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roman policier asiatique

Dernier refrain à Ispahan de Naïri NAHAPETIAN

Publié le par Hélène

♥  

A Ispahan, Roxana, une jeune chanteuse prometteuse est retrouvée morte, assassinée avec à ses côtés un bouquet de tulipes, symbole de la révolution islamique. Peu de temps après une autre chanteuse est retrouvée morte dans les mêmes circonstances. Elle devait accompagner Roxana pour un concert clandestin en Iran après son retour d'exil. Danc ce pays où les femmes n'ont pas le droit de chanter en public, qui cherche à les réduire définitivement au silence ? Narek, reporter franco-iranien enquête.

En s'intéressant à cette jeunesse dorée qui aime chanter, danser et se complaît dans le "sexe drogue et rock'n'roll", l'auteure met en lumière le gouffre qui perdure entre les aspirations naturelles de ces jeunes et le régime qui réprime toute liberté. L'oppression des femmes est quotidienne, pour elles, le serial killer le plus à craindre est Ahmadinejad, chef de l'état de 2005 à 2013.

Malheureusement ce roman vite lu ne fait que survoler ces problématiques, sans les approfondir réellement.  L'intrigue est convenue avec quelques incohérences et tout fonctionne comme si l'auteure avait en tête les "ingrédients" pour son roman mais sans réussir à réellement lui donner corps. Il est plaisant, les chapitres courts s'enchaînant rapidement, mais un tel sujet aurait mérité d'être plus fouillé. 

 

Présentation de l'éditeur : Liana Levi  ; Points 

D'autres avis : L'expressBabélio 

Du même auteur : Qui a tué l'ayatollah Kanuni qui selon mes sources est meilleur que ce deuxième opus !

 

Dernier refrain à Ispahan, Naïri Nahapétian, Points, avril 2014, 224 p., 6.30 euros

 
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Le dévouement du suspect X de Keigo HIGASHINO

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Qu'est ce qui est le plus difficile : élaborer un problème que personne ne peut résoudre, ou résoudre ce problème ?" p. 135

Ishigami, professeur de mathématiques est secrètement amoureux de sa belle voisine célibataire Yasuko. Timide, il se contente de la croiser jusqu'au jour où il va jouer un rôle déterminant dans la vie de cette jeune femme et de sa fille. l'ex-mari de Yasuko retrouve en effet sa trace et se fait un peu trop pressant, obligeant Yasuko à se montrer violente pour protéger sa fille. Ishigami vole alors à son secours en élaborant un plan minutieux pour qu'elle ne soit pas accusée. Le policier Kusanagi est chargé de l'enquête et demande de l'aide au physicien Yukawa qui l'éclaire de sa logique mathématique. Or Yugawa est un ancien ami de Ishigami avec qui il reprend alors contact...

Un duel entre deux pontes en mathématiques se jouera par la suite, telle une partie d'échecs à la logique déconcertante. 

Là réside toute l'originalité de ce roman, construit autour des raisonnements mathématiques d'Ishigami, d'une précision diabolique dans ses plans, face à ceux de Yukawa tout aussi clairvoyants !

"Savoir s'il est fondamentalement plus difficile de chercher la solution d'un problème que de vérifier sa solution." p. 97

Subtil et efficace ce roman policier a été primé à juste titre en 2005 au Japon. 

 

Présentation chez Actes Sud

Alex Keisha  Phili  ; Miss Léo  en parlent aussi.

 

 

Merci à Phili pour le prêt !

 

 
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Le déjeuner du coroner de Colin COTTERILL

Publié le par Hélène

                   

                  

♥ ♥

Ce que j'ai aimé :

A fin des années 70 au Laos, le régime communiste prend le pouvoir sous l'égide du Pathet Lao et provoque la fuite de l'intelligentsia. Le docteur Siri Paiboun, 72 ans, reste même si ses convictions ne sont pas franchement communistes. L'humour de ce vieil homme qui a encore des ressources insoupçonnées lui permet de prendre la vie et la politique avec philosophie. Il devient coroner  et s'adjoint de l'infirmière Dtui et de M. Geung trisomique léger. Entourés des gens qu'il apprécie il mène une vie paisible, rassurante malgré le régime en place. La mort de la femme d'un ponte du Parti et la découverte de cadavres de soldats vitenamiens vont venir rompre sa tranquilité. Il enquête alors en zone sombre, certains semblant pressés de faire disparaître ou apparaître des indices qui orienteraient son enquête.

Des rêves étonnants semblent le mener sur la bonne voie, les morts reviennent de l'au-delà pour communiquer avec lui, et quand il retournera dans son village Hmong natal, il comprendra alors la signification de ces étranges pouvoirs.

Sur fond de situation politique tourmentée, Colin Cotterill meut ses personages habités avec talent et humour. Sur un ton décalé, la situation du Laos communiste est évoquée : les camps de rééducation dans lesquels sont envoyés plus de 40000 laotiens à cette période, la chasse aux Hmongs qui s'ébauchent alors, en raison de leur collaboration avec les américains, le gouvernement autoritaire. La religion et le surnaturel prennent peu à peu le dessus dans la résolution de l'enquête, les accents fantastiques liés à la culture asiatique Hmong enchantent les pages.

Ce que j'ai moins aimé :

L'intrigue avance lentement, laborieusement, et l'ennui finit par pointer son nez... L'originalité de ce roman policier tient dans son contexte géopgraphique, politique et religieux, et ainsi l'auteur offre un roman original, sans être inoubliable !

Premières phrases :

"C'était une audience déprimante, et ça n'était que le début. A présent que Haeng, le magistrat boutonneux, était de retour, Siri devrait s'expliquer tous les vendredis et faire des courbettes à un type assez jeune pour être son petit-fils."

