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roman policier francais

Mapuche de Caryl FEREY

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

  « Non la cruauté des hommes n’avait pas de limites… »

L'auteur : 

Caryl Férey a grandi en Bretagne, une terre qu'il aime pour ses côtes déchiquetées, ses concerts dans les bistrots et ses tempêtes. Grand voyageur, il a parcouru l'Europe à moto, puis a fait un tour du monde à 20 ans. Il a notamment travaillé pour le Guide du Routard.

En 1994, paraît chez Balle d'Argent, petite maison d'édition rennaise, son premier roman "Avec un ange sur les yeux". Il sort la même année son premier polar, puis quatre ans plus tard le très remarqué Haka. Il écrit aussi pour les enfants, pour des musiciens, le théâtre et la radio. Il se consacre aujourd'hui entièrement à la littérature.


Il a obtenu le Prix SNCF du polar 2005 pour Utu et le Grand prix de littérature policière 2008 pour Zulu.

2010 : Grand chelem avec "Zulu" - dix prix, neuf traductions, film tourné au cinéma à l'été 2012 par Jérôme Salle. (Source : Babélio)

 L'histoire :

Jana est Mapuche, fille d un peuple indigène longtemps tiré à vue dans la pampa argentine. Rescapée de la crise financière de 2001-2002, aujourd hui sculptrice, Jana vit seule à Buenos Aires et, à vingt-huit ans, estime ne plus rien devoir à personne.
Rubén Calderon aussi est un rescapé, un des rares «subversifs » à être sorti vivant des geôles clandestines de l'École de Mécanique de la Marine, où ont péri son père et sa jeune soeur, durant la dictature militaire.

Trente ans ont passé depuis le retour de la démocratie. Détective pour le compte des Mères de la Place de Mai, Rubén recherche toujours les enfants de disparus adoptés lors de la dictature, et leurs tortionnaires...

Rien, a priori, ne devait réunir Jana et Rubén, que tout sépare. Puis un cadavre est retrouvé dans le port de La Boca, celui d'un travesti, « Luz », qui tapinait sur les docks avec « Paula », la seule amie de la sculptrice. De son côté, Rubén enquête au sujet de la disparition d une photographe, Maria Victoria Campallo, la fille d un des hommes d affaires les plus influents du pays. Malgré la politique des Droits de l'Homme appliquée depuis dix ans, les spectres des bourreaux rôdent toujours en Argentine. Eux et l'ombre des carabiniers qui ont expulsé la communauté de Jana de leurs terres ancestrales...

 http://carylferey.net/rubrique_livre.html

 Ce que j'ai aimé : 

Mapuche est un roman fort, d'autant plus fort qu'il s'appuie sur des évènements réels, servis par une documentation précise, notamment l'enlèvement d'environ 500 enfants durant la dictature en Argentine :  

« Parmi les cinq cents bébés volés durant la dictature, beaucoup n’étaient pas répertoriés à la BNDG, la banque génétique.

La plupart de leurs parents n’avaient jamais réapparu, pulvérisés à la dynamite, brûlés dans des centres clandestins, incinérés dans les cimetières, coulés dans le béton, jetés des avions : sans corps exhumés ni recherchés par les familles, ces enfants resteraient à jamais des fantômes.

On confiait les bébés à des couples stériles, proches du pouvoir, officiers, policiers, parfois même aux tortionnaires, faux documents à l’appui.  » (p. 157)

Ces enfants n’ont pas accès à leur histoire, on leur a volée sans espoir de retrouver la vérité et la trace de leurs véritables parents. Caryl Ferey a imaginé qu'un microfilm existait répertoriant tous les renseignements sur ces enlèvements, et permettant enfin aux grands-mères d'espérer que la vérité soit révélée :

"Pas seulement la vérité sur ce qui était arrivé à leurs enfants et leurs maris : la vérité sur le disparition des trente mille personnes enlevées par la dictature, ce qu'on avait fait de leurs dépouilles, cette aprt volée de l'Histoire argentine." (p. 424)

Cela leur permet de commencer le travail de deuil, de combler les vides et d'espérer se reconstruire.

