Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

litterature francaise

Les flammes de pierre de Jean-Christophe RUFIN

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"Tu vois ce que ça peut faire la montagne ? Les petits drames de la vie, ça les casse, ça les réduit en poudre. Il n'y a plus que l'essentiel. On est vivant. Voilà tout."

Rémy est guide de haute montagne quand il rencontre Laure, jeune citadine venue prendre l'air. Rapidement un lien particulier s'établit entre les deux jeunes gens, malgré leurs différences, et malgré la distance de Laure qui semble refuser une quelconque intrusion dans son univers.

Ce que j'ai aimé :

L'histoire d'amour en elle-même est anecdotique, centrée sur les différences qui séparent ou enrichissent. Le véritable sujet est la montagne, ce qu'elle révèle aux hommes et ce qu'elle révèle des hommes. Le massif du Mont Blanc est un cadre d'exception pour chanter la passion des âmes habitées par l'immensité.  

"Le monde de l'altitude avec ses risques et son inconstance violente est un révélateur des âmes. Elle avait cru Rémy d'une espèce particulière parce qu'il faisait preuve, face au danger, d'une maîtrise impressionnante. Ce talent était en fait donné à d'autres mais la montagne seule avait le pouvoir de reconnaitre ceux qui étaient touchés par cette grâce. La mer aussi, sans doute, comme l'équitation ou la course automobile, détient ce pouvoir ainsi que toutes les grandes épreuves physiques. La montagne, en ceci qu'elle s'empare de l'être humain nu, sans le secours d'une coque, d'une monture ou d'une carrosserie, le contraint à un combat à mort qui mobilise ses dernières ressources morales."

"En montagne, il n' y a pas d'absolu qui ne soit construit sur l'évidence de l'éphémère, pas de conquête qui n'ait en même temps fait éprouver des limites, pas de bonheur qui ne trouve son relief dans la souffrance et dans la mort."

"Elle se dit que la montagne lui apportait exactement tout ce dont la société avait prétendu la délivrer. Elle avait vécu dans un monde qui ne veut plus voir la mort, qui a la douleur en horreur, qui veut réduire l’effort à son maximum, un monde de confort et de protection qui fait des êtres qui le peuplent des victimes plutôt que des héros, des consommateurs plutôt que des créateurs, des esclaves plutôt que des souverains. En venant se perdre dans ces hauteurs, elle avait rencontré des épreuves et peut-être une tragédie mais aussi, et c’était étrange de le sentir en cet instant, l’impression voluptueuse d’être redevenue totalement, irrémédiablement humaine, c’est-à-dire vulnérable et agissante, combative et mortelle. "

Bilan :

Plutôt destiné aux passionnés de montagne qui se reconnaitront.

 

Présentation de l'éditeur : Gallimard

Du même auteur Immortelle randonnée ♥ ♥ ;  Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla ♥ 

Partager cet article
Repost0

Moderato Cantabile de Marguerite DURAS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Alors que son fils prend sa leçon de piano et peine à retenir la signification de « moderato cantabile » dans la sonatine de Diabelli, un cri venu du rez-de-chaussée interrompt la leçon. En sortant, Anne et son fils apprennent qu'une femme a été assassinée d'une balle en plein cœur. La mère de l'enfant est fasciné pour ce couple fusionnel et revient inexorablement dans le café, lieu du crime. Elle rencontre là un homme, Chauvin, qui essaie de percer aussi le mystère de cette relation et de ce désir extrême. Peu à peu les deux esseulés se rapprochent, les disparus peuplant la solitude de cette femme fascinée par le désir d'un autre.

La puissance d'évocation de l'écriture de Marguerite Duras transparait encore ici : en s'attachant pourtant seulement aux apparences, en décrivant seulement le rayon de soleil émergeant des nuages, elle donne à voir en filigrane la profondeur des êtres, affleure l'émotion, suggère sans dire.

"Dehors, dans le parc, les magnolias élaborent leur floraison funèbre dans la nuit noire du printemps naissant. Avec le ressac du vent qui va, vient, se cogne aux obstacles de la ville, et repart, le parfum atteint l’homme et le lâche, alternativement "

Un texte superbe !

