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litterature afrique

Ramata de Abasse NDIONE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Il ne faut pas grand-chose pour toucher à l’extraordinaire. Parce que ses pas l’on mené au petit matin non loin de Dakar dans un village de pêcheurs, un homme croise le destin de Ramata, femme d’entre les femmes, déesse vivante, merveille de la vie. Cela commence par des gyrophares dans les dunes. L’air est doux, la patronne d’un bar pleure doucement. On vient de trouver dans sa cour qui donne sur la plage le corps étonnamment digne d’une vieille clocharde. Tout en elle est mystère, jusqu’à la lourde chaîne en or qu’elle porte autour du cou. L’ambulance partie, l’homme s’installe, paie une bouteille de vin, demande le nom de la morte. Phrase après phrase, il découvre, fasciné, la tragédie d’une vie mêlée à l’histoire plus ancienne du Sénégal…

Ce que j'ai aimé :

Ce roman est doté d'un souffle romanesque, d'un envol, comme si on écoutait un griot au coin du feu, un conteur exceptionnel qui suit ses personnages un à un, ses mots donnant vie à celui ou celle qu'il peint et ce dernier s'anime soudain devant nous, nous qui n'avons de cesse de découvrir ce qu'il va devenir. Cet art du conteur est indéniable.

« Au cours de sa longue narration, pêle-mêle, tour à tour, j’ai été ému jusqu’aux larmes, j’ai été content, j’ai souri, j’ai frémi, je me suis exclamé “Ndeyssane !” pour exprimer ma pitié, j’ai énormément appris, j’ai bandé, j’ai été attendri, j’ai songé à Dieu, à son prophète Mamadou, paix et salut sur lui, j’ai été circonspect, j’ai applaudi des deux mains, je me suis posé des questions, j’ai tremblé, j’ai eu la nausée, j’ai ri aux éclats, j’ai eu le cœur serré, j’ai dit bravo, je me suis égayé, j’ai été attristé, je me suis révolté (…) Bref, pas un seul instant je n’ai eu à m’ennuyer. »

Le conteur s'attache aux actes qui pèsent dans nos vies, à la corruption inhérente aux puissants, mais aussi au thème de l'excision réduisant les femmes à ne connaitre qu'un plaisir fugace.

Ce roman est profondément riche, et sa lecture rappelle combien l'art du récit puise sa source dans une littérature orale millénaire.

Présentation de l'éditeur : Folio

Publié dans Littérature Afrique

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Rencontre Babélio avec Hemley Boum

Publié le par Hélène

Hemley Boum est une autrice camerounaise qui a publié en 2010 son premier livre Le clan des femmes. Elle publie son dernier roman Le rêve du pêcheur.

L'histoire débute à Campo, petit village de pêcheur. Pourquoi le choix de ce lieu ? C'est un petit village au sud est du Cameroun au bord de l'Atlantique en face d'autres pays. Des allemands y ont vécu puis les français et les anglais, c'est un lieu de rencontres, et cela s'entend avec la langue. J'étais de passage à Campo et j'ai découvert cet endroit sublime, sauvage, saisissant et profondément romanesque. Le lieu est venu avant le personnage, quand je suis arrivée en fin de soirée, les pirogues rentraient de la pêche, et le pêcheur est né de cette vision. Je suis restée quelques jours et j'ai compris ce qu'était ce lieu.

Votre roman est-il une dénonciation de cette mondialisation qui tue à petit feu le travail des pêcheurs ?
Je suis romancière, j'écris sur les gens , je veux leur donner une consistance, et je regarde l'impact des évènements sur eux. On ne peut pas démondialiser, on ne peut pas fantasmer un passé révolu, on peut juste constater l'impact sur les gens. La question est de savoir ce que nous faisons de ce qu'on a puisque il est impossible de revenir en arrière.

