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litterature europe

Les filles du chasseur d'ours de Anneli JORDAHL

Publié le par Hélène

Elles sont sept, sept sœurs aux allures de sauvageonnes, avec leurs longues chevelures rousses, leurs muscles noueux, leurs gestes brusques et leurs éclats de rire ponctués de grossièretés. On les voit parfois descendre au marché, les bras chargés de peaux de bêtes, qu’elles vendent avant de danser, ivres et flamboyantes, sous les sifflets des hommes. On les dit braconnières, bagarreuses, et quand la lune est pleine, on jurerait les apercevoir, nues et hurlantes, se baigner dans la rivière. Mais nul ne sait vraiment qui elles sont. Elles portent un seul nom : les filles du chasseur d’ours.

Pourtant, derrière ces renardes effrontées se cache un récit plus sombre. Une nuit, leur père ne revient pas de la chasse, et les sept filles se retrouvent livrées à elles-mêmes. La forêt, pour celles qui n’étaient jusque-là qu’une bande de gamines jouant les dures, devient alors une épreuve implacable. La faim, le froid, la discorde — et surtout la violence des hommes — leur apprennent ce que la survie exige.

Ce que j'ai aimé : 

Les personnages sont atypiques : ces filles sauvages aiment chasser, fumer, danser, s’enivrer de bière, se goinfrer de gibier, se baigner nues dans les lacs glacés, se rouler dans la boue et se foutre des raclées, et ne se promènent pas sans un gourdin. Et pourtant elles révèlent leur humanité au fil des pages, au fur et à mesure qu'elles s'émancipent de l'image du père. Elles comprennent peu à peu qu'il ne leur a pas appris à lire, écrire, les a maintenues dans leur sauvagerie et non pas par idéologie comme elles le pensaient. Elles apprennent peu à peu à se libérer des entraves et gagnent une véritable liberté en affirmant leur propre personnalité.

« Vous êtes libres. Libres de créer votre propre royaume où vous serez reines. Vivez ! Soyez fortes, vivez fort, et vous pouvez compter sur votre père. Je serai à vos côtés jusqu'au bout. »

Ce que j'ai moins aimé :

Il faut persévérer au début pour s'attacher aux personnages, très nombreux. La crudité du ton et la noirceur des scènes peuvent aussi déranger. 

Bilan :

Un roman à la fois cruel et fascinant, relativement sombre.

Présentation de l'éditeur : J'ai Lu

Publié dans Littérature Europe

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Miracle à la combe aux Aspics de Ante TOMIC

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Dans un coin reculé et montagneux de Croatie, dans la vallée fictive de la Combe aux Aspics, vit la famille Poskok, une tribu masculine, rustre, sauvage et farouchement hostile à l’État, aux femmes et à toute forme de modernité. Le père, Jozo élève seul ses quatre fils, qu’il garde coupés du monde extérieur. Mais tout bascule lorsqu’un des fils, Krešimir, décide de quitter le nid pour aller chercher une femme. Ce "crime" déclenche une série d’événements absurdes, comiques, parfois violents, qui vont attirer l’attention de la police, de la politique, et des médias.

Ce que j'ai aimé :

Dans ce "western balkanique", chaque personnage vaut le détour. Le ton burlesque et ironique teinté d'humour noir emporte le lecteur dans un tourbillon d'aventures rocambolesques dans un monde où les armes circulent librement et l’État semble aussi impuissant qu’incompétent.

L'auteur signe ici une œuvre à la fois satirique, burlesque et tendrement critique du monde rural et des tensions sociales et politiques des Balkans.

Bilan :

Un roman jubilatoire ! 

Présentation de l'éditeur : Libretto

Publié dans Littérature Europe

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Rêves de femmes - Six nouvelles de Virginia WOOLF

Publié le par Hélène

♥ ♥

Le recueil regroupe plusieurs nouvelles écrites entre 1918 et 1930, publiées pour la plupart dans des magazines de l'époque. À travers ces nouvelles, Woolf met en lumière des thèmes tels que la condition féminine, les relations entre les sexes, et la lutte pour l’indépendance intellectuelle et émotionnelle.

