Einstein, le sexe et moi d'Olivier LIRON

Publié le par Hélène

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"J'aime beaucoup les lasagnes, le chocolat à l'orange, la Patagonie et les chansons de Leonard Cohen. Bienvenue dans mon monde."

Olivier Liron est autiste Asperger. "Ce n’est pas une maladie, je vous rassure. C’est une différence." Une différence qu'il partage avec nous aujourd'hui en choisissant résolument l'angle de l'humour et du second degré. Ayant participé en 2012 à l'émission mythique de Julien Lepers "Questions sur un champion", il revient sur cette journée particulière, prétexte pour aborder ses ressentis et expériences.

En se plongeant dans son passé, lui reviennent ces termes cruels employés par les autres camarades pour le désigner, "gogol", ces coups psychologiques incessants, l'intolérance prégnante, ce "fascisme de la norme" qui l'a rapidement condamné. Mais il a la possibilité d'écrire pour ouvrir la prison, aimer, aller à la rencontre des autres, et se répéter comme un mantra "Il y aura toujours la beauté."

L'originalité du procédé lié au suspens du jeu allié à un humour corrosif cachent une réflexion bien plus grave sur la place des personnes différentes dans notre société. Avec talent, Olivier Liron transforme le jeu "Questions pour un champion" en quête de soi même, et amorce en parallèle une réflexion sur l'acceptation, pour que chacun comprenne et intègre ce droit de ne pas "rentrer dans le moule".

Un roman-bijou qui a obtenu le grand prix des blogueurs littéraires en 2018.

 

Présentation de l'éditeur : Alma Editeur

D'autres avis : Babélio

 

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C
Un beau témoignage et bien nécessaire ! J'ai été surtout touchée par la dénonciation du système scolaire et de sa violence pour les enfants "différents".
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A
Une lecture sympathique, mais qui n'a pas été un coup de coeur pour moi.
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M
Un livre que j'ai beaucoup aimé et qui en effet parle avec subtilité de la différence...Je ne savais pas qu'il avait obtenu ce prix, il faudra que je le rajoute sur ma chronique si j'y pense :)
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M
Mais oui, dit comme ça, le résumé peut laisser dubitatif. Olivier Liron mêle habilement les genres, et propose finalement une réflexion sur la différence, comme tu le dis.
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