"Un pays sans vérité est un pays sans mémoire." (p. 425)

Jana et Ruben, réunis pour éclaircir la disparition d'un travesti et de la fille d'un des proches du pouvoir, vont rapidement relier ces disparitions à cette affaire des bébés enlevés, et comme les grands-mères, vont lutter pour que la vérité éclate, sans jamais abandonner. Ils iront jusqu’au bout de leur quête, au péril de leur vie souvent ! Les scènes de ce fait très violentes sont atrocement réalistes, comme pour mieux montrer que l'abandon et la demi-mesure n'est guère possible dans ce monde-là. 

« Les Grands-Mères se battraient jusqu’à leur dernier souffle, sans esprit de vengeance mais sans pardon, ni oubli. « Ils ont peut-être réussi à tuer nos maris et nos enfants, mais ils n’ont pas réussi à tuer notre amour. » répétaient-elles. (p. 193)

   

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Ce que j’ai moins aimé :

Ames sensibles, s’abstenir, les scènes de torture sont… des scènes de torture ! Rien n’est édulcoré et c’est aussi ce qui fait la force de  ce roman !

L'entrelacement entre l'histoire de l’Argentine et l'intrigue n'est pas totalement fondu, certains paragraphes arrivent en début de chapitres, comme une introduction quelque peu artificielle.

Le style oscille entre envolées lyriques presque naïves quand il s’agit de l’idylle des protagonistes et  passages plus basiques, sans recherche particulière :

« Jana éparpilla ses lèvres sur sa bouche et se sentit fondre comme un bonbon quand il enroula sa langue à la sienne. » (p. 142) « Il lui avait donné le baiser le plus sensuel de sa vie, avant de la planter comme une conne, devant l’aviateur au sourire déboulonné. » (p. 169)

 Ces petits défauts s'effacent néanmoins devant la puissance du sujet...

Premières phrases :

 « Un vent noir hurlait par la portière de la carlingue. Parise, sanglé, inclina son crâne chauve vers le fleuve. On distinguait à peine l’eau boueuse du Rio de la Plata qui se déversait depuis l’embouchure.

Le pilote avait mis le cap vers le large, en direction du sud-est. Un vol de nuit comme il en avait fait des dizaines dans sa vie, bien des années plus tôt. »

 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Zulu

Autre : Luz ou le temps sauvage de Elsa OSORIO

 D’autres avis :

Presse : L'express ;Télérama

Blogs : Pierre Faverolle  ; Jean-Marc ; Jostein Interview  

 

Mapuche, Caryl Ferey, Gallimard, série noire, 2012, 450 p., 19.90 euros

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Le collier de la reine et autres nouvelles de Maurice LEBLANC

Publié le par Hélène

                                      collier-de-la-reine-copie-1.jpg

♥ ♥ ♥ ♥

 

 L’auteur :

 Maurice Leblanc est né en 1864 à Rouen. Après des études de droit, il se lance dans le journalisme. En 1907 paraît son premier ouvrage « policier » : Arsène Lupin gentleman cambrioleur. Le personnage devient immédiatement populaire et Leblanc en fait le héros d’une longue série d’aventures. Au total trente récits, parmi lesquels Arsène Lupin contre Herlock Sholmès (1908), L’Aiguille creuse (1909), Le Bouchon de cristal (1912), Les Huit Coups de l’horloge (1921), La Cagliostro se venge (1935)… Maurice Leblanc est mort en 1941 à Perpignan. (Présentation de l’éditeur)

 

L’histoire :

Un soir, ainsi qu’elle en a l’habitude à l’occasion de grandes solennités, la comtesse de Dreux-Soubise décide de porter le magnifique collier autrefois destiné à Marie-Antoinette et qui avait donné lieu à l’« affaire du collier ». Avant de se coucher, elle le confie à son mari qui le dépose à sa place habituelle, dans un petit cabinet attenant à la chambre et dont le verrou est fermé de l’intérieur. Au réveil, le collier demeure introuvable… Dans les cinq nouvelles de ce volume, on retrouve Arsène Lupin sous diverses identités, à la fois enquêteur et voleur, gentleman et cambrioleur.

Ce volume comprend : Le Collier de la reine, La Perle noire, Au sommet de la tour, La Carafe d’eau et La Lettre d’amour du roi George.

