Le palais de verre de Simon MAWER
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L’auteur :
Né en 1948, Simon Mawer, diplômé en zoologie de l’université d’Oxford, enseigne la biologie. Il est l’auteur de huit romans, dont Le Nain de Mendel (Calmann-Lévy, 1998) et L’Évangile selon Judas (Flammarion, 2002).
L’histoire :
Une inoubliable fresque conjugale à travers six décennies d'histoire européenne. Finaliste du Booker Prize, élu meilleur livre de l'année par The Observer et The Financial Times : un chef-d'oeuvre.
Tchécoslovaquie, fin des années 1920. Liesel tombe amoureuse de Viktor Landauer, héritier d'une riche famille juive. Les deux jeunes gens, qui fréquentent la haute société des années folles, rêvent d'une maison moderne. C'est à Venise qu'ils vont rencontrer l'homme capable de mener à bien ce projet, Rainer von Abt, un architecte adepte de Loos, de Mondrian, du Corbusier. Celui-ci va imaginer pour eux un palais de verre, une oeuvre d'art entièrement conçue autour des transparences et de la lumière. Plus qu'une maison, c'est un véritable acte de foi dans le siècle nouveau où, les jeunes mariés n'en doutent pas, l'art, la science, la démocratie sauront venir à bout des ténèbres. Mais les espoirs du jeune couple, comme ceux de toute une société, ne vont pas tarder àêtre mis à mal par les aléas de la vie conjugale et de l'histoire, l'occupation nazie puis soviétique de l'Europe centrale venant bouleverser la donne.
À travers les aventures d'un couple, de leur famille et de leur maison, Simon Mawer brosse un tableau fascinant de six décennies de l'histoire européenne. Mêlant l'intime et l'histoire avec une maestria incomparable, il nous offre un grand roman d'amour et une réflexion inédite sur le sort des individus pris dans la tourmente des temps.
Mon avis :
Très bizarrement, même si je suis allée jusqu’au bout de cette lecture, je n’ai rien ressenti, rien appris, je n’ai pas vibré, pas pleuré, pas ri… Encéphalogramme plus plat que nature !
Est-ce dû au fait que les personnages eux-mêmes ne semblent pas vibrer suffisamment, quand ils disent « je t’aime » les mots restent vides, sans résonnance, comme s’ils se répercutaient en vain contre les parois de verre de cette maison placée au centre du roman.
Alors que la maison est censée « contaminer les êtres humains qui se tiennent à l'intérieur pour les rendre aussi transparents que le verre lui-même. » (p. 179), c’est comme si, à l’inverse, elle opacifiait leur intériorité rendue incompréhensible au lecteur.
Les évènements se succèdent : années heureuses dans la maison de verre, puis l’arrivée de la guerre oblige les habitants de la maison à émigrer, deuxième destin de la maison transformée en laboratoire aux visées aryennes, nouvelle émigration de la famille aux Etats-Unis… Tous file, tout coule et rien ne se fige dans mon esprit, comme si tout était vu de loin, sans passion, un comble pour un roman qui mentionne autant de passions amoureuses…
Une déception pour un roman censé plaire au plus grand nombre ! (dixit mon libraire)
Palais de verre de Madrid
Premières phrases :
"Oh ! Oui, nous y sommes.
Elle en était sûre, même après toutes ces années. Quelque chose dans la déclivité de la route, la trajectoire prise par la voiture qui s'était engagée dans un virage en pente, une impression de forme et de mouvement, qui, bien qu 'endormie depuis trente ans, était encore gravéedans sa mémoire, et venait d'être ranimée par la conjonction subtile du déplacement et de l'inclinaison."
D’autres avis :
Le palais de verre, Simon MAWER, traduit de l’anglais par Céline Leroy, Cherche Midi éditeur, mai 2012, 22 euros
Merci à Solène pour avoir répondu à ma curiosité...