAIN

Publié le par Hélène

♥ ♥ 

Alors qu'une jeune femme se fait voler son sac à main un soir à Paris, Laurent, libraire, le découvre le lendemain, abandonné dans le rue. Il le récupère, ignorant l'identité de sa propriétaire, et, par curiosité, l'explore. Il trouve alors une foule d'objets hétéroclites dont un carnet rouge qui renferme des notes. Poussé par il ne sait quelle élan, Laurent garde le sac, lit les pages du carnet, contemple des objets du sac, apprenant peu à peu à connaitre virtuellement la mystérieuse Laure. Son incursion dans sa vie ne va pas s'arrêter là...

Dans cette comédie romantique légère et fluide, les solitudes se croisent et le hasard les réunit comme par magie...

Ce que j'ai moins aimé :

SI la lecture est fluide, facile, elle n'est pas marquante.

Bilan :

Une lecture volatile...

 

Du même auteur : Le chapeau de Mitterand ♥ ♥ 

Présentation de l'éditeur : J'ai Lu

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Héritage de Miguel BONNEFOY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

Dans cette saga familiale épousant le destin des Lonsonier, arrivés du Jura et exilés au Chili, Miguel Bonnefoy nous livre un peu de sa propre histoire familiale, à travers le destin de son arrière grand-père et de son père, révolutionnaire d'extrême gauche. Tout commence quand le patriarche s'installe à Santiago du Chili à la fin du XIXème siècle : il replante les pieds de vignes malmenés en France par une maladie, se marie, a trois enfants. Eclate alors la première guerre mondiale, et dans les tranchées de 14-18,  se croisent différents destins, quelquefois similaires, alors qu'ils sont quelquefois face à face. 

Ainsi, qu'il s'agisse de Lazare, de Margot, sa fille férue d'aviation ou encore de Ilario Da son fils, chacun se trouvera face à un dilemme, une interrogation qui déterminera la courbe des autres générations.

Miguel Bonnefoy a souhaité exhumer l'histoire des français au Chili ballotés entre deux cultures pour aussi mettre l'accent sur notre statut d'exilés : certains français ont eux aussi été "transplantés", migrants, ils ont connu les souffrances du déracinement. Il balaie le siècle et ses évènements marquants, oscillant entre l'histoire française et chilienne par le biais de personnages attachants.

Ce que j'ai moins aimé :

Ce qui est particulier dans les romans de Bonnefoy est qu'il choisit de nous raconter ce qui s'apparente à des "sagas familiales" mais ramassées en quelques pages, rapidement, quand nous, lecteurs sommes habitués aux pavés, voire même à une histoire courant sur plusieurs tomes. Ici 100 ans tiennent en 250 pages.

Cela peut créer une frustration, j'aurais personnellement aimé vivre plus longtemps aux côtés de ces personnages, et je me demande s'ils vont autant me hanter que si je les avais suivi plus longtemps...

 

 

Du même auteur : Sucre noir

Présentation de l'éditeur : Payot et rivages

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