Zackary est un être de mémoires ? Je parle plutôt d'archivage, les histoires s'inscrivent en nous sans qu'on en soit conscient. Zackary aurait pu mourir mais quelque chose en lui l'a poussé vers autre chose vers une lumière qui est une intuition ? Ou autre chose, on ne sait pas...L'amour provoque cette intuition chez Zack. Il doit reprendre possession de lui-même et de sa vie en revenant vers ses racines.

La vie est dure pour les rêveurs, le chemin n'est pas simple. Les contrariétés du destin seront aussi sa chance.

J'ai souhaité formé deux destins en miroir, c'était important pour moi pour montrer combien on porte en soi un héritage et il faut savoir ce qu'on transporte en soi, trouver des réponses aux questions pour se retrouver.

Les femmes sont elles fortes et les hommes lâches dans votre roman ?

Non, les uns et les autres sont plus nuancés. Yalana est brutale avec sa fille, Dorothée est absente et est même dangereuse pour son fils. Julienne est faible aussi, car quand son homme vacille, elle lui dit qu'il peut partir. Elles restent malgré tout, elles sont là elles ne fuient pas, même quand elles partent, elles reviennent c'est ce qui permet aux hommes d'être sauvés car ils peuvent revenir. Je voulais des hommes aimés et je voulais qu'ils aient des filles. Les femmes font ce qu'elles doivent, elles protègent les leurs. Sans la communauté, elle n'est rien. 

Je vous invite à découvrir ce beau roman qui ancre les destins dans la terre !

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Le rêve du pêcheur de Hemley BOUM

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Les terres lointaines ne tiennent pas leurs promesses"

Zack a dû fuir le Cameroun à dix-huit ans, laissant derrière lui sa mère Dorothée ainsi que la femme dont il était amoureux. A Paris, il tente de se reconstruire, devient psychologue, se marie et devient père de famille. Mais un manque incommensurable résonne en lui et il lui faudra retourner sur les traces de son passé pour le combler. Quelques décennies plus tôt, son grand-père Zacharias, pêcheur dans un petit village côtier se heurte aux changements de son métier. Lui aussi sera banni de sa communauté et son histoire aura une répercussion inévitable sur sa famille. Les deux histoires se font écho, elles fonctionnent en miroir

Les personnages errent en quête d'identité, cherchant en tâtonnant à s'adapter à un monde qui s'effrite, que ce soit à cause de la mondialisation et des changements qu'elle induit, ou à cause de choix malencontreux qui bouleversent l'équilibre fragile des êtres. Zack doit s'exiler, contraint et forcé, et ce départ n'aura de cesse de le déstabiliser : "Nous ne devrions pas avoir à avancer sans repères, sans protection, nous délester de tout ce que nous avons été, s'arracher à soi en espérant germer dans une nouvelle terre. Ceux qui ont ce privilège voyagent l'esprit léger. Ils partent de leur plein gré, sachant qu'ils peuvent revenir quand bon leur semble. Nos périples à nous ne prévoient aucun retour, nous ne sommes pas des voyageurs mais des exilés. L'exil est un bannissement et une mutilation, il y a quelque chose de profondément inhumain." p 243

Chacun cherche ses racines, pour comprendre d'où il vient, si les  ancêtres ne racontent pas, l'être ignore ce qu'on lui a légué et vit sans repères, sans se comprendre lui-même.

En ce sens, la fin est grandiloquente, elle constitue une apothéose, tout prend sens parce que les êtres retrouvent leur patrie et les leurs. Même le style de l'autrice change, plus lyrique, plus en adéquation , comme si jusqu'à ces scènes tout était laborieux, difficile. Il leur fallait se relier à leurs racines pour être pleinement eux-mêmes.

Un très beau roman qui fait sens...

Présentation de l'éditeur : Gallimard

Voici le compte rendu de la rencontre organisée par Babélio avec l'autrice.

tous les livres sur Babelio.com

Publié dans Littérature Afrique

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Le livre de Mémory de Petina GAPPAH

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Si je sors un jour, j'irai jeter des oiseaux de paradis depuis le sommet du monde."

