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litterature asie

On s'y fera de Zoya PIRZAD

Publié le par Hélène

♥ ♥

En plein cœur de Téhéran, Arezou dirige l’agence immobilière qu’elle a héritée de son père, aux côtés de sa meilleure amie Shirine. Pour le reste, elle est prise en étau entre une mère qui règne en princesse d’un monde révolu, et une fille qui ne rêve que de Paris et de liberté…

Ce que j'ai moins aimé :

- J'ai trouvé le roman assez long, relativement poussif et finalement assez décevant. En se centrant sur la relation sentimentale le ton est devenu trop léger pour le propos et finalement l'alliance entre cette légèreté et la gravité des sujets liés à la condition de la femme en Iran noie le propos.

- Les personnages de la mère et de la fille sont profondément horripilants et Arezou n'a pas suffisamment de personnalité et de consistance pour offrir un vrai personnage digne d'intérêt capable de sauver le roman.

 

Du même auteur : Un jour avant Pâques  ♥ ♥ ♥ ; C'est moi qui éteins les lumières ♥ ♥ ♥ ♥

Présentation de l'éditeur : Zulma

Publié dans Littérature Asie

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Dans les eaux du lac interdit de Hamid ISMAILOV

Publié le par Hélène

♥ ♥

A bord d'un train qui traverse les steppes Kazakhes, un voyageur rencontre un jeune musicien jouant du violon de façon prodigieuse. Le garçon ne semble pas avoir plus de douze ans, et pourtant il en a vingt-sept. Il raconte alors son histoire au voyageur.

Le jeune Yerzhan vit une enfance plutôt épanouie, il est amoureux de la belle Aisulu et tous deux prévoient de se marier à l'âge adulte. Comme il est doué en musique, son oncle l'emmène prendre des cours de violon auprès de Petko.

A quelques dizaines de kilomètres de Kara-Shagan se trouve la Zone et le Lac interdit. Personne ne s'y baigne, c'est défendu, et pourtant le jeune Yerzhan va repousser les interdits...

Dans ce court roman, il est question d'essais nucléaires, d'amour, de jalousie, de contes, avec en toile de fond cette atmosphère un peu magique des légendes millénaires.

Ce que j'ai moins aimé :

Le fil narratif se perd quelquefois entre le récit et l'imagination du narrateur à qui Yerzhan raconte son histoire et entre ladite histoire du jeune homme. Il m'a manqué un petit supplément (de narration peut-être) pour être totalement conquise...

 

Présentation de l'éditeur : Denoël

Publié dans Littérature Asie

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Il fut un blanc navire de Tchinguiz Aïtmatov

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

À la limite du monde habité, dans les hautes montagnes de Kirghizie, un petit garçon de sept ans vit seul avec ses grand-parents. Bercé par l'amour de son grand-père à la grande sagesse, il se fabrique un monde de légendes. Le monde des adultes est dur, irrationnel et marqué par l'injustice et ces contes permettent à l'enfant de supporter ce monde ingrat. Son grand-père l'accompagne dans son monde imaginaire, mais lui-même n'est pas respecté à sa juste valeur et est victime d'hommes plus violents. L'enfant espère que un blanc navire l'emmènera loin, près de son père, il espère aussi que la Mère des Mârals à la Belle Ramure que les Kirghiz considère comme la mère de leur peuple reviendra parmi eux pour les sauver.

A travers l'évocation de ce conte traditionnel kirghiz, il apparait que la bêtise de l'homme commence quand l'homme ne respecte pas son passé, ses légendes ni son environnement, cette nature sacrée. De surcroit, l'alcool et la frustration constituent deux fléaux qui s'entrelacent pour faire ressortir le pire de l'homme. Les êtres foncièrement bons se trouvent démunis, profondément meurtris et désœuvrés. 

Un conte poignant !