(Présentation de l’éditeur)

  

Ce que j’ai aimé :

Arsène Lupin, homme  élégant, racé, sarcastique s’en prend aux riches avec classe et intelligence. C'est un homme charmant, prêt à tout pour défendre la veuve et l’orphelin, homme vif, drôle aussi, il est le gentleman par excellence.

 L’alliance de roman policier et roman d’aventures rythme allègrement le récit servi par un style tout aussi vivace.

  « Ce que j’ai voulu d’abord, c’est vous distraire. Votre vie était monotone et manquait d’imprévu. En fut-il de même aujourd’hui ?

-          Comment pouvez-vous poser une telle question ? J’ai vécu les minutes les plus fortes et les plus étranges.

-          C’est cela, la vie, dit-il, quand on sait regarder et rechercher. L’aventure est partout, au fond de la chaumière la plus misérable, sous le masque de l’homme le plus sage. Partout, si on le veut, il y a prétexte à s’émouvoir, à faire le bien, à sauver une victime, à mettre fin à une injustice. »

Elle murmura, frappée par ce qu’il y avait en lui de puissance et d’autorité :

« Qui donc êtes-vous ?

-          Un aventurier, pas autre chose. Un amateur d’aventures. La vie ne vaut d’être vécue qu’aux heures d’aventures, aventures des autres ou aventures personnelles. » (p. 71)

L'action endiablée, le mouvementcontinuel et la vitesse de l’écriture font de ces petites nouvelles un régal de lecture... 

 

Ce que j’ai moins aimé :

 J’aurais préféré choisir un recueil plus complet maintenant que je suis tombée amoureuse de Arsène, ce recueil-ci a tout juste fait office de préliminaires et m’a laissé sur ma faim…

 

Premières phrases :

« Deux ou trois jours par an, à l’occasion de solennités importantes, comme les bals de l’ambassade d’Autriche ou les soirées de Lady Billingstone, la comtesse de Dreux-Soubise mettait sur ses blanches épaules le « Collier de la Reine. »

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Les huit coups de l’horloge

 

D’autres avis :

Lu dans le cadre du Blogoclub  

Le collier de la reine et autres nouvelles, Maurice Leblanc, Le livre de poche, 2 euros

 blogoclub  

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Le roi Lézard de Dominique SYLVAIN

Publié le par Hélène

roi lézard

♥ ♥ ♥

 « I am the Lizard King

I can do anything »

 

L’auteur :

Dominique Sylvain est née le 30 septembre 1957 à Thionville en Lorraine. Elle travaille pendant une douzaine d’années à Paris, d’abord comme journaliste, puis comme responsable de la communication interne et du mécénat chez Usinor.

Pendant six ans, elle a vécu avec sa famille en Asie. Ainsi, Tokyo, où elle a passé trois ans, lui a inspiré son premier roman Baka ! (1995). Sœurs de sang et Travestis (1997 et 1998) ont été écrits à Singapour.

Elle habite actuellement à Tokyo et se consacre exclusivement à l’écriture. Ses treize romans ont tous été publiés dans la collection Chemins Nocturnes, aux Éditions Viviane Hamy.

 Son site : http://www.dominiquesylvain.com/

 

L’histoire :

Dans Le Roi Lézard, Louise Morvan élucide le mystère de l’assassinat de son oncle détective, Julian Eden, dont elle a hérité l’agence à la fin des années 70. En effet, le commissaire Serge Clémenti retrouve la piste de l’inspecteur Casadès qui avait été en charge de l’enquête et qui se l’était vu retirer sans raison apparente.

Alors que Clémenti et ses deux acolytes s’épuisent à débusquer le « killer des quais » qui assassine de malheureux SDF, Louise finit par rencontrer elle-même le répugnant Casadès qui lui distille des informations au compte-gouttes, brouillant ainsi les pistes...

 Attention : Ce roman est une version inédite de Travestis, roman de Dominique Sylvain paru en 1998. Ce livre épuisé, lui tenant particulièrement à cœur, l’auteur a souhaité en reprendre l’écriture avant la réimpression envisagée. De déconstruction en reconstruction (au point que même le meurtrier est un autre !) et compte-tenu de l’importance que prenait au fil de la narration, Jim Morrison, le chanteur de The Doors, il a fallu se rendre à l’évidence : il s’agissait là d’un roman différent. Un nouveau titre s’est alors imposé !