"Ce qui me semble pourtant dominer dans ce livre net et précis, c'est précisément l'émotion, la sensibilité, le murmure savamment réprimé d'une plainte vraiment belle et tout à fait déchirante. Ici un écrivain de tête écrit raisonnablement ce que dicte celui qui a des raisons que la raison ne connait pas. " Claude Roy 1958

Présentation de l'éditeur : Editions de Minuit

Du même auteur : L’amant

Partager cet article
Repost0

Elise sur les chemins de Bérengère COURNUT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Le cœur des hommes est une chose fragile
Qui s’émeut, qui s’emballe et qui se fige
Et malheureusement, il se peut ensuite
Qu’il t’enserre et qu’il te brise"

Elise vit avec sa famille à l'écart des villages. Ils forment une fratrie en harmonie avec la nature, arpentant les sentes, les rivières et les combes. Ses deux frères aînés sont partis dans le monde à l'aventure et tardent à revenir, si bien que sur les conseils anxieux d'une femme serpent, Elise part à leur recherche.

L'auteur s'est inspirée de la vie familiale de Elisée Reclus, écrivain anarchiste et géographe pour écrire ce récit en vers atypique.

"Carte en main, je dévale la combe en trombe
Cette fois, c'est moi l'orage, c'est moi le vent
Je descends le torrent en éclaboussant
Ronces, bouleaux et coudriers-
Tout ce qui pousse en bosquet "

*

"Partout où les gens sont libres -d'aller et venir

D'obéir ou de contrevenir, de travailler ou de paresser

Et surtout de décider eux-mêmes de leur avenir -

Ils ont l'air heureux

Dès que quelqu'un se mêle de faire leur bien

En les réduisant à une fonction

Que ce soit pêcheur, paysan ou maçon

Ils perdent leur insouciance et leur gaieté."

Entremêlant savamment légendes issues des profondeurs des marais et quête initiatique, l'auteur nous emporte dans une autre dimension, hors du temps et nous invite à errer sur les chemins de pierre à notre tour pour mieux entendre battre le coeur du monde !

 

Présentation de l'éditeur : Le tripode

Du même auteur : De pierre et d'os 

Partager cet article
Repost0

L'adversaire de Emmanuel CARRERE

Publié le par Hélène

L'adversaire, c'est Satan, celui qui à travers nous accomplit l'horreur et broie les destins dans ses volontés.

«Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L'enquête a révélé qu'il n'était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu'il n'était rien d'autre. Il mentait depuis dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien. Près d'être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Je suis entré en relation avec lui, j'ai assisté à son procès. J'ai essayé de raconter précisément, jour après jour, cette vie de solitude, d'imposture et d'absence. D'imaginer ce qui tournait dans sa tête au long des heures vides, sans projet ni témoin, qu'il était supposé passer à son travail et passait en réalité sur des parkings d'autoroute ou dans les forêts du Jura. De comprendre, enfin, ce qui dans une expérience humaine aussi extrême m'a touché de si près et touche, je crois, chacun d'entre nous.»

L'auteur entremêle donc fait divers et autofiction pour raconter la trajectoire fatale de cet homme qu'il a rencontré avant d'écrire sur lui.

Ce que j'ai aimé : 

Tenter de comprendre l'innommable... L'entreprise semblait louable. Jean-Claude Romand était un enfant unique, doux, calme. Il cachait ses émotions pour préserver sa mère « il ne fallait pas causer de chagrin, pas non plus se vanter de son succès ou de sa vertu. » Il se confiait à son chien uniquement. Puis vint l'engrenage de ne pas vouloir décevoir, « le premier mensonge en appelle un autre, et c’est toute une vie … »

« Il me donnait l’impression de ne pas s’intéresser au réel, seulement au sens qui se cache derrière, et d’interpréter tout ce qui lui arrivait comme signe, notamment mon intervention dans sa vie. Il se disait convaincu « que l’approche de cette tragédie par un écrivain peut largement compléter et transcender d’autres visions plus réductrices, telles que celles de la psychiatrie ou d’autres sciences humaines «  et tenait à me persuader et à se persuader lui-même que « toute « récupération narcissique » «  était « loin de sa pensée  (consciente, du moins ». J’ai entendu qu’il comptait sur moi plus que sur les psychiatres pour lui rendre compréhensible sa propre histoire et plus que sur les avocats pour la rendre compréhensible au monde."