Mémory est dans le couloir de la mort et à la demande de son avocate, elle écrit tout ce dont elle se souvient, elle raconte son histoire à une journaliste venue l'interviewer. Elle plonge alors dans ses origines et raconte son enfance dans son township natal, près d'Harare au Zimbabwe, elle raconte comment elle a été vendue à un blanc qui l'a menée dans les banlieues riches, homme qu'on l'accuse aujourd'hui d'avoir assassiné pour hériter de sa fortune. Mais Mémory ne cherche pas la fortune, ou du moins, pas celle-ci, elle voudrait juste comprendre, éclairer son passé empli de secrets et mystères pour enfin avancer vers la vérité.

"Mais même ici, il y a des choix à faire et le plus important d'entre eux, c'est la vie intérieure. Je ne penserai pas à demain. Tout ce que je veux, c'est vivre dans l'instant. Echapper à mon passé ne sera pas possible. Mais si j'y retourne, ce sera seulement pour découvrir des moyens d'enrichir mon présent. Pour accepter le fait qu'il n'y a pas de méchants dans ma vie, seulement des gens brisés qui essaient de guérir, qui titubent dans l'obscurité et se cognent les uns contre les autres ; pour trouver un moyen de pardonner mon père et ma mère, pour pardonner Lloyd, pour retrouver la voie de mon propre pardon."

Mémory est albinos et elle a fait très tôt l'expérience de l'altérité, et toute son histoire sera marquée par ses rencontres avec des êtres meurtris eux aussi parce que différents. Elle a su s'adapter à la prison, lieu de toutes les différences et cohabite avec les surveillantes et prisonnières relativement sereinement. Dans son livre, elle décrit aussi cet univers carcéral, l'éducation qu'elle a reçue lui permet d'analyser, de s'échapper par le biais de ses lectures, de maitriser le monde et d'accepter ainsi peu à peu la cohabitation des deux univers qui l'ont formée : celui des townships, des croyances ancrées dans la tradition, et celui de Lloyd et de son éducation libératrice.

JM Coetzee qualifie cette autrice de "voix exceptionnelle" et il faut lire effectivement ce roman pour comprendre toute sa puissance, puissance d'écriture, mais aussi voie vers le pardon, vers la tolérance et la compréhension.

Un grand roman !

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Publié dans Littérature Afrique

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Sa seule épouse de Peace Adzo MEDIE

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Le mariage ne devrait pas être une compétition sans fin où l'épouse passe sa vie à se démener pour être vue et choisie."

Afi Tekple vit avec sa mère dans une petite ville du Ghana, quand sa famille décide de la marier à Elikem Ganyo. Le jour du mariage, le marié est absent, et la jeune femme apprend qu'en réalité il a déjà une autre femme, relation que sa famille désapprouve. Afi a la charge de faire fonctionner suffisamment son mariage pour que Elikem oublie l'autre femme en question.
Afi comprend rapidement que sa tâche sera plus difficile que prévu. Mais ce sera peut-être l'occasion pour elle de s'émanciper de ce modèle lié au couple et à la famille pour créer son propre chemin lié à sa passion pour le stylisme.

Le roman reste assez léger malgré les thématiques abordées, oscillant entre romance, roman social et roman aux accents féministes. Par petites touches et en flirtant avec ces différents genres, l'autrice offre une lecture agréable qui permet de mieux comprendre la culture du pays.

Présentation de l'éditeur : Editions de l'aube

Publié dans Littérature Afrique

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Le cri du Kalahari de Mark et Délia OWENS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Le désert du Kalahari occupe la plus grande partie de la république du Botswana, au nord de l'Afrique du Sud. En 1974, Mark et Delia Owens partent pour cette destination avec pour seuls bagages quelques vêtements de rechange, un vieil équipement de camping, un appareil photo, mais mus par un même idéal : travailler à la sauvegarde de la nature et des animaux sauvages. Ils choisissent cette région reculée, à 1500 km de toute ligne électrique, de tout hôpital et même de l'épicerie la plus rudimentaire car leur but est d'observer les animaux dans des conditions uniques. Ils resteront sept ans dans cette vallée nommée Deception Valley.