 

Ce que j’ai aimé :

 L’oncle de Louise Morvan évoluait dans les milieux artistiques des années soixante-dix et fréquentait notamment le club Rock and Roll Circus « un des clubs les plus dingues et les plus chics de Paris dans les années soixante-dix. » « Cette boîte attirait dandys en chemise à jabot, businessmen en smoking, et faisait renaître Saint-Germain-des-Prés de ses cendres. (…) Un grand escalier en pierre de taille, et enfin, les bouffées de Led Zeppelin, des Beach Boys ou de Clapton en live, les odeurs d’encens et de patchouli. Un sas vers un autre monde. » (p.45) Ainsi il a pu côtoyer producteurs de l’époque, chanteurs, et surtout le mythique Jim Morrison de passage à Paris à cette époque et habitué du Rock and Roll Circus. Certains racontent même que "le roi lézard" serait mort d’une overdose dans les toilettes de ce bar. Notre enquêtrice de choc Louise flirte avec ces personnages troubles, baignés dans un monde opaque, s’évaporant dans des volutes de drogue et de musique.  

 La belle Louise s’adapte parfaitement à cet univers, avançant à tâtons sur une ligne ténue tracée entre deux mondes : la moralité, une relation stable avec l’inspecteur Clémenti, un engagement, et l’attirance trouble pour ces êtres empreints de magie et de mystère, mais aussi de violence et de malheur. Louise oscille dangereusement, moulée dans l’image marquante de son oncle défunt.

 Dans ce paysage troublé, Paris est à la fois un refuge et un danger. L’auteur campe solidement son action dans la ville, comme si la belle capitale était à elle seule un autre personnage. De la Villette aux quais de Seine en passant par Pigalle, l'escapade parisienne fascine le lecteur-touriste témoin de l'enquête tonitruante de Louise.

 Et l'enquête me direz-vous ? Elle n'est que secondaire finalement, se fondant parfaitement dans l'atmosphère et le décor comme si elle faisait corps avec elle. Du grand art !

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Ce que j’ai moins aimé :

-          Rien

 

Premières phrases :

 « L’enfant s’ennuie ferme dans la Studebaker qui roule au milieu du désert, entre Albuquerque et Santa Fe. Le jour se lève. Tous somnolent, sauf le père – un officier de marine toujours concentré – et le gamin, qui a des fourmis dans les jambes. La route rectiligne tranche une interminable plaine de poussière ocre. L’enfant pense que les montagnes bleutées à l’horizon sont à des milliers de kilomètres, que ce voyage n’en finira pas. Mais il se trompe car, après des heures de monotonie, il se passe enfin quelque chose. »

 

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Passage du désir de Dominique SYLVAIN

Autre : les romans de Fred Vargas

 D’autres avis :

Blog : Moustafette

Presse : Le monde  

 

Le roi Lézard, de Dominique Sylvain, éditions Viviane Hamy, mars 2012, 300 p., 18,50 euros

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Requiem pour un thon de Romain CHABROL

Publié le par Hélène

                                                            requiem pour un thon

 ♥ ♥

 Un premier roman prometteur.

  

L’auteur :

 

Romain Chabrol travaille comme consultant pour des ONG écologistes et pacifistes. Il a auparavant été enquêteur en généalogie successorale et journaliste. Requiem pour un thon est son premier roman.

 

L’histoire :

 

Alexandre Ambaz est membre d’une organisation écologiste dans laquelle il est cantonné au dossier des baleines. Il décide de s’éloigner de ce dossier de prédilection en partant à Malte à la chasse au scoop sur la trace des pêcheurs de thon rouge. A l’origine de profits considérables, la capture de ce poisson fait l’objet de nombreuses pratiques illégales, comme le repérage aérien des bancs…

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          L’arrière-plan écologiquefait toute l’originalité de ce roman.  Ayant lui-même travaillé pour Greenpeace, Romain Chabrol maîtrise bien son sujet et sait s’en servir intelligemment pour camper un Alexandre Ambaz pourfendeur des nobles causes écologiques. Il est ici uniquement question de la pêche illégale du thon rouge, mais j'espère que d’autres romans suivront sur d’autres thèmes.

