Kyoko de Ryû MURAKAMI
♥ ♥ ♥ ♥
Un conte moderne japonais relativement prenant.
L’auteur :
Ryû MURAKAMI est un écrivain et cinéaste japonais. Son œuvre est relativement sombre et désespérée, notamment Les bébés de la consigne automatique, ou encore Parasites.
L’histoire :
La jeune Kyoko part à l’âge de 21 ans à la recherche de celui qui lui a donné le goût de la danse quand elle avait 8 ans, José. Son voyage la mène à New York, et dans cette ville protéiforme elle va rencontrer une série de personnages qui ne resteront pas indifférent face à cette jeune femme diaphane.
Ce que j’ai aimé :
- L’alternance des points de vue : chaque chapitre a un narrateur différent qui raconte sa rencontre avec la jeune Kyoko. Ce procédé a tendance à dynamiser le récit, même si pour moi, il n’est pas assez exploité.
- La quête de la jeune femme intrigue le lecteur et le pousse en avant dans sa lecture.
- La simplicité des rapports humains, la tendresse qui filtre entre eux nimbe le roman d’une poésie utopique.
Ce que j’ai moins aimé :
- La naïveté générale : sur la quatrième de couverture, on nous dit que l’auteur s’est efforcé dans ce roman de faire un roman « sans drogue, sans violence et sans sexe, sur la renaissance et l’espoir. » Malheureusement, j’ai senti qu’il n’était pas là dans son élément, tout étant trop édulcoré, simple, naïf.
- Les scènes de danse de surcroît sont difficiles à se représenter alors qu’elles constituent le cœur du récit. Un film a été tourné, peut-être est-il plus convaincant…
Premières phrases :
« Les grillages de barbelés.
Il s’étend à perte de vue, ce grillage de barbelés plus haut que moi, et recouvre ma mémoire. »
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POCHE : Kyoko, Ryû MURAKAMI, Picquier poche, août 2000, 227 p., 7 euros
TAGS : Littérature japonaise - Maladie -Danse