Du même auteur : Djamilia

Présentation de l'éditeur : Libretto

Publié dans Littérature Asie

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C'est moi qui éteins les lumières de Zoya PIRZAD

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Clarisse vit dans le quartier préservé d'Abadan et c'est une mère de famille et une épouse modèle, à l'écoute de ses jumelles, de son fils Armen et de son mari. Sa soeur Alice qui recherche désespérément un mari, et sa mère lui rendent aussi régulièrement visite. L'arrivée de nouveaux voisins bouleverse un temps cet équilibre chèrement acquis.

La tempête intérieure arrive subtilement, au fil du quotidien rythmé par ce dévouement sans bornes à la famille, aux enfants, aux choix du mari, les repas à concocter, les goûters, les invités surprise à satisfaire, la répétition sans fin de tâches qui noient peu à peu l'identité de Clarisse, entièrement absorbée par les autres, ces autres qui peuvent être tellement ingrats quand ils ne voient pas ou ne comprennent pas ce dévouement quotidien. Le réveil se fait par petites touches, discrètement, peu à peu l'univers vacille et Clarisse reprend consistance.

Avec un talent indéniable, Zoya Pirzad décrypte le réveil tout en pudeur d'une femme...

 

Présentation de l'éditeur : Zulma

Du même auteur : Un jour avant Pâques  ♥ ♥ ♥

Publié dans Littérature Asie

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Vi de Kim THUY

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Heureusement, la vie aime surprendre et changer constamment l'ordre des choses afin de donner à tous une occasion de suivre ses mouvements, d'être à l'intérieur d'elle. "

Vi est la petite dernière et seule fille d'une riche famille de Saïgon. A la fin de la guerre, sa famille doit quitter le pays, si bien que Vi et sa famille rejoigneront en bateau le Québec, comme des milliers de réfugiés.

Se replongeant dans son enfance et dans ces années d'exil, l'auteur survole ses souvenirs : la rencontre entre son grand père et sa grand mère, ou entre ses deux parents, l'infidélité de son père, la dureté de sa mère, puis la nouvelle vie dans un autre pays, avec de nouvelles façons de vivre...

Elle évoque les différences de culture et la difficulté pour trouver sa place et se faire comprendre par sa mère dans cette nouvelle vie qui s'offre à elle :

"À l'opposé de la culture occidentale, qui encourage l'expression des sentiments et des opinions, les Vietnamiens les gardent jalousement pour eux ou ne les verbalisent qu'avec beaucoup de retenue parce que cet espace constitue le seul endroit qui soit inaccessible aux autres. "

Ce que j'ai moins aimé :

J'ai trouvé l'ensemble trop rapide, l'auteur survolant seulement certains épisodes. Dans ses récits précédents, elle s'arrêtait juste sur quelques années, ce qui permettait de s'appesantir et d'incarner davantage les personnages, alors qu'ici elle balaie plusieurs années et personnes au détriment de la narration.

Présentation de l'éditeur : Liana Levi

Du même auteur : Ru ; Man

 

Publié dans Littérature Asie

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Tant qu'il y aura des cèdres de Pierre JARAWAN

Publié le par Hélène

♥ ♥

Un proverbe dit "Si quelqu'un croit avoir compris le Liban, c'est qu'on le lui a mal expliqué."

Les parents de Samir le narrateur ont fui le Liban et se sont réfugiés en Allemagne où ils vivent heureux entourés de leurs amis. Mais un beau jour Brahim, le père si gai et heureux de vivre de Samir change, il devient distant, triste et finit par disparaitre sans laisser de traces, laissant sa famille désemparée. Samir n'a que huit ans et ce drame le marquera à jamais.

Des années plus tard, alors qu'il doit se marier, il comprend qu'il ne pourra lui-même fonder une famille s'il ignore ce qui s'est passé. Il se rend donc à Beyrouth, sur les traces de son père. Guidé par les contes que lui racontait son père le soir, il relève les indices et tente de reconstituer le destin de son père.

