Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages de Sylvain TESSON
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« Vivre, c’est rafler des instants. »
L’auteur :
Sylvain Tesson est un écrivain voyageur. Il est le fils de Marie-Claude et Philippe Tesson et le frère de la comédienne Stéphanie Tesson et de la journaliste d'art Daphné Tesson.
Géographe de formation, il effectue en 1991 sa première expédition en Islande, suivie en 1993 d'un tour du monde à vélo avec Alexandre Poussin. C'est là le début de sa vie d'aventurier. Il traverse également les steppes d'Asie centrale à cheval avec l'exploratrice Priscilla Telmon, dont il fut le compagnon pendant de nombreuses années, sur plus de 3000 km du Kazakhstan à l'Ouzbekistan. En 2004, il reprend l'itinéraire des évadés du goulag en suivant le récit de Slavomir Rawicz : The Long Walk (1955). Ce périple l'emmène de la Sibérie jusqu'en Inde à pied.
Depuis quelques années, il écrit des nouvelles, dans un registre poétique où souvent l'absurde des situations humaines est montré avec humour. Il collabore également à diverses revues.
Aujourd'hui, Sylvain Tesson est membre d'honneur de l'INREES, Institut de recherche sur les expériences extraordinaires. Il est aussi administrateur de la Guilde européenne du raid et du comité directeur de la Société des explorateurs français.
Ces derniers ouvrages lui ont valu la reconnaissance critique et public. "Une vie à coucher dehors" chez Gallimard à reçu le Goncourt de la nouvelle en 2009, et "Dans les forêts de Sibérie " du même éditeur, le Prix Médicis essai 2011 (Source : Babélio)
Présentation :
Chaque soir, en voyage, devant un paysage, après une rencontre, Sylvain Tesson piège sa pensée et l'épingle dans son carnet. Quelques mots forment un aphorisme et suffisent à décrire la cascade, les fleurs d'un alpage, l'odeur de l'aube dans les sous-bois, le plaisir de la marche. L'amoureux d'aphorismes est un peintre sans pinceau, un photographe sans appareil. Il saisit l'instant en entomologiste. L'aphorisme, lui, est comme le papillon : il éclot de la pensée et s'envole léger. (Source : Babélio)
Ce que j’ai aimé :
Ce petit recueil rassemble des aphorismes, glânés au cours des voyages de l'auteur, selon l'inspiration du moment :
« Un aphorisme est réussi lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter à quelque chose dont il y avait beaucoup à dire. »
« Aphorisme : partie émergée de l’iceberg de la pensée."
« La nuit, on cicatrise du jour."
« Une route serpente sensuellement vers l’échancrure d’un col. »
« Eclair : un orage a eu une idée. »
De nombreuses images permettent des rapprochement subtils, l'auteur maîtrise parfaitement l'art de la métaphore :
« Les mauvaises herbes : écume des terrains vagues. »
Certains aphorismes se font philosophiques :
« Le printemps devrait nous faire comprendre une bonne fois pour toutes que rien n’est jamais perdu. »
« Après avoir observé le monde extérieur, le hérisson a tiré les justes conclusions. »
« Le tourisme, c’est l’énergie dépensée en parcourant dix mille kilomètres pour se plaindre que les choses ne fonctionnent pas comme chez soi. »
Ils sont illustrés par Michel Spinoza qui a réalisé 24 peintures originales our acompagner ces éclats de pensée.
Ce que j’ai moins aimé :
Il ne faut pas les lire tous d’un coup, il vaut mieux en faire son livre de chevet pour picorer, chaque jour ici ou là une pensée...
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Du même auteur : Une vie à coucher dehors ; Dans les forêts de Sibérie ; Géographie de l’instant ; S'abandonner à vivre
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Mango ;
Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages, Sylvain Tesson, pocket, 6.10 euros