Ni sa famille, ni ses amis ne le connaissaient vraiment, et tous se sont fait aveugler par lui. Il y avait un décalage entre ce qu’il montrait de lui et ce qu’il était.

Ce que j'ai moins aimé :

Pourquoi s'intéresser à ce fait divers tellement morbide ? La folie des hommes est-elle réellement compréhensible ?

Ce roman prouve que je suis à l'opposé des choix de Emmanuel Carrere : plutôt que de sonder les profondeurs noires de l'âme humaine, je préfère personnellement m'intéresser à sa lumière, aux instants de grâce

 

Présentation de l'éditeur : Folio

Du même auteur : Limonov

Partager cet article
Repost0

Le vestibule des causes perdues de Manon MOREAU

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Mara avait compris que c'était vrai ce qu'on disait. Que le chemin donne au pèlerin ce dont il a besoin, au moment où il en a besoin."

Sur le chemin de Compostelle, se croisent Mara, jeune femme désœuvrée, Clotilde, nouvellement divorcée, Bruce, parisien un peu direct, ou encore Robert, Le Breton, Flora et Henrique, brésiliens sulfureux, ou Arpad. Tous transportent sur le chemin leur peine, espérant que la marche leur permettra de mettre de le distance entre eux et leurs maux. Tous espèrent arriver à Saint Jacques de Compostelle plus légers. Et le chemin va les surprendre...
"Mara avait une théorie : les pieds tapent sur la terre, le sang remonte dans le cœur, c'est l'énergie de la terre qui gagne l'esprit, tout est bouleversé."

Ce que j'ai aimé :

La bienveillance, l'entraide rencontrée transforme ce chemin en lumière !

"En marchant jusqu'à Santiago, et surtout, en faisant l'hospitalera ici, j'ai rencontré tant d'histoire inextricables, de pèlerins emmêlés... Et pourtant, on marche, on se parle, on s'épuise, on prie parfois. On se refile des pansements, des idées réconfortantes, des pommades miraculeuses... Le chemin de Saint-Jacques, pour moi, c'est le vestibule des causes perdues."

Ce que j'ai moins aimé :

Les bons sentiments, un peu trop prégnants.

Bilan :

Un roman qui donne envie de se lancer sur le chemin !

 

Présentation de l'éditeur : Pocket

Sur le même sujet : RUFIN Jean-Christophe Immortelle randonnée  En avant, route ! de Alix de SAINT ANDRE ; BERTRANDY Antoine Vers Compostelle

Partager cet article
Repost0

Vingt Mille lieues sous les mers de Jules VERNE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Le professeur Aronnax, son domestique Conseil et le harponneur Ned Land qui cherchaient à capturer un fantastique monstre marin, se retrouvent prisonniers du capitaine Némo, à bord de son sous-marin le Nautilus. Quel lourd secret cache Némo pour vouloir les retenir ainsi à jamais ? C’est alors que parallèlement au fabuleux périple maritime qu’ils entament, s’engage une lutte psychologique et culturelle entre Aronnax et Némo.

Ce que j'ai aimé :

- Les connaissances scientifiques de Jules Verne dans les domaines de l'océanographie, la biologie marine et l'ichtyologie sont ici mises en avant avec intelligence, sur fond de roman d'aventures. Cette aventure n'est pas qu'un prétexte, de la même façon que les données scientifiques ne sont pas qu'un contexte. De plus, Jules Verne invente lui-même son Nautilius, sous marin innovant, dans la réalité, il faudra attendre trente ans après la parution du roman pour voir apparaître le Narval, premier sous-marin opérationnel qui utilise une propulsion mixte, machine à vapeur et électricité.