Dans ces nouvelles, les bribes de conscience affleurent : dans Un collège de jeunes filles vu de l’extérieur, alors que la lune nimbe le jardin du collège d'une atmosphère onirique et brumeuse la jeune Angela laisse ses pensées vaporeuses divaguer, écoutant en elle des sentiments contradictoires. La nouvelle Dans le verger  suit les errances de la pensée d'une jeune femme allongée dans un jardin, prêtant attention de façon accrue à tout ce qui l'entoure et que lui offrent ses sens. 

D'autres nouvelles se penchent sur les aspirations et réalités des femmes à une époque où les rôles sociaux étaient encore très figés. Dans Une société des femmes créent un club de questionneuses : '"nous sommes convenues que la finalité de la vie était de rendre les êtres meilleurs et de produire de bons livres. Nos questions viseraient à savoir si les hommes mettaient tout en œuvre pour atteindre ce but." Elles s'infiltrent donc dans des milieux masculins. Mais le genre humain va s'avérer bien plus complexe qu'il n'y parait...

Dans la nouvelle Moment d'être : Les épingles de chez Slater ne piquent pas, Woolf s’intéresse aux petites choses du quotidien qui semblent anodines, mais qui, dans leur banalité, révèlent de profondes vérités sur la vie des femmes.

Enfin, les dernières nouvelles se concentrent sur la complexité du couple : certains trouvent des échappatoires quelquefois déroutants pour lutter contre la banalité et créer un semblant de lien. Lappin et Lapinova se prennent pour des lapins, et dans Le legs un homme découvre après la mort de sa femme ses aspirations secrètes.

Dans toutes ses nouvelles, Virginia Woolf capte des "moments d'être", cherchant à faire advenir poétiquement l'indicible et et à capture des instants de réflexion intime perdus dans le tumulte du monde...

Du même auteurLes vagues ♥ ♥ ♥ ♥ ; La promenade au phare ♥ ♥ ♥ ; La chambre de Jacob ♥ ♥ 

Présentation de l'éditeur : Folio

 

Publié dans Littérature Europe

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La bien-aimée de Thomas HARDY

Publié le par Hélène

♥ ♥

Jocelyn Pierston est un sculpteur de talent originaire de l’île de Portland, dans le Dorset. Il tombe régulièrement amoureux, à la recherche de la femme parfaite, celle qui serait "le réceptacle éphémère d'un type idéal" et qu'il surnomme "la bien-aimée". Elle n’est pas une personne réelle, mais un idéal changeant, une muse spirituelle qu’il projette sur différentes femmes au fil du temps, ce qui le condamne à une insatisfaction perpétuelle.

Ce que j'ai aimé :

Hardy explore la tension entre l’amour idéalisé, qu'il s'agisse de la muse ou de l’inspiration artistique, et l’amour réel, concret. Prisonnier d'une quête impossible, Jocelyn condamne les femmes à qui il s'attache à une souffrance inexorable. Il aime finalement l’idée de l’amour plus que l’amour lui-même.

Ce que j'ai moins aimé :

L'aspect un peu répétitif peut être lassant.

Bilan :

Un roman méconnu de Thomas Hardy qui mérite d'être remis en avant !  Il se distingue des autres œuvres de Thomas Hardy en se focalisant sur les thèmes de l'idéalisation et de l'art. 

Présentation de l'éditeur : Archi poche

Du même auteurLes forestiers ♥ ♥ ♥ ; Loin de la foule déchaînée  ♥ ; Une femme d'imagination et autres contes ♥ ♥ ♥ ; Sous la verte feuillée ♥ ♥ 

 

Publié dans Littérature Europe

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Le dimanche des mères de Graham SWIFT

Publié le par Hélène

♥ ♥

En ce dimanche des mères de 1924, la coutume veut que les aristocrates donnent congés à leurs bonnes pour que ces dernières rendent visite à leurs mères. Jane, jeune femme de chambre orpheline ne sait pas vers où vont diriger ses pas quand son amant Paul Sheringham, un jeune homme de bonne famille lui demande de le rejoindre dans sa demeure désertée. Le jeune homme doit prochainement se marier, et leur longue liaison risque alors de prendre fin. Elle le rejoint alors, et les heures s'étirent délicieusement jusqu'au départ de Paul qui doit rejoindre sa fiancée. 

