Quand viennent les cyclones de Anita NAIR

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ ♥

Un roman à la fois profond et léger.

  

L’auteur :

 

Anita NAIR est une écrivaine indienne qui signe son premier roman en 1997. Compartiment pour dames en 2007 a rencontré un franc succès.

 

L’histoire :

 

Mira, 40 ans est une femme apparemment comblée : elle a un mari aimant, deux enfants en parfaite santé, une mère et une grand-mère à ses côtés et un métier qui lui plaît : elle est écrivain de livres de cuisine. Jusqu’au jour où son mari la quitte pour une autre femme, la privant ainsi de son statut social. Elle est donc amenée à travailler aux côtés de J. A. Krishramurthy, spécialiste des cyclones et marqué par la tragédie qu’a connue sa fille Smriti, dans le coma après avoir été mystérieusement attaquée dans un village indien éloigné.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          La capacité du roman à s’adapter à plusieurs publics : Quand viennent les cyclones a un côté léger  avec le portrait de cette femme de 40 ans qui doit se reconstruire après une rupture sentimentale. Ses rencontres amoureuses, ses ennuis professionnels, ses enfants divisés par la rupture, tous ces thèmes apportent un souffle léger au roman. Parallèlement les chapitres consacrés à Jak abordent des sujets plus graves : le coma de sa fille, le rôle des parents dans l’éducation de jeunes adultes, le choc des cultures, la culpabilité, le pardon…

-          L’engagement : Anita Nair dénonce notamment le foeticide des filles en Inde :

« Parce que le garçon transmet le nom, qu’il hérite de la fortune familiale et qu’il peut s’occuper de ses parents âgés, il est sans conteste préféré à la fille qui devra être correctement dotée pour trouver un mari et quitter la famille. » 

(source : Amnesty International http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/s_informer/la_chronique/juin_2006_sommaire/inde_foeticide)

Anita Nair éclaire également intelligemment l’évolution lente de la société indienne : elle met en avant le poids des traditions et le rôle du mari prépondérant, mais ouvre également sur une modernité qui s’installe non sans heurts.  

-          Les pistes de réflexion ouvertes : Les parents sont-ils toujours responsables de ce que deviennent leurs enfants ? Qui est responsable d’un divorce dans un couple ? Quelle place doivent occuper les femmes dans un couple ? Doit-on s’engager au péril de nos vies ? Autant de sujets qui méritent un arrêt…

-          La poésie : elle transparaît à travers le parallélisme entre les vies et les changements climatiques, ainsi que dans la comparaison entre Mira et Héra, déesse grecque.

 

 « La fissure qui est en tout,

C’est par là qu’entrera la lumière

Et toute la grâce, toute la joie sera sienne

Toute la vie épousera ses désirs,

Un jour, un jour parfait. » (p. 382)

 

-          Pour couronner le tout, l’intrigue liée à l’attaque de la jeune Smriti aiguillonne l’intérêt du lecteur tout au long de sa lecture.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Les scènes qui frôlent la mièvrerie : les confidences de Mira à Vinnie par exemple, ou encore les moments que passent Mira avec le jeune acteur. Cette relation n’apporte d’ailleurs rien à l’intrigue, elle n’est là à mon avis que pour plaire aux amateurs de « chick lit »…

 

Premières phrases :

 

« Toute le vie épouse ses désirs en cette parfaite journée de septembre. Tant de grâce, tant de joie, pourquoi cela lui arrive-t-il, pourquoi à elle ?

Mîra, visage levé, sourit de nouveau au ciel. Un soleil fluide brasse un distillat de senteurs, de notes hautes espiègles, dansantes. Pomme, jasmin, noix, rose, musc, vin. Un chrysanthème solitaire. Le « pop » des bouchons. La courbe constante de l’arc qui s’écoule dans les verres. Le verre frais  contre sa joue. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Noces indiennes de Sharon MAAS

 

Un grand Merci à Judith OTT pour cette belle découverte...

 

Quand viennent les cyclones, Anita NAIR, Albin Michel, août 2010, 400 p., 21.50 euros

 

TAGS :  Littérature indienne - Femmes -Deuil- Famille

 

Publié dans Littérature Asie

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K
<br /> <br /> Pourquoi pas, parce que j'ai un bon souvenir de Compartiment pour dames, mais je n'en ferai pas une priorité... Tiens, ce n'est plus chez Picquier, dommage.<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Effectivement il n'est pas à noter en priorité, mais à l'occasion c'est une lecture agréable, divertissante.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> <br /> ouais, là, je ne me sens pas tenté du tout. L'exotisme, certes, mais pas à tous les coups.<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Comment ça les affres d'une femme de 40 ans, cela ne te tente pas ? Il y a de bonnes choses dans ce roman, dommage qu'il frôle si souvent la mièvrerie. A vouloir plaire à tout le monde, on risque<br /> de s'égarer...<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> <br /> Attention, il s'agit d'une nouvelle édition, où on a gardé le texte comme dans le rouleau original. Il parait que cela est complètement différent ... Moi je veux bien, je ne connais pas l'autre<br /> édition.<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Je ne savais pas qu'il avait été réédité, je dois avoir la première, on pourra comparer...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> début intriguant en tout cas<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Anita Nair sait y faire...<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> <br /> Mon pavé indien n'est toujours pas terminé, je l'ai lu en parallèle avec un gros "Nature writing" qui lui est passé sans problème! Il s'agit de "En vol" au cas où tu voudrais le savoir. J'ai<br /> commencé aussi "Sur la route", ça part bien, donc le pavé indien va encore attendre!<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> j'ai "en vol" dans ma bibliothèque, par contre je n'ai jamais réussi à accrocher au Kerouac...<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> <br /> Compartiment pour dames a l'air meilleur, non?<br /> <br /> <br /> Mièvrerie, je cherchais le mot. Je lis actuellement un gros roman indien (en partenariat, donc obligé quand même) et je peiiiine!<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Je n'ai pas lu Compartiments pour dames. Celui-ci n'est pas mauvais, je n'ai pas peiné à le lire comme pour ton pavé indien, mais on sent vraiment les ficelles destinées à plaire au plus<br /> grand nombre...<br /> <br /> <br /> <br />