Les luminaires de Eleanor CATTON

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Messieurs - (le titre rendait, certes, un son étrange, appliqué à la compagnie hétéroclite réunie dans la salle) - j'affirme qu'il n'y a pas de vérité entière, il n'y a que des vérités pertinentes... Or la pertinence, vous en conviendrez, est toujous une affaire de perspective."

Ce que j'ai aimé :

Tout commence dans le port de Hotokika sur la côte ouest de la Nouvelle Zélande en 1866, au temps de la ruée vers l'or. Après un éprouvant voyage, Walter Moody accoste dans le petit port, bien décidé à faire fortune sur ces terres prometteuses. Il rencontre en ce lieu une assemblée mystérieuse, réunie dans le fumoir de son hôtel. Douze hommes vont alors tour à tour lui raconter ce qui les réunit en ce lieu : ils cherchent à démêler certains mystères qui pèsent sur le port. Un riche notable a disparu, une jeune prostituée aurait tentée de se suicider, et une fortune a été retrouvée dans la cabane d'un homme qui vient de mourir. Fortune qu'une veuve émergeant de nulle part souhaite s'approprier. 

Chaque personnage raconte ce qu'il sait des faits, faits qui s'éclairent ou s'assombrissent au fur et à mesure du récit. Les personnalités évoluent au fil du temps, ceci en fonction des versions racontées, offrant ainsi plusieurs strates d'interprétations. Un concept original... 

Mais... 

Ce que j'ai moins aimé :

L'ensemble est beaucoup trop long (992 pages s'il vous plaît...), surtout dans la première partie. Les jalons posés, tout tournera désormais autour de ces mystères, l'intrigue ne consistant qu'en une réécriture incessante des mêmes évènements.  Bien sûr de nouveaux éléments sont découverts au fur et à mesure, mais cela n'efface pas l'effet de lassitude. La réécriture des évènements aurait pu être intéressante sur 300 pages, mais 992 c'est trop pour une seule intrigue qui finit par tourner en boucles. 

De plus, de trop nombreux personnages (une vingtaine) défilent si bien qu'on a rapidement tendance à se perdre.

L'astrologie est au centre du roman, mais il faut être spécialiste du sujet pour en saisir les nuances : chaque personnage représenterait un corps astral et chaque chapitre s'ouvre sur la position des astres à un moment donné... Et ? Et c'est tout. 

Un roman qui aurait gagné à être plus court et simplifié. 

Présentation de l'éditeur :

Buchet Chastel 

Vous aimerez aussi : 
Les romans de Wilkie Collins

D'autres avis :

Zarline

 

Les luminaires, Eleanor Catton, traduit par Erika Abrams, Buchet Chastel, janvier 2015, 992 p., 27 euros

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Bonjour Hélène, et bien moi, je l'ai aimé ce "pavé" de 1230 pages (en édition de poche) et je ne l'ai pas trouvé trop long. Bonne journée.
Répondre
H
Je le relirai peut-être un jour...
A
Il ne manquait pourtant pas beaucoup de pages pour arriver à 1 000.....
Répondre
H
un sacré pavé !
C
je l'ai en Ebook, ça pèse moins lourd..
Répondre
H
C'est certain !
S
J'étais tentée... Et puis quand même un tel pavé j'ai douté... Tu me confirmes que c'est trop long et ennuyeux, donc hop, je zappe pour cette fois!
Répondre
H
Oui beaucoup trop long !
K
J'ai lu des billets assez variés; pour la longueur, je confirme, j'ai eu la bête en mains à la bibli. On verra.
Répondre
H
Il avait ud potentiel pourtant...
V
Je me suis ennuyée, à tel point que je ne l'ai pas fini.
Répondre
H
Il est trop long, c'est certain !
C
Ouh là, je passe ! :)
Répondre
H
En plus 1000 pages, c'est lourd à lire quand on lit au lit !
V
presque mille pages sur le thème de l'astrologie! ???!!! Tu as bien du courage!
Répondre
H
Non le thème de l'astrologie est anecdotique, le sujet principal est la ruée vers l'or.
Z
Merci Hélène, je me sens du coup moins seule. J'avoue ne pas comprendre tous les avis positifs sur ce livre qui m'a ennuyée à un point... Pfiou, j'en ai encore des sueurs froides ;-)
Répondre
H
Effectivement je trouve qu'il est rapidement lassant !
M
Ah oui 992 pages qui tournent en rond, au secours!! Il faut savoir tenir sur la longueur avec ce type de livre.
Répondre
M
Tout à fait, d'autant que je n'ai de cesse de dire qu'on peut dévorer 1000 pages et peiner à en lire 150.
H
Exactement, j'ai lu récemment un livre de 1000 pages "la fiancée américaine" dont l'auteur avait bien saisi la nécessité de se renouveler et qui n'était pas lassant une seule minute ! Ici, on tourne en rond !
A
Mouais .... J'avais déjà un peu patiné sur un des titres de cette auteur, "La répétition", j'hésitais quand même à me lancer car l'auteur est invitée au festival de Saint Malo où je me lâche souvent en achats de nouveautés. Voilà mon porte monnaie prêt pour un autre titre, merci !
Répondre
H
Pour écrire un pavé comme celui ci il fallait je pense se renouveler dans l'intrigue, ici ça tourne en rond !
A
Mouais .... J'avais déjà un peu patiné sur un des titres de cette auteur, "La répétition", j'hésitais quand même à me lancer car l'auteur est invitée au festival de Saint Malo où je me lâche souvent en achats de nouveautés. Voilà mon porte monnaie prêt pour un autre titre, merci !
Répondre