-          L’humour : le personnage d’Alexandre est attachant : faux looser, peu sûr de lui, il porte un regard  ironique sur son milieu. Ses aventures rocambolesques nous font souvent sourire.

-      L'écriture est limpide, bien maîtrisée.

  

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          L’intrigue policière proprement dite est un peu longue à se mettre en place. J’aurais personnellement aimé que l’auteur ose davantage : davantage d’actions, explosions, enlèvements, meurtres, que sais-je…

-          Je pense également que l’humour qui perce timidement aurait pu être davantage exploité de façon à offrir davantage de personnalité à ce petit roman déjà très prometteur…

 

Premières phrases :

 

«  17 novembre

Caché par le boudin de la cage, j’ai jeté un œil vers la côte. A bord du supply du vigile, une lanterne se balançait tranquillement. Le type semblait avoir disparu dans la cabine. Après avoir rincé mon masque, je me suis remis à l’œuvre, la tête à moitié immergée. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Carl HIAASEN Queue de poisson

 

Requiem pour un thon, Romain CHABROL, Les petits matins, octobre 2010, 223 p., 15 euros

 

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Passage du désir de Dominique SYLVAIN

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ ♥

 Roman atypique, « Passage du désir » brille par son humour et son originalité. Et les romans policiers drôles sont assez rares pour être mentionnés...

Grand prix des lectrices de Elle 2005, catégorie policier.

 

L’auteur :

 

Dominique Sylvain est une écrivain française. Elle travaille pendant une douzaine d’années à Paris, d’abord comme journaliste, puis comme responsable de la communication interne et du mécénat chez Usinor. Pendant six ans, elle a vécu avec sa famille en Asie. Ainsi, Tokyo, où elle a passé trois ans, lui a inspiré son premier roman Baka ! (1995). Sœurs de sang et Travestis (1997 et 1998) ont été écrits à Singapour. 

Elle habite actuellement à Tokyo et se consacre exclusivement à l’écriture.

 

 L’histoire :

 

Lola Jost et Ingrid Diesel ne sont pas des enquêtrices comme les autres. La première est une ex-commissaire, et la deuxième est une kiné américaine amoureuse de Paris. Elles vont unir leurs efforts pour la première fois dans ce roman pour découvrir l'assassin d'une jeune fille travaillant dans un petit restaurant de Paris. Leur gouaille et leur dynamisme mènent joyeusement cette enquête peu évidente.

 

Ce que j’ai aimé :

 

- Un duo d'enquêtrices de charme et de choc. Les deux enquêtrices sont attachantes, vives et drôles.

- L’atmosphère : il s'agit d'un roman policier, mais l'atmosphère du roman est au premier plan, supplantant l'intérêt de l'intrigue. Comme chez Fred Vargas, on retourne vers cet auteur, non pour le suspens lié à l'intrigue, mais plus par amour des personnages phares de la série, pour l'atmosphère, les dialogues...

- Véritable déclaration d'amour à Paris et ses quartiers, « Passage du désir » se situe dans le 10e arrondissement de Paris. On rencontre sa faune particulière et on s'attache immanquablement à ce quartier vivant.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Le suspens n'est pas haletant.

 

Premières phrases :

 

 "Je rencontrai pour la première fois Etienne Le Blais (alias Monky) au Café Noir, à deux pas de chez moi. "

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : La fille du samouraï

Autre : Pars vite et reviens tard de Fred VARGAS

 

Passage du désir, Dominique SYLVAIN, Viviane HAMY, mars 2004, 285 p., 15.20 euros

POCHE : Passage du désir, Dominique SYLVAIN, Points, janvier 2009, 7 euros

 

  Le site de l'auteur : http://www.dominiquesylvain.com/index.php

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Un automne à River Falls de Alexis AUBENQUE

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥  

Un thriller qui fonctionne bien malgré de nombreux écueils.

L'auteur :

Alexis AUBENQUE est un auteur français libraire de profession, jusqu'ici plutôt tourné vers la science fiction. Sept jours à River Falls  fut son premier thriller en 2008, suivi en 2009 par Un automne à River Falls.

