Le cercle de Bernard MINIER
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L’auteur :
Bernard Minier est né à Béziers et a grandi dans le Sud-Ouest. Après Glacé, prix du meilleur roman francophone du festival Polar 2011 de Cognac, Le Cercle est son deuxième roman.
L’histoire :
Un coup de fil surgi du passé, un e-mail énigmatique, qui signe peut-être le retour du plus retors des serial-killers, précipitent le commandant Martin Servaz dans une enquête dangereuse, la plus personnelle de sa vie.
Un professeur de civilisation antique assassiné, un éleveur de chiens dévoré par ses animaux… Pourquoi la mort s’acharne-t-elle sur Marsac, petite ville universitaire du Sud-Ouest, et son cercle d’étudiants réunissant l’élite de la région ?
Confronté à un univers terrifiant de perversité, Servaz va rouvrir d’anciennes et terribles blessures et faire l’apprentissage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.
Après le succès de Glacé, déjà traduit dans de nombreux pays, Bernard Minier, le maître des atmosphères sombres et oppressantes, nous entraîne dans une nouvelle intrigue à couper le souffle, qui renouvelle les lois du genre.
(Présentation de l’éditeur)
Ce que j’ai aimé :
Dans une atmosphère orageuse et durant un déluge pregnant, le corps d’une jeune enseignante est retrouvé noyé dans sa baignoire. Errant dans son jardin, un jeune homme apparemment drogué, qui n’est autre que le fils de l’amour de jeunesse de Martin Servaz, Marianne. Cette dernière va donc faire appel à lui pour tenter d’innocenter son fils, accusé du meurtre.
Le décor est planté : une ville de province, proche des Pyrénées, un passé qui revient à la charge, un meurtrier toujours en cavale et qui semble se jouer de Martin, des étudiants troubles aux mœurs étranges, et la fille de Martin, Margot, elle-même étudiante à Marsac, peut-être en danger parmi ce paysage peuplé de fantômes venus tout droit du passé. Quelques chapitres sont consacrés à une femme séquestrée, mais les indications restent trop vagues pour faire le rapprochement avec l’intrigue principale. A la fin seulement, tout prendra sens, laissant le lecteur pantelant, en attente fébrile du prochain opus du talentueux Bernard Minier.
Ce que j’ai moins aimé :
Si ce roman est brillamment construit et mené tambour battant, quelques défauts se dessinent en cours de lecture : ainsi les incessantes allusions à l’enquête précédente (Glacé) laissent sur le carreau le lecteur qui ne l’a pas lu, même si l’auteur s’efforce de l’éclairer. Ensuite ce commandant Servaz semble porter tous les malheurs et les regrets de la terre sur ses épaules, revenant sans cesse vers son passé, vers ce qu’il était, vers ce qu’il a perdu, si bien qu’il stagne psychologiquement parlant. De plus il laisse dans l’ombre les autres protagonistes qui ne semblent être que des ombres dans son sillage.
En résumé, il vaut mieux avoir lu « Glacé » avant de se lancer dans cette lecture, mais cet auteur mérite toute l’attention du lecteur de romans policiers…
Premières phrases :
« Son esprit n’était qu’un cri.
Une plainte.
Dans sa tête, elle criait de désespoir, elle hurlait de rage, sa souffrance, sa solitude… - tout ce qui, mois après mois, l’avait dépouillée de son humanité. »
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Du même auteur : Glacé
Autre : Grand prix des lectrices de Elle
D’autres avis :
Théoma ; Clara, Nadael, Mango, Sandrine, Aproposdelivres...
Le cercle, Bernard Minier, Xo Editions, octobre 2012, 572 p., 20.90 euros