- L'auteur s'intéresse aussi aux abîmes de la nature humaine en explorant l'âme du capitaine Nemo, être fascinant, mystérieux, capable du pire comme du meilleur. Ayant renoncé à la société des hommes, il semble vouer une haine sans pareille aux puissants mais l'auteur laisse planer le suspens, ne dissipant pas son secret dans ce roman-là. Il faudra attendre L'île mystérieuse pour en connaitre davantage sur son histoire.

- Le narrateur apparait comme un double de l'auteur : son esprit curieux le dirige vers des découvertes passionnantes, et jamais il ne condamne le capitaine, lui accordant le bénéfice du doute, même si certaines de ses actions le font frémir.

Ce que j'ai moins aimé :

Il est très long !

Bilan :

Un voyage fascinant  à la rencontre des merveilles sous marine et aux confins de la nature humaine.

 

Présentation de l'éditeur : Folio

Partager cet article
Repost0

Le bal des folles de Victoria MAS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

« L'existence est fascinante, vous savez. »

En 1885 Geneviève est infirmière à la Salpêtrière dans le service du professeur Charcot, neurologue renommé. Elle s'occupe notamment de Louise, adolescente violée par son oncle et sujette ensuite à des crises d'hystérie, de Thérèse, surnommée la Tricoteuse et des autres femmes enfermées là souvent contre leur gré. Elles préparent le bal de la mi-carême avec entrain.

« Loin d’hystériques qui dansent nu-pieds dans les couloirs froids, seule prédomine ici une lutte muette et quotidienne pour la normalité. »

Geneviève a pris de la distance et a renoncé à voir des femmes derrière les patientes depuis que l'une d'elles a cherché à l'étrangler. Et pourtant, l'arrivée de Eugénie, jeune femme qui communique avec les morts, trahie par les siens, va ébranler ses convictions...

Dans ce roman étonnant, admirablement bien conçu, nous découvrons les coulisses de cet hôpital célèbre, ce "dépotoir pour toutes celles nuisant à l’ordre public. Un asile pour toutes celles dont la sensibilité ne répondait pas aux attentes. Une prison pour toutes celles coupables d’avoir une opinion. »

Les destins différents des femmes présentent le lieu ou comme un échappatoire à une vie souvent opprimée par les hommes, ou comme une prison pour celles devenues trop encombrantes pour leur famille en raison de "leur tare". Les personnages incarnent à merveille ces différents profils auxquels on s'attache et illustrent parfaitement cette sentence universelle : « la foi inébranlable en une idée mène aux préjugés. » Un appel à douter de tout ...

Une belle réussite !
 

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Partager cet article
Repost0

Les âmes grises de Philippe CLAUDEL

Publié le par Hélène

♥ ♥

« Rien n’est ni tout noir, ni tout blanc, c’est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c’est pareil… »

Le narrateur raconte des évènements qui se sont passés en décembre 1917 dans l'est de la France, à quelques kilomètres du front. Le village fut marqué cet hiver-là par le meurtre d'une fillette, surnommée Belle de Jour. Le narrateur était alors policier, et il observe alors les uns et les autres, qu'il s'agisse du procureur, du juge, aucun n'est transparent. Le narrateur met ainsi en avant l’ambiguïté de l'âme humaine, le décalage entre ce que l'on voit de l'autre et ce qu'il ressent, ce qu'il est vraiment : Lysia semblait tellement affable, heureuse, alors que en lisant son journal des années après, le narrateur découvre qu'elle sombrait peu à peu. Le narrateur s'enfonce alors dans les profondeurs de l'âme humaine, pour comprendre, pour mettre à distance peut-être aussi ses propres démons.

