Le narrateur pénètre dans une cité énigmatique aux murs incertains, un lieu hors du temps où les souvenirs semblent piégés. Il s'agit d'un espace intermédiaire, où l’âme et la conscience des gens sont altérées. Dans cette cité, le protagoniste rencontre une jeune femme qu'il a aimée dans son passé et qui semble y être enfermée.
Ce que j'ai aimé :
Murakami reprend ici des éléments de ses œuvres précédentes, notamment La fin des temps, qui partage une ambiance et un concept similaire de ville énigmatique. Comme souvent chez lui, il mêle le réalisme à des éléments fantastiques et introspectifs, créant ainsi cette atmosphère onirique et mélancolique propre à ses romans.
L'histoire joue aussi avec la fluidité de la mémoire et la manière dont nous façonnons notre propre réalité. Murakami invite le lecteur à une réflexion sur la nature des souvenirs et des émotions qui nous hantent.
Ce que j'ai moins aimé :
Ce livre a une histoire particulière, car Murakami en avait écrit une première version en 1980, mais il n'était pas satisfait du résultat et ne l'avait pas publié sous cette forme. Il a repris l'idée plus de 40 ans plus tard mais j'ai trouvé que l’œuvre n'était pas encore totalement aboutie. Le rythme est très lent, et les considérations amoureuses tiennent plus de la "bluette" adolescente que d'un amour profond avec des phrases-clichés comme celle-ci "C’était comme si des milliers de fils invisibles reliaient délicatement ton corps à mon cœur."
Bilan :
J'avais trouvé les mêmes défauts dans ses premiers romans comme Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil, je leur préfère des romans comme le magnifique Kafka sur le rivage.
Du même auteur : Autoportrait de l'auteur en coureur de fond ♥ ♥ ♥ ; 1Q84 1 ♥ ♥ ; 1Q84 livre 2 ♥ ; Kafka sur le rivage ♥ ♥ ♥ ♥ ; Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil ♥ ♥
Présentation de l'éditeur : Belfond