1Q84 livre 2 Juillet-septembre de Haruki MURAKAMI
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L’auteur :
Né à Kyoto en 1949 et élevé à Kobe, Haruki Murakami a étudié le théâtre et le cinéma à l'université Waseda, avant d'ouvrir un club de jazz à Tokyo en 1974. Son premier roman Écoute le chant du vent (1979), un titre emprunté à Truman Capote, lui a valu le prix Gunzo et un succès immédiat. Suivront La Course au mouton sauvage, La Fin des temps, La Ballade de l'impossible, Danse, Danse, Danse et L'éléphant s'évapore (Seuil, 1990, 92, 94, 95 et 98). Exilé en Grèce en 1988, en Italie, puis aux États-Unis, ou il écrit ses Chroniques de l'oiseau à ressort (Seuil, 2001) et Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil (Belfond, 2002 ; 10/18, 2003), il rentre au Japon en 1995, écrit deux livres de non-fiction sur le séisme de Kobe et l'attentat de la secte Aum, un recueil de nouvelles, Après le tremblement de terre (10/18, 2002), Les Amants du spoutnik (Belfond, 2003 ; 10/18, 2004) et le superbe Kafka sur le rivage (Belfond, 2006). Plusieurs fois favori pour le Nobel de littérature, Haruki Murakami a reçu récemment le prestigieux Yomiuri Prize et le prix Kafka 2006.
L’histoire (Quatrième de couverture) :
Les choses qui restent enfermées dans notre coeur n'existent pas en ce monde. Mais c'est dans notre coeur, ce monde à part, qu'elles se construisent pour y vivre.
Le Livre 1 a révélé l'existence du monde 1Q84.
Certaines questions ont trouvé leur réponse.
D'autres subsistent : qui sont les Little People ? Comment se fraient-ils un chemin vers le monde réel ? Pourquoi deux lunes dans le ciel ? Et la chrysalide de l'air, est-elle ce lieu ou sommeille notre double ?
Ceux qui s'aiment ne sont jamais seuls.
Le destin de Tengo et d'Aomamé est en marche.
Mon avis :
Déçue… Déçue à tel point que je ne l’ai pas même fini et que je n’ai pas supplié non plus ma collègue qui l’a lu de me raconter la fin (et pourtant ma collègue adore qu'on la supplie...)
Alors, pourquoi une telle déception alors que le livre 1 m’avait franchement enthousiasmée (cf mon avis) ?
- Parce que l’auteur se répète au fil des pages, l’action n’avance pas, repart en arrière, patine, les mêmes paragraphes apparaissent plusieurs fois, bref il s’agit ni plus ni moins de délayage…
- Parce que les réflexions frôlent la caricature et la bêtise :
« Je suis fatigué de vivre dans la haine, dans la rancune. Je suis fatigué de vivre sans aimer personne. Je n’ai pas un seul ami. Pas un seul. Et plus que tout, je suis incapable de m’aimer. Pourquoi ? Parce que je ne peux pas aimer les autres. C’est en aimant, puis en étant aimé, qu’un homme apprend à s’aimer. Tu comprends ce que je te dis ? Quand on ne peut pas aimer, on est incapable de s’aimer vraiment. »
Et au cas où vous n’auriez pas compris le message, ne vous inquiétez pas, il revient quelques pages plus loin… Une autre réflexion philosophique ?
« Là où il y a de la lumière, il y a nécessairement de l’ombre, là où il y a de l’ombre, il y a nécessairement de la lumière. Sand lumière il n’y a pas d’ombre, et, dans ombre, pas de lumière. » (p. 288)
Oui je sais, vous aussi vous pensez que Jean-Claude Vandamne est passé par là, personnellement je ne vois pas d’autres explications…
- Vous aurez également remarqué un style basique assez déconcertant.
« Tout est affaire de destin. (…) Il y a là des forces extrêmement puissantes qui se sont mises à l’œuvre et qui m’ont poussée à agir. » (p. 383)
(Jean-Claude sort de ce corps…)
- L’intrigue reste invraisemblable : comment un homme peut-il être à ce point obsédé par le souvenir d’une rencontre datant de sa prime enfance ? Sans parler des deux lunes, de la ville des chats et tutti quanti…
Pour conclure :
« Si tu as besoin qu’on t’explique pour comprendre, cela veut dire qu’aucune explication ne pourra jamais te faire comprendre. » (p. 227)
Tu l'as dit bouffi Haruki !!
Vous aimerez aussi :
Le livre 1
D’autres avis :
Je remercie Brigitte Semler des Editions Belfond qui a accepté de me faire découvrir le tome 2 d’une série qui s’annonçait prometteuse…
1Q84, Haruki Murakami, Traduit du japonais par Hélène MoritaBelfond, août 2011, 544 p., 23 euros