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litterature amerique du nord

Le code rose de Kate QUINN

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

« Il y avait un traître à Bletchley Park, qui vendait des informations pendant la guerre. Vous me haïssez peut-être, mais vous avez toutes les deux prêté le même serment que moi : protéger la Grande-Bretagne. Faites-moi sortir de cet asile et aidez-moi à attraper le traître. Vous avez une dette envers moi. »

Tel est le message que reçoit Osla alors que elle se prépare à se rendre au mariage royal de Margaret et Philip. Ce message la replonge dans les années 40 : alors que l’Angleterre se préparait à combattre les nazis, Osla avait été embauchée à Bletchley Park, là où les cerveaux les plus brillants de Grande-Bretagne étaient formés à casser les codes de l’armée allemande. Là-bas, Osla avait rencontré Mab et Beth, devenues des amies au fil du temps, jusqu'à ce qu'une sombre trahison ne les sépare.

Mais un traître émerge des ombres de leur passé, forçant les trois jeunes femmes à renouer leur vieille alliance pour casser un dernier code.

Ce que j'ai aimé :

L'autrice attire notre attention sur des pans moins connus de l'histoire, en se concentrant ici sur Bletchley Park, principal site de décryptage du Royaume Uni pendant la Seconde guerre mondiale, où les chiffres et les codes de plusieurs pays de l'Axe étaient déchiffrés, dont ceux de la machine allemande Enigma, et de la machine de Lorenz.  Très documenté, le roman met ainsi en lumière le rôle des femmes qui ont œuvré dans l'ombre pour contribuer à l'effort de guerre.

Ce que j'ai moins aimé :

- Les trois personnages féminins sont quelque peu caricaturaux : la riche demoiselle qui entretient une relation avec un prince, la demoiselle plus modeste qui veut se marier, la demoiselle effacée vivant dans l'ombre de sa mère abusive.

- Les passages sur les relations amoureuses, tombent trop facilement dans la bluette sentimentale.

- Quelques longueurs alourdissent le récit.

Bilan :

Un bon moment de lecture.

Présentation de l'éditeur : Editions Hauteville

Du même auteur : Le réseau Alice ♥ ♥ ♥ ♥ ; La chasseresse ♥ ♥ ♥ ♥

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Six arbres de Mary Eleanor WILKINS FREEMAN

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Ces nouvelles ont en commun d'être chacune centrées sur un arbre, personnage principal au rôle déterminant pour chaque histoire. Qu'il soit refuge, confident ou protecteur, chaque arbre est traité comme un individu doté d'une véritable personnalité. Dans L'orme David Ransom a perdu la maison qu'il a construite de ses propres mains et doit observer les nouveaux habitants transformer son œuvre. Dans Le grand pin Dick revient vers les siens après des années d'absence, il sauve un arbre du feu et se sent comme éveillé spirituellement "Qui déterminera où s'arrêtent la relation intime et l'influence réciproque entre toutes les formes visibles de la création ? Un homme peut couper un arbre et en planter un. Qui connaît l'effet de l'arbre sur l'homme, sur son élévation ou sur sa chute ?" Le sapin baumier deviendra un magnifique sapin de Noël pour Martha. Grâce au peuplier d'Italie les deux  Sarah comprennent que chaque arbre est unique, de la même façon que chaque être se différencie de son prochain. Tous ressentent un sentiment de réconfort primitif, malgré les déconvenues, ils sont comblés par les trésors de la nature qui les emplissent de tendresse et les rendent bienveillants.

Proche des écrivains américains de la nature par ses descriptions, M.E. Wilkins Freeman apporte aussi dans ces nouvelles un humanisme et un humour piquant qui les rendent universelles.
 

Présentation de l'éditeur : Finitude

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Les sept maris d'Evelyn Hugo de Taylor Jenkins Reid

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Lorsque vous creusez un tout petit peu sous la surface, la vie amoureuse de chacun est originale, intéressante, nuancée, et défie toute définition facile."

La quatrième de couverture, la couverture elle-même, le titre, tout laissait à supposer que cette lecture s'avèrerait girly à souhait. Comme elle m'avait été conseillée par ma nièce et que j'avais déjà lu un roman de cette autrice, j'ai quand même tenté l'aventure. Et derrière les paillettes et ce début si proche du "Diable s'habille en prada", derrière le faste d'Hollywood, j'ai rencontré des personnages profondément humains. 

