L’heure trouble de Johan THEORIN
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Un roman policier à l’atmosphère envoûtante…
L’auteur :
Johan THEORIN est un journaliste et écrivain suédois. L'heure trouble est son premier roman et a été élu Meilleur Premier Roman par la Swedish Academy of Crime en 2007 et il est n° 1 des ventes en Suède. Un deuxième roman se situant aussi sur l’île d’Oland est paru par la suite : L’Echo des morts.
L’histoire :
Dans une petite île de la mer Baltique, en Suède, un enfant disparaît à la faveur du brouillard tenace, à l’heure trouble. Des années plus tard, son grand-père reçoit la sandale du petit Jens dans une enveloppe. Qui a posté cette mystérieuse enveloppe ? Julia, la mère du petit garçon va rejoindre l’île d’Oland et avec son père va chercher à résoudre ce mystère qui pèse tant pour elle.
Ce que j’ai aimé :
- L’atmosphère : cette île est peuplée d’histoires mystérieuses qui se racontent à l’heure trouble, quelques fantômes errent, désoeuvrés, et cette ambiance étrange est magnifiquement bien rendue dans ces pages. Malheureusement, l’enquête pure prend de plus en plus de place dans les pages, au détriment de ces descriptions si envoûtantes.
- L’enquête : des années auparavant un enfant du pays nommé Nils Kant a sévi dans la région avant de s’exiler en Amérique. Il en revient dans un cercueil quelques années plus tard mais des doutes persistent sur sa mort. Est-ce lui qui aurait tué le petit Jens ? Le lecteur découvre son histoire grâce à une alternance des chapitres : l’un est consacré à Nils, l’autre à Julia et Gerlof. Cette construction permet de faire croître la tension dramatique et de ne pas lasser le lecteur.
- Les thèmes abordés sont traités finement : les relations familiales, le deuil, la vengeance, le pardon…
Ce que j’ai moins aimé :
- Les circonvolutions liées à la résolution de l’intrigue. A mon sens il y a un coupable de trop…
- Le parti pris pour l’enquête, au détriment de l’ambiance au fil des pages. Le début était tellement prometteur que l’on ne peut qu’être légèrement déçu que les promesses ne soient pas totalement tenues.
- La psychologie des personnages perd aussi de l’épaisseur au fil des pages, le revirement d’humeur de Julia par exemple étant un peu trop rapide.
Premières phrases :
« Oland, septembre 1972.
Le mur de grosses pierres rondes couvertes de lichens gris était aussi haut que le petit garçon. Il n’arrivait à voir par-dessus qu’en se mettant sur la pointe des pieds dans ses sandales. Tout était gris et brumeux de l’autre côté. »
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L’heure trouble, Johan THEORIN, Albin Michel, février 2009, 19.50 euros
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