Portait d'une âme en errance qui se construit au fil des pages, ce roman magnifique chante les miracles de la création. Jane a grandi dans un orphelinat puis a été placée comme domestique dans une famille qui lui ouvre par chance les portes de la bibliothèque familiale. Les livres sont une découverte pour elle, elle n'aura de cesse de se plonger dans les romans d'aventure, puis par la suite, elle transmuera ses expériences en œuvre littéraire, comme une évidence. Les frontières entre récit et réalité s'estompent alors :

"Pouvait-elle faire la part des choses et séparer ce qu'elle avait vu en imagination de ce qu'elle avait réellement vécu ? (...) Le propre de l'écrivain n'était-il pas de saisir la vie à bras-le-corps ? N'était-ce pas là tout l'intérêt de la vie ?" p. 63

Jane fait "commerce des vérités" et transforme dans sa mémoire littéraire l'après-midi passé aux côtés de Paul en bijou parfait aux contours ciselés. Là est la force de la création, inscrire ces quelques heures dans l'éternité pour que cet instant résonne dans l'âme et bouleverse à jamais l'ordre des choses.

Une petite œuvre d'art !

Présentation de l'éditeur Gallimard

 

Publié dans Littérature Europe

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La couleur des rêves de Rose TREMAIN

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"Ils allaient enfin se rendre maîtres de quelque chose." 

En 1864, Joseph Blackstone quitte l'Angleterre avec sa femme Harriet et sa mère Lilian pour s'installer près de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Espérant fuir son passé et bâtir une nouvelle vie, Joseph est confronté à une existence rude et à une pauvreté presque insupportable. Lorsqu'il découvre de l'or au fond d'une rivière, il cache cette trouvaille à sa famille et, devient rapidement obsédé par l'idée de faire fortune.

Ce que j'ai aimé :

Harriet apparait comme une femme animée d’une détermination farouche dans sa quête personnelle. Elle s’impose comme une figure de résilience et de courage face à l’inconnu. Elle seule est réceptive aux confidences du jeune Edwin qui communique avec sa nourrice maorie et comprend ses croyances. Cette relation souligne avec finesse les tensions, mais aussi les possibles échanges entre les colons européens et les populations autochtones, révélant la complexité des rapports humains en contexte colonial.
Tandis que Joseph est consumé par sa soif d’or, symbole d’avidité et de vide existentiel, Harriet s’épanouit dans la contemplation d’un jardin paradisiaque, véritable métaphore d’une quête de sens et de bonheur plus profonde.

Bilan :

À travers une écriture riche et sensible, Tremain déploie une narration puissante et offre des personnages d'une grande profondeur psychologique, rendant son roman aussi captivant qu'émouvant.

 

Présentation de l'éditeur J'ai Lu

 

Publié dans Littérature Europe

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Profondeurs glacées de Wilkie COLLINS

Publié le par Hélène

                                                                  

     ♥ ♥ ♥ ♥

Une plongée glaciale dans les profondeurs de l'âme humaine...

En Angleterre, Clara Burnham, jeune femme douce et sensible, tombe amoureuse de Franck Aldersley, un jeune officier de la marine. Ce dernier est en concurrence avec Richard Wardour, un homme sombre, passionné et instable, lui aussi amoureux de Clara. Quand Clara choisit Frank, Wardour est profondément blessé. Peu après, Frank part pour une expédition en Arctique, à la recherche d’un navire perdu. Wardour apprend qu’il fera partie de la même expédition. Il jure alors de se venger et de faire du mal à Frank — sans savoir que c’est précisément Frank qui est l’élu de Clara.

Ce que j’ai aimé :

En quelques mots, quelques phrases, le talentueux Wilkie Collins nous emmène dans son univers : nous sommes au XIXème siècle, au bal aux côtés de la frêle Clara attirée par le beau Frank mais torturée par un malentendu passé qui risque de bouleverser son univers.