"Nous avons toujours eu une prédilection pour les endroits sauvages, nous étions attirés par l'impression de force et de paix qu'ils dégagent, par la solitude qu'on y trouve. Depuis toujours, aussi, nous ne pensons qu'à les sauver de la destruction."

Ils relatent ici leurs rencontres inoubliables avec les antilopes, les lions qui viennent se promener sur le camp, ou encore les hyènes brunes adeptes du vol de bouilloire. Cette vie passée loin de tout est aussi dangereuse, ils connaitront des sécheresses arides, tout comme des trombes d'eau violentes, mais aussi des incendies de savane aux effets dévastateurs. Au fil du temps, ils se perfectionnent et investissent dans un petit avion Echo Whisky Golf pour suivre plus longtemps les animaux, ils utilisent aussi des radio émetteurs pour suivre leurs mouvements. A leurs côtés, le lecteur s'attache aussi à Moffet, Blue, Bimbo, Star, et à tous les autres animaux rencontrés et respectés.

Delia Owens greets the brown hyena "Pepper."

Leur étude porte principalement sur les lions et les hyènes, leurs thèses portant respectivement pour Mark sur l'écologie des comportements coopératifs parmi les lions et pour Délia sur l'entraide chez les hyènes brunes. Mais de ce voyage ils ont aussi rapporté des éléments permettant de comprendre l'un des mouvements migratoires d'antilopes les plus importants du monde et démontré l'effet dévastateur des clôtures de barbelés sur la vie animale au Kalahari. Leurs observations sont destinées à la science mais ont aussi comme objectif d’œuvrer pour la préservation de la nature et faire connaitre le Botswana.

Un magnifique récit !

Ici le lien vers le site de leur fondation : http://www.owens-foundation.org/index.html

Présentation de l'éditeur : Points

Du même auteur : Là où chantent les écrevisses

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L'immeuble Yacoubian de Alaa EL ASWANY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Dans les années 90, plusieurs habitants se côtoient autour de l'immeuble Yacoubian au cœur du Caire. Là, gravitent Hatem, homosexuel dans une société qui le condamne, Taha, le fils du gardien de l'immeuble, jeune islamiste, Zaki vieil aristocrate, Boussaïna, ex-petite amie de Taha, belle et pauvre, et contrainte de vendre son corps, Azzam... Tous ces personnages constituent un microcosme, miroir de la société égyptienne.

L'Egypte s'incarne sous nos yeux, elle prend vie entre corruption, dictature et injustice sociale, la cause de la décadence du pays étant l'absence de démocratie, et la dictature amenant immanquablement pauvreté, corruption et échecs dans tous les domaines. Les puissants volent chaque jour des millions aux dépens du peuple. Le seul espoir pour obtenir des droits tient dans l'éducation :

"L'éducation et la santé sont des droits naturels pour n'importe quel citoyen du monde, mais en Egypte le régime fait exprès de laisser les pauvres comme toi dans l'ignorance pour pouvoir les voler. Tu vois bien que le gouvernement choisit les policiers de la Sécurité d'Etat parmi les plus pauvres et les plus ignorants des appelés."

Pour l'auteur, écrire tient de l'acte politique, il entremêle avec talent histoires individuelles et histoire politique de son pays.

Dans une interview à France Culture, en 2018, l'auteur disait : «J’ai pu demander à un membre des autorités ce qui justifiait ces entraves. Il m’a répondu : «On a compris que vos livres avaient une réelle influence sur la population.» J’ai reçu une vingtaine de prix littéraires. Mais je dois dire que ces mots-là constituent de loin, la plus belle de toutes les récompenses.»