Mais reprenons : La célèbre star de cinéma Evelyn Hugo semble enfin prête à livrer son passé en pâture aux journalistes : elle accepte de raconter ses différents mariages, à condition que ce soit Monique Grant - journaliste totalement inconnue - qui recueille ses confidences. Choix improbable que ne comprend pas Monique elle-même. Néanmoins la jeune femme est bien décidée à saisir sa chance.

Chaque mari d’Evelyn joue un rôle clé dans son parcours personnel et professionnel, et leur relation avec elle varie selon les moments de sa vie. Certains ont été des mariages de convenance, d’autres plus passionnels ou même destructeurs. Le récit est une exploration fascinante des coulisses d’Hollywood, des stratégies de pouvoir, mais aussi des faux-semblants qui entourent la célébrité.

Alors que le titre met en avant les sept maris d’Evelyn, le véritable cœur émotionnel du roman réside dans l’amour caché qu’Evelyn a gardé secret durant toute sa vie. Sans trop en révéler, il s'agit d'une relation inattendue qui transcende les normes de son époque et éclaire les sacrifices qu'elle a dû faire pour préserver sa carrière et ses relations personnelles.

Ce que j'ai aimé :

Evelyn Hugo est une femme complexe, prête à manipuler son image publique pour survivre dans le milieu brutal d’Hollywood. Le roman interroge la question du pouvoir, du contrôle de l’image, et des compromis nécessaires pour rester au sommet. Il montre aussi combien les apparences dans un couple peuvent être trompeuses, à l'image de Hollywood, les couples semblent des espaces de représentation faux dans les coulisses desquels se jouent parfois des drames. 

Bilan :

Une belle découverte !

Présentation de l'éditeur : Hauteville

Du même auteur : Les sirènes de Malibu

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Taqawan de Eric PLAMONDON

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

En 1981, en Gaspésie, au Québec, sévit la "crise du saumon" . Le gouvernement provincial s'oppose aux Mi'gmaq, une nation autochtone : en effet le gouvernement québécois, sous René Lévesque, avait interdit la pêche au saumon pour les Mi'gmaq, entrainant des tensions importantes. Le roman s'ouvre sur un événement clé de cette crise : l'intervention brutale de la Sûreté du Québec pour arrêter des pêcheurs mi'gmaq, un acte perçu comme une attaque contre leur mode de vie et leur droit ancestral. Parmi les personnages touchés de plein fouet par cette crise sociale et politique, Océane, une jeune Mi'gmaq de quinze ans qui fuit la violence policière et trouve refuge chez un vieil homme, Yves Leclerc, un ancien professeur. Leur rencontre symbolise la collision entre deux mondes et deux cultures.

Ce que j'ai aimé

Taqawan aborde de front la question du traitement des peuples autochtones au Canada. Il montre les mécaniques à l’œuvre avec en son centre la remise en cause du pouvoir central, le conflit Québec / Ottawa s'invitant dans les affaires indiennes : la guerre du saumon était une manière de dire "qu'on entendait garder son pouvoir sur tout le territoire, et les Indiens devenaient de simples pions dans une partie d'échecs plus vaste."

Les personnages s'efforcent de préserver leur identité et leur mémoire collective dans un contexte de marginalisation. Plamondon met en lumière les différentes formes de résistance, qu'elles soient ouvertes, comme dans le cas des Mi'gmaq défendant leur droit de pêche, ou plus subtiles, comme les actes individuels de solidarité et de rébellion contre l'injustice.

A la croisée des genres, Taqawan est un récit fragmenté,  ponctué par des chapitres plus courts qui remontent le fleuve du temps et reviennent vers les légendes fondatrices. L'auteur alterne entre chapitres narratifs, des passages historiques, des anecdotes, et des extraits documentaires.

Bilan :

Taqawan remonte aux sources pour peindre le portrait d'un peuple millénaire dont les droits ont été bafoués et qui subit encore des injustices.

Du même auteur : Aller aux fraises

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

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La petite boutique aux poisons de Sarah PENNER

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"La vérité la plus brutale ne se trouve jamais en surface. Il faut creuser, la porter à la lumière et la débarrasser de ses impuretés."