Puis quelques pages plus tard, l’auteur nous plonge dans l’univers glacial des explorations polaires avec le départ de deux navires vers le pôle Arctique, lancés à la recherche d’un passage. Le beau Franck est du voyage, aux côtés du trouble Richard. Nous tremblons de froid et de peur à l'idée de rester enserrés dans ces régions inhospitalières, à la recherche de ce passage improbable qui s'éloigne inexorablement. L'auteur s'inspire ici de l'expédition Franklin débutée en 1845 et ayant pour but de découvrir un passage est-ouest au nord du continent américain, afin de rejoindre l'océan Pacifique par de nouvelles voies, celle de l'océan Arctique.

L’aventure est au rendez-vous, mais aussi une analyse très fine de l’âme humaine capable du meilleur comme du pire. Ses personnages troubles oscillent entre aspiration au bien et tentation plus sombre, ils sont tous habités par des forces qui quelquefois les surplombent. Réussiront-ils à lutter contre leurs démons intérieurs ou sombreront-ils dans la folie et dans la mort ?

Une très belle introduction pour ceux qui ne connaissent pas encore  l’œuvre passionnante de Wilkie Collins.

Présentation de l'éditeur : Libretto

 

Publié dans Littérature Europe

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Le cœur par effraction par James MEEK

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

« Je ne veux pas être des « gens comme nous ». Je veux décider par moi-même de ce qui est bien ou mal. » (p. 496)

Rebecca (Bec), est une brillante scientifique engagée dans la lutte contre le paludisme. Son frère Ritchie, quant à lui est une ex-rock star reconvertie en producteur de télévision à succès. Lorsque Bec refuse la demande en mariage de Val, un journaliste people influent, celui-ci décide de se venger en faisant chanter Ritchie : il menace de révéler sa relation avec une mineure de 15 ans s’il ne lui fournit pas des informations compromettantes sur sa sœur . Ce chantage met à l’épreuve les liens familiaux et soulève des questions profondes sur la loyauté, la trahison et la morale.

Ce que j’ai aimé :

A l’époque où l’intime s’affiche dans tous les médias, où la transparence est souhaitée, traquée, mais où les failles sont aussi attendues et rêvées, il devient difficile de vivre sa vie sereinement pour toute personne se retrouvant sous les feux des projecteurs. Les uns espionnent les autres en espérant le faux pas, celui qui lui permettrait de se sentir supérieur à l’autre. James Meek pousse la logique jusqu’au bout en créant une entité gardienne de la moralité : La Fondation morale. Ces derniers  attendent que les médias aient établi une réputation, puis la détruise avec un scoop au nom de la moralité, tout en laissant le choix de dénoncer quelqu’un de son entourage pour ne pas être touché.

Ritchie va en être victime et il va devoir choisir entre résister, comme son père avant lui, officier tué en Irlande pour ne pas avoir dénoncé un informateur,  mais risquer de voir s’étaler sur la place publique des secrets inavouables qui feraient voler sa vie en éclat, ou bien trahir, vendre sa sœur, se préserver en trahissant sa famille.

« J’ai un tas de clients, réplique Midge. Ils aiment tous raconter leur vie. Et ça se résume à deux choses. Primo, ils n’arrivent pas à contrôler leur bite. Deuzio, ce pays est plein de mouchards et de balances… (…) De traîtres, poursuivit Midge. Des gens prêts à vous vendre. De filles qui couchent pour pouvoir raconter. De paparazzis. De marchands de tuyaux. De portables qui prennent des photos. Une vraie putain de Stasi… Comment croyez-vous que fonctionne un Etat policier ? Je vous donne un indice : ce n’est pas grâce à la police. Surveillez vos amis… la moitié du pays est prête à dénoncer l’autre. » (p. 195)

Une réflexion sur la moralité et sur la frontière mouvante entre le Bien et le Mal, s’amorce alors,  ce roman entrant dans nos consciences pour analyser le phénomène et nous secouer :

« Vous pouvez commettre un acte, reprit-il, quelque chose de mal, et savoir que vous l’avez fait, mais personne d’autre le sait, ça reste un secret. Mais le truc, quand on se fait prendre, ce n’est pas seulement que tout le monde sait ce que vous avez fait. Le truc, c’est que vous ne savez pas vraiment ce que vous avez fait, jusqu’au moment où vous savez que tout le monde sait. » (p. 296)

Parallèlement, Bec, scientifique oeuvrant contre le paludisme cherche à apporter sa pierre à l’édifice de la science. Les ambitions des scientifiques faites de risques et de ratages, pour le bien fondé de la science et du progrès s’entremêlent subtilement au thème de la moralité.