Présentation de l'éditeur : Actes Sud

Publié dans Littérature Afrique

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L'accordeur de silences de Mia COUTO

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Toute sa vie être père fut son unique accomplissement. Et tout bon père affronte la même tentation : garder ses enfants pour soi, hors du monde, loin du temps." p 66

Mwanito vit dans une réserve de chasse isolée, au coeur du Mozambique, là où son père a souhaité qu'ils se retirent pour fuir le monde et ses turpitudes. Son père, Silvestre Vitalicio a rebaptisé ce bout de terre Jérusalem, là où Jésus devrait se décrucifier et ce père proche de la folie leur dit que le monde a disparu et qu'ils sont les derniers survivants. Ils vivent avec le frère de Mwanito, Ntunzi, le domestique Zacaria Kalash, l'oncle Aproximado qui garde le portail, et l'ânesse Jézibela.

Ce que j'ai aimé :

Le monde fictif créé par l'auteur est très riche, singulier, et plonger en son sein est une expérience en soi, jalonnée de réflexions profondes qui remuent en nous des instincts primitifs.

Ce que j'ai moins aimé :

Le fond du récit reste très sombre, et certaines scènes peuvent être dérangeantes. La vision de l'auteur est plutôt désenchantée.

"Aucun gouvernement au monde ne commande davantage que la peur et la culpabilité."

Bilan :

Un récit troublant...

Présentation de l'éditeur : Editions Métailié

Publié dans Littérature Afrique

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La voisine de Yewande OMOTOSO

Publié le par Hélène

♥ ♥

Hortensia et Marion, toutes deux octogénaires, sont voisines dans une banlieue chic du Cap. Hortensia, la seule propriétaire noire du quartier, vient de perdre son mari qui la laisse sans enfants, tandis que Marion est à la tête d'une famille nombreuse. Les deux femmes se vouent une haine sans égale que va exacerber un conflit autour des droits d'une famille noire sur un terrain acquis par des vignerons néerlandais. Mais contre toute attente, les deux rivales devront cohabiter quand les ennuis s'amoncelleront au-dessus de leurs têtes : Marion sera rattrapée par les dettes de son mari, l'autre par les frasques de son mari.

Ce que j'ai aimé :

Petit à petit les incursions dans le passé des deux femmes permet d'éclairer le présent et leur caractère bien trempé. La tolérance finit par percer derrière les façades fissurées de vies mouvementées.

Ce que j'ai moins aimé :

Roman assez lent, et il est difficile de s'attacher aux personnages relativement antipathiques.

Bilan :

Ce roman offre un portrait vif de l'Afrique du sud contemporaine mettant en perspective la question de l'apartheid. Il permet de repenser son rapport à autrui... « Je pense que ce sont les gens qui peuvent faire changer les choses, conclut Yewande Omotoso. Et que les lecteurs font accélérer le mouvement. »

 

Présentation de l'éditeur : Editions Zoé

Publié dans Littérature Afrique

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Marguerite et le colporteur aux yeux clairs de Leila SEBBAR

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Marguerite, mère au foyer, passe l'été dans la ferme familiale qui accueille aussi des ouvriers saisonniers maghrébins. Or son mari de retour de la guerre d'Algérie ne supporte pas de les côtoyer. Marguerite de son côté se rapproche de l'un d'eux, fascinée par leur univers. Des années plus tard, alors que son mari est décédé, elle rencontrera un colporteur qui lui rappellera l'ouvrier marocain.

Tout en délicatesse, ces quelques pages touchent au cœur, douces, emplies d'humanité, elles suivent le destin touchant de Marguerite, portée par sa foi en l'autre. A noter que cette petite collection Elyzad Poche offre des livres aux couvertures magnifiques.

Un petit bijou !

Présentation de l'éditeur : Elyzad

Publié dans Littérature Afrique

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