« Tout cela a l’air bien embrouillé, comme un coq à l’âne cafouilleux, mais au fond, c’est à l’image de ma vie, qui n’a été faite que de morceaux coupants, impossibles à recoller. Pour essayer de comprendre les hommes, il faut creuser jusqu’aux racines. »

Ce sont des êtres esseulés que peint Philippe Claudel, des hommes qui s'attachent facilement, ou qui parlent seuls, comme le narrateur pour enrayer sa solitude :

« Ecrire me fait vivre à deux. Lorsqu’on est seul, depuis longtemps, on peut choisir de parler à haute voix, aux choses et aux murs. Ce que je m’applique à faire n’est guère différent. »

Philippe Claudel en quelques mots, quelques phrases, réussit à créer une atmosphère et à nous faire ressentir le gouffre qui se creuse en chaque être humain, jour après jour, déceptions après déceptions. Alors oui, le propos est sombre, mais l'écriture est lumineuse !

 

Prix Renaudot 2003 /Grand Prix littéraire des lectrices de Elle 2003

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Partager cet article
Repost0

Le bonheur est au fond du couloir à gauche de JM ERRE

Publié le par Hélène

♥ ♥

Michel vient de se faire larguer par Bérénice. Un temps, ce dépressif patenté envisage le suicide, mais il comprend rapidement que les risques d'en réchapper sont trop grands. Il décide alors de reconquérir Bérénice, quoiqu'il lui en coûte. Il tente tout, jusqu'au marabout qui lui assure qu'en six heures son problème sera résolu.  Il attend donc sa dulcinée de pied ferme à 19h47 et pour mettre toutes les chances de son côté, il décide de laisser de côté sa dépression et de redevenir heureux. Plus facile à dire qu'à faire, étant donné qu'il a  cinq heures et une minute pour ce faire. Il teste une alimentation saine, le sport... Mais le bonheur semble récalcitrant...

De façon décalée et humoristique, l'auteur fustige les excès de notre société, que ce soit cette recherche effrénée du bonheur, par le biais de ces manuels de développement personnel censés nous donner les clés de tout, que ce soit Google, Amazon que chacun utilise avec mauvaise conscience mais utilise tout de même, les voisins qui se mêlent de tout, ou finalement toutes les angoisses inexpliquées des êtres humains.

Ainsi il constate par exemple que les lions passent leurs journées à faire la sieste vautrés dans la savane comme des rois fainéants alors que souris lapins ou musaraignes pygmées sont sans cesse en situation de stress et "en tant que français citadin vivant à cinq mille kilomètres de la savane la plus proche et gratifié d'une espérance de vie de 79.2 ans, je n'ai aucun prédateur.

Question : pourquoi est-ce que je vis aussi stressé qu'une musaraigne pygmée alors que je devrais profiter comme un lion ?"

Un roman distrayant, même si la fin est quelque peu ... radicale !

 

Présentation de l'éditeur : Pocket

Partager cet article
Repost0

Seule en sa demeure de Cécile COULON

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

A dix-huit ans, la jeune Aimée est mariée à Candre Marchère, riche propriétaire terrien du Jura qui a perdu sa femme deux ans auparavant. Elle quitte donc sa famille, dont son cousin Claude à qui elle est très attachée, pour se rendre dans le domaine des Marchère, au cœur de la forêt. Le domaine est juste habité par la servante Henria, et par son fils, Avelin, jeune homme muet qui hante les bois. La jeune Aimée s'ennuie dans ces lieux, son mari lui propose alors de prendre des cours de flûte traversière et fait venir de Suisse Emiline, qui va permettre à la jeune femme de s'épanouir.
Le talent de Cécile Coulon est indéniable : dés les premières pages, son univers est là, sa façon si particulière de décrire les lieux et les êtres, d'attacher le lecteur aux destins individuels, de peindre les désirs qui animent les êtres, quelquefois à leur insu. Elles multiplient les chemins, prenant plaisir à égarer son lecteur, à lui apprendre à ne pas se fier aux apparences et à ne pas jauger le récit à l'aune des contes de notre enfance.

Un récit que l'on a plaisir à suivre dans ses méandres !

 

Présentation de l'éditeur : Editions Iconoplaste

Du même auteur : Trois saisons d'orage  ♥ ♥ ♥ ;  Une bête au paradis ♥ ♥ ♥

Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>