L’histoire :

En ce début d’automne, deux meurtres sont commis à River Falls, ville dont le shérif Mike Logan se doit d’assurer la tranquillité. Il va donc enquêter aux côtés de sa compagne Jessica Hurley, profileuse au FBI, pour placer derrière les barreaux les meurtriers de Robert Gordon, célèbre avocat, et celui d’un SDF inconnu. A priori les deux affaires ne semblent pas liées…

Ce que j’ai aimé :

-       Les nombreuses ramifications mises en place : nous suivons ainsi parallèlement l’histoire de deux frères nouvellement arrivés sur le campus, sans savoir si un lien unie les jeunes hommes aux meurtres

-       Le suspense mieux travaillé que dans le premier opus.

-       Les multiples rebondissements.

Ce que j’ai moins aimé :

-       Les premières scènes qui se déroulent à l’université, vulgaires et réductrices.

-       La relation entre Hurley et Logan, un peu trop fleur bleue à mon goût :

 

« Une fois encore, Hurley fut subjuguée par l’aplomb de son homme. » (p.102)

 

« - Je suis très en colère contre toi, lança-t-elle d’une voix difficilement maîtrisée. Tu as de la chance de prendre conscience de ta bêtise ! » (p. 205)

 

-       La psychologie des personnages reste relativement peu approfondie, simplifiée au maximum.

-       Les réflexions simplistes sur l’Amérique :

 

« - Un jour, il faudra que ça change. Ce pays marche sur la tête.

Logan était tout à fait d’accord, mais il n’y croyait pas un seul instant. Chacun pour soi et Dieu pour tous ! Tel était le credo de l’Amérique. » (p. 206)

Premières phrases :

"Dans un dernier coup de reins, Robert Gordon atteignit l'orgasme si longtemps repoussé. Il poussa un râle caractéristique et s'effondra sur le corps de sa ducinée."

Vous aimerez aussi :

Les romans de Peter MAY

 

 Un automne à River Falls, Alexis AUBENQUE, Calmann Lévy, juin 2009, 462 pages, 17.50 euros

POCHE : Un automne à River Falls, Alexis AUBENQUE, LGF, juin 2010, 536 pages, 7.12 euros  

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Sept jours à River Falls de Alexis AUBENQUE

Publié le par Hélène

                                      

                              

 

 ♥ ♥ ♥  

 

Un roman divertissant même s’il n’est pas inoubliable. Son intrigue est tournée vers le monde particulier des étudiants dans une ville située au pied des Rocheuses. 

 

 

L'auteur :

 

Alexis AUBENQUE est un auteur français libraire de profession, jusqu'ici plutôt tourné vers la science fiction. Sept jours à River Falls  fut son premier thriller en 2008, suivi en 2009 par Un automne à River Falls La série River Falls devrait se clore avec un troisième opus encore à paraître.

 L’histoire :

 River Falls est une petite ville des Rocheuses qui semble calme et c’est pour cette raison que Mike Logan en est devenu le shérif, fuyant un passé violent. Malheureusement pour lui, le calme n’est qu’apparent : deux jeunes filles sont retrouvées affreusement mutilées dans la forêt voisine. Une autre jeune fille, Sarah Kent semble en savoir plus long qu’elle ne le prétend. Logan va devoir enquêter au côté de son ex-petite amie Jessica Hurley, pour traquer celui qui rompt la paix de sa bourgade.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-       C’est un roman bien ficelé, bien mené.

-       Les rebondissements arrivent au bon moment pour relancer l’action qui ne s’essouffle jamais.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-       Le manque de suspense : tout s’enchaîne très vite, trop vite, le lecteur n’a pas même le temps de se poser des questions ou d’avoir peur.

-       Les personnages pas assez travaillés psychologiquement parlant : l’exemple type est celui de la journaliste qui retourne sa veste un peu trop facilement…

 

Premières phrases :

 

« Mike Logan arriva sur les lieux.

Tous les policiers du comté étaient déjà sur place en train de ratisser le terrain. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Les romans de Patricia CORNWELL.

 

Sept jours à River Falls, Alexis AUBENQUE, Calmann Lévy, Thriller, juin 2008, 372 pages, 16.90 euros

POCHE : Sept jours à River Falls, Alexis AUBENQUE, LGF, Thriller, juin 2009, 476 pages, 6.95 euros

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