En 1791, à Londres, Nella tient une boutique d'apothicaire à la mission un peu particulière ; elle trouve des remèdes aux femmes souhaitant se débarrasser d'un homme indésirable. Une jeune fille, Eliza se rapproche d'elle alors qu'elle reçoit une demande inquiétante.

A quelques siècles de là, à notre époque, Caroline vient de découvrir l'infidélité de son époux et décide de partir tout de même à Londres pour leur anniversaire de mariage, mais sans lui. Là-bas, au fil de ses errances, elle rencontre un homme qui l'invite à se joindre à leur groupe pour pratiquer le mudlarking, des fouilles dans les boues de la Tamise. Elle trouve alors par hasard une petite fiole avec un animal gravé dessus. Curieuse, elle se lance dans des recherches qui la mènent à découvrir l’histoire de l’apothicaire du XVIIIe siècle.

Ce que j'ai aimé :

Les deux destins en parallèle permettent d'osciller entre passé et présent et de mieux comprendre les conséquences de chaque action sur le fil du temps ou des destins individuels. Chaque décision porte un poids qui demande analyse et exploration. Le travail d'investigation est central, la fascination ressentie par Caroline pour le passé, en s'accrochant à une petite fiole, lui permet de remonter le temps et de réussir à reconstituer tout un pan du passé, éclairant les zones d'ombre à plusieurs siècles d'intervalle. Cela l'amène aussi de se confronter à ses propres choix pour redéfinir sa vie. Le roman met ainsi en avant la solidarité entre femmes dans des contextes où elles sont opprimées par des figures masculines abusives.

Bilan :

Un roman très prenant que je suis ravie d'avoir découvert (merci Sylvie ...) !

Présentation de l'éditeur : Pocket

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Mes années grizzly de Doug PEACOCK

Publié le par Hélène

♥ ♥

Alors qu'il revient de la guerre du Vietnam, Doug Peacock n'est plus que l'ombre de lui-même, dévasté, ayant laissé son âme et sa foi en l'humanité dans ces régions lointaines. Pour se reconstruire, il se plonge au cœur des espaces sauvages du Montana et du Wyoming, et se lance bientôt sur les traces du grizzly, prédateur qui ne tue pas sans raisons...

Son récit se concentre sur sa quête de guérison après les traumatismes de la guerre, trouvant un sens et une forme de rédemption dans la nature sauvage.

"Le peu de religion qui me restait a été anéanti, durant mes deux derniers mois au Vietnam, par le spectacle d'enfants morts. [...] Dans les années qui ont suivi, j'ai trouvé beaucoup plus facile de parler aux ours qu'aux prêtres. "

"Au Vietnam, l'homme était le principal prédateur. SI les angoisses et les souffrances des combats avaient réussi à m'apprendre quelque chose, ce n'était certainement pas l'art de tuer ou de faire la guerre. L'homicide ne pouvais pas être édifiant. Seuls des actes de grâce restaient gravée au plus profond de ma mémoire et resurgissaient maintenant des coins anesthésiés de mon cerveau. Il importait peu de savoir pourquoi. L'acte en lui-même était une transcendance.

Le grizzly irradiait la puissance. Il était pourvu d'une grande force physique et d'un tempérament irritable qui l'autorisaient à attaquer et à tuer chaque fois qu'il en avait envie. Mais, presque toujours, il choisissait de ne pas le faire et cachait son pouvoir derrière des fanfaronnades de dur. C'était le genre de maîtrise de soi qui commandait le respect -- un acte de grâce musculaire."

il observe et partage les comportements de cet animal mythique et prend exemple sur son comportement. De ce profond respect naît une réflexion sur l'importance de la conservation et la nécessité de protéger les habitats naturels des grizzlis contre les menaces de l'activité humaine.

"La façon dont nous nous sommes comportés envers les Indiens, les bisons, les loups et les grizzlys correspond à la manière dont nous avons écrit notre histoire selon des voies convergentes, éclaboussées de sang, qui nous ont conduits où nous en sommes à présent."

En revenant aux sources, l'auteur puise dans les racines profondes du monde la force de croire et de porter à nouveau en lui l'espoir.