Infos sur le livre :

Le livre de poche

Vous aimerez aussi :

La danseuse de Mao de Qui Xiaolong

D'autres avis :

Lc avec Manu

Le déjeuner du coroner, Colin Cotterill, traduit de l'anglais par Valérie Malfoy, Le livre de poche, 2006, 6.50 euros

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Intrusion de Natsuo KIRINO

Publié le par Hélène

                                                        intrusion.jpg

 

 L’auteur :

 Natsuo Kirino a soixante et un ans et vit à Tokyo. Elle est l’un des talents les plus reconnus et les plus salués de sa génération. Lauréate de très nombreux prix au Japon, elle a été finaliste du prestigieux prix Edgar avec Out (Seuil, 2006).

 

L’histoire :

 

Jeune romancière, Tamaki a vécu une histoire d’amour intense et prolongée avec Seiji, son éditeur. Leur séparation un an plus tôt a été très douloureuse, mettant en péril leurs familles respectives, et Tamaki se plonge dans le travail sans pouvoir vraiment effacer sa présence.   Elle s’attèle à un nouveau roman : une enquête littéraire sur un auteur de best-sellers et sur son roman autobiographique, Innocent, où il raconte une histoire d’amour passionnée qui a failli détruire sa famille.   Mêlant enquête et quête de soi, dans une ultime tentative de démêler les fils de sa propre histoire, Tamaki se lance à la recherche d’Oko, cette maîtresse aussi célèbre que mystérieuse.  

 

Mon avis :

 

J’étais enthousiaste à l’idée de découvrir un roman policier japonais car ils ne sont pas monnaie courante, et ce fut donc avec joie que j’ai commencé ma lecture. Et ça commençait plutôt bien avec cette jeune écrivaine qui part sur les traces d’un autre auteur et cherchent à démêler le vrai du faux. Mais le problème est que 20 pages, puis 30 pages plus loin, nous en étions toujours au même point, avec en sus des histoires de couples et d’adultère banales à pleurer… J’ai persévéré, pensant qu’à un moment où un autre le genre « policier » allait s’exhiber fièrement et nous sortir de ce vaudeville presque burlesque. Que nenni !

 Les récits enchâssés ne finissent pas de s’enchâsser, les amants de se tromper, la jeune écrivaine d’enquêter sur la création et son lien ténu avec la réalité (vaste projet !), et j’ai fini par m’endormir, bercée par tant de platitudes…

Et le Japon dans tout ça ? L’action aurait pu se passer en France ou à Tombouctou, je n’aurais pas vu la différence, à part peut-être grâce aux noms et prénoms des protagonistes, seul point dépaysant…

Une déception !

 

Premières phrases :

 

« Un samedi matin, Tamaki Suzuki fit un cauchemar qui la réveilla, épouvantée, le cœur prêt à lâcher. Malgré un temps magnifique, elle fut prise d’un pressentiment sinistre et se sentit affreusement mal. Par déformation professionnelle – elle était écrivain -, elle essaya de se remémorer son rêve avec précision, mais le souvenir se dissipa aussitôt, tel un bateau qui sombre à une vitesse terrifiante. »

 

Vous aimerez aussi :

 

  Les leçons du mal de Thomas H. COOK

 

D’autres avis :

 

 

 

Chez babélio

 

 

Intrusion, Natsuo Kirino, Traduit du japonais par Claude Martin, Seuil Policiers, septembre 2011, 275 p., 20.50 euros

 

Lu dans le cadre du jury Babélio Seuil Policiers

 

JURY-2011.jpg

 

 

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La danseuse de Mao de Qiu XIAOLONG

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥
Un roman policier chinois très original
L’auteur :
Qiu Xiaolong est un auteur chinois de romans policicers. Il est également poète, comme son personnage principal, l’inspecteur Chen.
L’histoire :

L'inspecteur principal Chen est contacté par une amie qui lui demande son aide. La petite fille de son amie est soupçonnée de détenir un document sur Mao, document que veut récupérer le secrétaire du Parti. En effet, les documents sur le « grand timonier » sont légion à cette période, l'image de Mao ayant souvent flétri par leur lecture.
Son enquête va mener Chen vers la révolution culturelle, et plus délicat, vers la vie privée de Mao lui-même.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Le personnage de l’inspecteur Chen : fin gastronome et poète doué,  ce personnage donne à la fois de la profondeur et de la légèreté au genre policier.


- L’environnement dépaysant et un fond historique intéressant : le roman se déroule dans la Chine actuelle, mais il fait ici référence à la Chine des années 30, et également à la Révolution culturelle. Si la quatrième de couverture laisse supposer que nous sommes en présence d'un livre historique, voire politique, avec la mention de Mao, la lecture du roman nous détrompe bien vite. L'ensemble est léger, facile à comprendre, simplifié pour le lecteur lambda.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-      Un peu léger.

-      Une intrigue policière peu haletante..

 

Premières phrases :

 

  "L'inspecteur Chen Cao ne se sentait pas d'humeur à prendre la parole à la réunion d'études politiques du Comité du Parti. L'ordre du jour, l'urgence de bâtir la civilisation spirituelle en Chine, le laissait perplexe..."

 

Vous aimerez aussi :

 

 Du même auteur : De soie et de sang

Autre : Meurtres à Pékin de Peter MAY

 

La danseuse de Mao, Qiu XIAOLONG, Liana Levi, mai 2008, 368 p., 19 euros

POCHE : La danseuse de Mao, Qiu XIAOLONG, Points policier, avril 2009, 315 p., 7 euros

 

D'autres avis : Cathe,

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