Ce que j'ai aimé :

L'enquête s'efface peu à peu pour laisser place à une nonchalance, reflet de l'état d'esprit du narrateur, en quête d'identité après cette perte irrémédiable tout autant qu'inexplicable. L'atmosphère bercée par les contes orientaux se voile alors de mélancolie et les rencontres prennent alors un autre sens...

Ce que j'ai moins aimé :

- L'histoire politique du pays est complexe et les subtilités sont difficiles à comprendre.

- Le rythme est relativement lent durant cette quête.

Bilan :

Un beau roman sur la quête des origines.

 

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Publié dans Littérature Asie

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Les murs et autres histoires (d'amour) de Vaikom Muhammad BASHEER

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

La première nouvelle de ce petit recueil indien donne tout de suite le ton : décalé, léger, même si le narrateur est un homme emprisonné. Ce dernier parvient à se recréer un petit monde somme tout assez douillet entre les murs de sa prison, cultivant des roses et tombant amoureux d'une femme dont le parfum l'a enivré mais qu'il n'a jamais vu, un mur les séparant.

Toutes les nouvelles concernent l'amour et ses affres, qu'il s'agisse de L'anneau d'or, de La lettre d'amour avec un chassé croisé amoureux, ou d'histoires plus fantastiques comme Cherchez le diable ou La lumière bleue.

Un charme certain se dégage de ces pages drôles et tendres à la fois.

 

Présentation de l'éditeur : Zulma

Publié dans Littérature Asie

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Singapour Millionnaire de Kevin KWAN

Publié le par Hélène

Au préalable il faut préciser que je ne lis que rarement de la chick-lit, mais cette fois-ci je souhaitais découvrir un roman se passant à Singapour, et comme Babelio, lors de mes recherches, m'a proposé celui ci, je me suis laissée tenter. Je n'ai donc pas de critères de comparaison.

L'intrigue est simple : Rachel et Nick file le parfait amour quand Nick propose à sa belle de passer les vacances en famille à Singapour pour assister au mariage de son meilleur ami. La jeune femme accepte sans se douter que la famille de Nick est l'une des plus riches du pays et que le mariage en question a tout d'un mariage princier attendu par toute la jet-set. Rachel se retrouve alors propulsée dans un univers de paillettes, avec jets privés, robes coutant des millions, voitures de sport, maison ressemblant à de véritables palais. Si elle peine à s'adapter à ce nouvel aspect de Nick, sa belle-mère et d'autres jeunes femmes jalouses risquent d'achever de la désarçonner !

La quatrième de couverture prévoyait "Un Orgueil et préjugés sauce satay", inutile de dire que nous sommes bien loin de la psychologie fine et de l'univers feutré et subtile de Jane Austen. Nous sommes plus du côté de Dynastie que de la grande Jane.

"Elle resta immobile dans le véhicule, toutes vitres fermées . L'air devenait de plus en plus étouffant. Elle sentit son cœur s'accélérer. Elle venait d'acheter une bague en diamant de trois cent cinquante mille dollars qu'elle n'aimait pas vraiment , un bracelet à vingt-huit mille dollars qui lui plaisait assez , et des boucles d'oreilles à sept cent quatre -vingt- quatre mille dollars qui lui donnait l'air de Pocahontas. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, elle se sentit toute gaie. "

Alors oui l'ensemble est ironique et soit-disant caustique, l'intrigue prouvant que tous, pauvres ou riches, ont les mêmes problèmes de couple ou d'éducation, que dans tous les milieux se rencontrent des pestes et des personnes bienveillantes et que toute famille peut avoir ses cruautés, les familles ici ne jurant que par l'ascendance, mais tout cela ne semble que prétexte pour se délecter des listes interminables de marques de modes ou de lieux branchés à fréquenter.

A la fin, l'auteur a souhaité alourdir son propos de façon artificielle avec le secret révélé de Rachel, comme s'il s'était rendu compte du vide de son propos initial. Un échec !

