L'hiver indien de Frédéric ROUX

Publié le par Hélène

♥♥

Ce que j'ai aimé :

Neah Bay est au centre de la réserve des indiens Makahs, au nord-ouest des Etats-Unis. Les Makahs étaient 40000 à la fin du XIXème siècle, ils ne sont plus que 1500 aujourd'hui. Parmi eux Percy et Stud, qui, comme leurs acolytes errent sur une terre qui n'est plus la leur, noyant leur pauvreté dans l'alcool. Percy et Stud décident de regagner leur dignité dépossédée au fil du temps en se livrant à l'entreprise prisée par leurs ancêtres : la chasse à la baleine !

Mais c'est une équipe de bras cassés qui se met en place : tous sont plus ou moins des alcooliques notoires et chacun traîne son tribut de galères. Envers et contre tout, Percy le tombeur, Stud son frère qui sort de prison, Howard le poète qui use et abuse des aphorismes, Dale son fils, Greg fan d'Elvis Prestley et Chris gourrou, s'allient pour enchanter à nouveau une vie désincarnée.

"En définitive, ce qui le frappait chez Dale ou chez Percy, c'est qu'ils étaient transparents, un peu comme s'ils avaient été vides, leur intérieur était vide ou, plutôt, inoccupé, comme un appartement désert où l'on ne peut apercevoir les traces du dernier locataire qu'au travers de ce qu'a laissé la compagnie de nettoyage. Lorsqu'il y réfléchissait davantage, il se disait que ce devait  être une question de génération à moins que leur sang indien se soit dilué. Dans quoi ? Il n'en savait rien, peut-être dans le Pepsi Cola... (...) N'être rien ni personne n'était pas un problème pour les jeunes, faire quelque chose ou son contraire n'avait aucune importance, il leur suffisait de continuer d'avancer sans en avoir la volonté, de réussir sans l'avoir décidé vraiment et, tant qu'à faire, de prendre du bon temps. Avant ? Les autres ? Ils ne s'en préoccupaient d'aucune façon ! Ils n'avaient ni passé ni avenir, pas plus que d'amis véritables.

C'était donc eux, la fameuse 7eme génération." (p. 367)

Ils affrontent notamment les courants écologistes peu enclins à laisser des baleines se faire harponner sans vergogne par des indiens en mal d'identité ! 

Leur épopée sera jubilatoire... 

Ce que j'ai moins aimé :

Un roman beaucoup trop long ! Il a facilement 100 ou 200 pages de trop !

D'autres avis :

Télérama 

Theoma Petit Sachem ; PapillonDaniel 

 

L'hiver indien, Frédéric Roux, Le livre de poche, Grasset pour la première édition en 2007, 501 pages, 7.50 euros

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E
Bien aimé notamment le côté "bras cassé " des Indiens qui ne savent m^me plus nager ou pagayer (je ne sais plus,lu à sa sortie°.
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H
Oui c'est une sacrée bande de bras cassés !
F
Essayez donc de couper 200 pages et vous m'en direz des nouvelles !
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H
Je ne dis pas que c'est simple, je donne seulement mon ressenti de lectrice. Il me semble que le roman aurait gagné en intensité en étant moins long. Parce que le sujet, les personnages sont passionnants !
A
200 pages de trop ? Ca commence à faire.....
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H
Oui c'est long...
A
Aïe, dommage pour la longueur, ça m'arrête.
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H
Oui, on s'essouffle...
J
Beaucoup trop long, c'est rédhibitoire pour moi. Et puis je préfère largement l'été indien ;)
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H
certes, présenté comme ça ;)
L
j ai un faible pour les bras cassés, moins pour les romans trop longs, je vais le mettre en attente pour un voyage en train .
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H
Côté bras cassés tu sera servie ;)
L
La couverture est très jolie, je pense qu'il devrait me plaire. Je note :)
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H
Je pense qu'effectivement, il te plaira !
K
Ah mais c'est complètement dans mes thèmes favoris. J'avais déjà entendu parler de cette opposition écolos/chasse traditionnelle dans Indian Roads (billet à paraître -un jour)
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H
Il est intéressant même si un peu long ...