Le chardonneret de Donna TARTT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"L'art et rien que l'art, nous avons l'art pour ne point mourir de la vérité." NIETZSCHE

Théo Decker est un jeune new-yorkais de 13 ans qui vit seul avec sa mère. Ce jour-là, après une visite au collège, ils se rendent au musée, et la vie du jeune garçon bascule : un attentat touche une partie du Metropolitan Museum of Art et sa mère meurt dans l'explosion. Reclus dans une pièce au milieu des décombres, il fait la connaissance d'un vieil antiquaire mourant qui le supplie d'accepter une bague et de sauver des décombre une peinture, Le chardonneret de Carel Fabritius. Il lui donne aussi une adresse où se rendre ensuite.

Désœuvré, le jeune Théo s'installe après l'attentat chez les Barbour, son père restant introuvable et ses grands parents répondant aux abonnés absents. Il se décide à se rendre à l'adresse indiquée par le vieil homme et rencontre alors un antiquaire qui bouleversera sa vie. Par la suite son destin suivra des méandres  : des revers de Las Vegas au monde des antiquaires de New-York en passant par Amsterdam, il apprend "l'art de bien jouer avec une mauvaise donne" comme lui a appris son père, l'illusion devenant son credo.

Ce roman de plus de 800 pages est foisonnant, entrainant son lecteur sur des chemins divers : derrière le roman d'apprentissage, se cache toute une réflexion sur le bien, le mal et sur le monde de l'art. "Le bien ne peut-il pas pénétrer parfois par de drôles de portes dérobées ?" Où le mèneront les routes tortueuses embrumées par les drogues empruntées par Théo ? Incidemment, on se surprend à s'attacher à ce jeune homme et à ses pas dans le monde de l'art, incidemment, on se surprend à avancer avec plaisir dans les 800 pages, et la dernière page refermée, incidemment, on regrette presque d'avoir fini l'histoire trop tôt, d'autant plus que la conclusion, très proustienne, éclaire le roman d'un nouvel aura. On comprend alors que seul l'art est immortel, et que tout le sens de la vie tient peut-être finalement dans l'amour des belles choses et dans le rôle que chacun peut jouer pour préserver et faire perdurer ces joyaux.

Et un roman qui offre un sens à la vie n'est pas à négliger !

 

Présentation de l'éditeur : Pocket

Du même auteur : Le maître des illusions

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Y
Il est dans ma PAL depuis longtemps mais sa taille m'impressionne encore trop pour l'instant...
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I
Ma première (et seule, d'ailleurs) expérience avec cette auteure s'est soldée par une déception. C'était avec Le maître des illusions, que j'avais trouvé bien long, et comme elle n'écrit que des pavés, j'avoue que depuis, je suis très réticente à me lancer dans un autre de ses titres, malgré tout le bien que j'en lis..
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A
J'hésitai à le lire, ton billet me donne envie de plonge dans ses 800 pages.
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A
Je n'ai pas de chance avec Donna Tartt : j'étais déjà passé à côté du Maître des Illusions et j'ai trouvé ce Chardonneret interminable et bavard.
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D
quand le livre est paru les louanges étaient tellement dithyrambiques que cela m'a enlevé l'envie de le lire, il serait temps que j'y pense
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P
J'ai adoré ce livre ! Tu me donnes envie de le relire.
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A
Avez-vous vu le film ? Qu'en pensez-vous ?
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H
Je n'ai pas vu le film, non, cela m'intéresserait.
L
Je me demande pourquli les romans américains so.t aussi longs. Ce que tu en dis est attirant .
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H
mais tu sais que cette fois ci j'ai aimé cette longueur qui laisse vraiment le temps de s'immerger dans un univers, de créer des liens avec le personnage.