 

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Paru initialement sous le titre Crazy Rich à Singapour ou encore Crazy Rich Asians

La suite (que je ne lirai pas, merci bien) se nomme China girl

Publié dans Littérature Asie

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Retour à Brixton Beach de Roma TEARNE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Alice vit au Sri Lanka en 1973. Elle est très proche de son grand-père maternel, Bee. Le climat politique de la région se tend opposant les Tamouls et les Cinghalais. Le père d'Alice, Stanley est justement tamoul alors que sa mère Sita est cinghalaise, ils décident ainsi de quitter le pays pour se rendre en Grande-Bretagne, là où, ils l'espèrent, leurs origines ne seront plus sources de conflit. Leur départ est un déchirement pour Bee et pour Alice qui peine à s'adapter à cette nouvelle vie.
Le couple et Alice se heurtent aux difficultés de l'exil et à cette tendance de reformer loin de chez soi la communauté perdue. La Grande-Bretagne ne sera sans doute pas l'eldorado promis...

Nous suivons ces évolutions à travers le regard de la fillette qui grandit déchirée entre ces deux pays et communautés. Ce regard permet de mettre en avant l'absurdité de ces conflits violents, ainsi que la difficulté de vivre ensemble. Alice reste tournée vers son pays mais contrainte de suivre ses parents, elle tait ses véritables aspirations, qu'elle exprime plutôt dans l'art.

 Ce que j'ai moins aimé :

Des longueurs (sur 624 pages c'est un peu inévitable...)

De nombreux destins se brisent à cause du silence, de cette incapacité à communiquer ses émotions ou sentiments, ou bien du destin contraire inscrit dans les cieux ? Il n'en reste pas moins que la lumière évoquée par l'Alice enfant s'estompe peu à peu pour laisser place à une noirceur déstabilisante.

Bilan :

Un roman néanmoins marquant sur l'histoire peu connue du Sri Lanka.

 

Présentation de l'éditeur : Le Livre de poche

Publié dans Littérature Asie

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Huit monologues de femmes de Barzou ABDOURAZZOQOV

Publié le par Hélène

♥ ♥

Huit femmes prennent tour à tour la parole pour raconter leur histoire. Elles vivent au Tadjikistan et témoignent de leur quotidien souvent violent, de la perte des repères traditionnels malmenés par la modernité, et des relations complexes avec leurs congénères masculins.

Elles apprennent aussi à croire en elles-mêmes, quoi qu'il arrive, à ne pas baisser les bras et à ne pas perdre de vue l'espérance. Elles tentent de prendre en mains leur destin pour éviter aussi que les hommes ne se laissent conquérir par des jeunes filles à peine sorties de l'adolescence :

« Creusez-vous un peu la tête, un peu de fantaisie que diable, rajustez-vous. Et n’ayez peur de rien. Croyez en vous. Vous conquerrez le monde. Et alors on verra qui aura la peau de qui… »

Mises en  avant, elles subissent la violence des hommes mais elles sont aussi capables de sagesse :

"Le secret, c'est en toi qu'il est.
Dans la conscience que tu as de ce que tu es, même si ce n'est pas grand-chose, mais ça, eh bien c'est unique.
Dans le fait de comprendre que la vie, elle n'a qu'une marche en avant, qu'on ne peut pas revenir en arrière pour corriger ce qui s'est passé, qu'on ne peut pas dire un jour : "Excusez-moi, je n'avais pas compris, est-ce qu'on ne pourrait pas tout recommencer ?"
Le secret, il est là : quoi qu'il t'arrive, même si le destin s'est joué de toi, et quoi qu'en pensent les gens - crois en toi, et tout ira bien ! "

Ce que j'ai moins aimé :

Pas assez percutant à mon goût, d'ailleurs les portraits pourraient aussi être ceux d'une femme d'un autre pays.

 

Présentation de l'éditeur : Zulma

Publié dans Littérature Asie

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