 Au terme de tergiversations nombreuses et aléatoires, Ritchie devra faire son choix, même s’il sait que la liberté individuelle et collective est la seule issue, chacun devant être son propre censeur.

Un roman ambitieux à ne pas manquer !

Présentation de l'éditeur Editions Métailié

 

Publié dans Littérature Europe

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Le mois anglais 2025

Publié le par Hélène

Retour du mois anglais organisé par Lou, Titine et Cryssilda

Il consiste à partager tout ce que vous souhaitez autour de l’Angleterre (lectures, films, photos, recettes…) au cours du mois de juin. 

Pour partager nos avis tout au long du mois de juin, plusieurs possibilités :

– Sur les blogs où est né le challenge

– Sur le groupe Facebook du Mois anglais 

– Sur Instagram, avec le compte @lemoisanglaisofficiel géré ensemble, et #lemoisanglais #lemoisanglais2025 et/ou #ayearinengland

 

Voici mes coups de coeur des années précédentes :

En 2015 Jack Rosenblum rêve en anglais de Natasha Solomons ; Les forestiers de Thomas Hardy et L'été solitaire de Elizabeth Von Arnim

En 2016 Les filles de Hallows Farm de Angela Huth ; Nord Sud de Elizabeth GASKELL

; La chute du British Museum de David Lodge

En 2017 La promenade au phare de Virginia Woolf ; Le dimanche des mères de Graham Swift

En 2018 : Une sacrée vertu de Winifred WATSON ; Un pélican à Blandings de PG WODEHOUSE  ;Une femme d'imagination de Thomas HARDY

En 2019 : La dame du manoir de Wildfell Hall ; Les détectives du Yorkshire tome 1 ; Dix petits nègres

En 2020 Rebecca de Daphné DU MAURIER et Le train de 16h50 de Agatha CHRISTIE

En 2021 : pas de coup de coeur

En 2022 : Une enquête des soeurs Brontë tome 1de Bella ELLISIl suffit d'une nuit de William Somerset MAUGHAM

En 2023 : Il était un fleuve de Diane Setterfield ; La trilogie de Corfou

En 2024 Le vent dans les saules de Kenneth GRAHAME ;

 

N'hésitez pas à nous rejoindre !

Bonnes lectures !

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La bâtarde d'Istanbul de Eli Shafak

Publié le par Hélène

À Istanbul, Asya, jeune femme rebelle élevée par une famille exclusivement féminine, cherche son identité au milieu des secrets familiaux. Pendant ce temps, Armanoush, une Américaine d'origine arménienne, débarque pour comprendre son propre héritage lié au génocide arménien. À travers leur rencontre, les non-dits du passé turc et arménien refont surface, entre douleur et espoir de réconciliation.

Ce que j'ai aimé :

Dés les premières pages, on entre dans cette maison pleine de femmes, chacune plus haute en couleur que la précédente. Elles sont drôles, tragiques, contradictoires, mais aussi un peu stéréotypées. Et Asya, la fameuse "bâtarde", semble chercher son souffle dans ce tumulte familial. Leur maison est à l'image de la ville d'Istanbul, ville vibrante, magique et pleine de parfums, de sons et de tensions.

Par la suite, le roman explorera avec délicatesse des blessures du passé comme le génocide arménien.

Mais j'ai été rapidement étourdie par ce tumulte incessant...

Ce que j'ai moins aimé :

Le roman s’enlise parfois dans un trop-plein : trop de personnages qui frôlent la caricature, trop d’histoires annexes, trop de symboles. L’ensemble manque parfois de souffle, de fluidité, de chair, le roman peine à s'incarner.

Bilan :

Reste malgré tout une ambiance, une ville, et une question essentielle : que transmet-on quand on se tait ?

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