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Du même auteur : Marcher vers l'horizon ♥ ♥ ♥ 

Thème du mois : les 50 premiers totems

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La dame aux abeilles de Sue HUBBELL

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Sue Hubbell, après un divorce et une carrière universitaire, décide de se retirer dans une ferme isolée dans les Ozarks du Missouri pour élever des abeilles. Elle raconte comment elle s'installe dans cette nouvelle vie, décrivant les défis et les joies de l'apiculture. Elle développe ainsi une profonde connexion avec la nature et les abeilles, décrivant en détail les cycles saisonniers, les comportements des abeilles, et l'écosystème complexe qui entoure l'apiculture. L'autrice partage aussi des anecdotes sur les interactions sociales des abeilles, leurs rôles au sein de la ruche, et leurs méthodes de communication.

Ce que j'ai aimé :

Au-delà de l'apiculture, La Dame aux abeilles aborde des thèmes universels tels que la résilience, la recherche de sens dans la vie, et l'importance de la symbiose entre l'homme et la nature.

Ce que j'ai moins aimé :

Le livre combine des observations scientifiques sur les abeilles et leurs habitudes avec des réflexions personnelles. J'ai préféré ces dernières aux pages trop scientifiques...

Bilan :
J'avais préféré le texte fondateur Une année à la campagne qui fait partie de mes livres de chevet !
 

Présentation de l'éditeur : Editions Phébus

Du même auteur :

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La fileuse de verre de Tracy CHEVALIER

Publié le par Hélène

♥ ♥

A Murano, la famille de Orsola Rosso travaille le verre depuis des siècles, gardant jalousement ses secrets de fabrication. Mais à la mort de son père, l'entreprise familiale vacille, et bien que les femmes ne soient pas autorisées à toucher le verre, Orsola apprend à fabriquer des perles de verre pour sauver la famille. Elle s'initie au commerce avec le port de Venise, et tente d'éviter les pièges de la négociation, tout comme ceux de l'amour quand Antonio, pêcheur vénitien, rejoint l'atelier Rosso. 

Ce que j'ai aimé :

Tracy Chevalier sait offrir des romans historiques passionnants portés par des héroïnes fortes et indépendantes. Là encore, elle nous invite au cœur du travail fascinant du verre, dans les cités grouillantes de Murano et de Venise. Nous suivons ses pas dans les ruelles de la Sérénissime, traversons la lagune sur ses gondoles légendaires, vibrons aux côtés d'Orsola à la recherche de la perle parfaite, pleurons les malades de la peste, tombons sous le charme du bel Antonio pour sortir enrichis de cette lecture !

Ce que j'ai moins aimé :

Je reste mitigée sur le procédé qui consiste à changer d'époque à chaque chapitre, tout en laissant intacts les personnages qui vivent à Venise et ses îles voisines, sous prétexte que Venise possède son propre espace temps. Les dates se succèdent : 1486 - 1574 - 1631 - 1755 - 1797 - 1915 - 2019. Si cela permet de voir l'évolution de la ville et du commerce au fil des siècles, j'ai trouvé que cela a tendance à casser le fil narratif qui nous immerge dans une époque, une atmosphère, pour nous en éloigner au chapitre suivant et nous plonger finalement à la fin du roman en plein Covid !

Bilan :

Un bel hommage rendu à l'art des perles de verre.

Présentation de l'éditeur : Editions la table ronde 

De la même auteure : Prodigieuses créatures     ;  La dernière fugitive ♥ ♥ ♥ ; A l'orée du verger ♥ ♥ ♥  ; Le récital des anges ♥ ♥ ; La brodeuse de Winchester ♥ ♥ ♥

 

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La prisonnière du désert de Alan LE MAY

Publié le par Hélène

♥ ♥

Au lendemain de la guerre de Sécession, au Texas, les guerres indiennes opposant colons européens puis les gouvernements des États-Unis et du Canada aux peuples nord-amérindiens, font rage. Les massacres s'enchainent dans les deux camps, par représailles, les fermes sont attaquées, pillées, les plus âgés tués et scalpés et les plus jeunes enlevés. C'est cette scène de désolation que découvrent Amos et son neveu Martin de retour d'une expédition contre des voleurs de bétail. Les Comanches ont massacré tout le monde, sauf la petite Debbie et sa sœur Lucy, qu’ils ont enlevées. Les deux hommes partent alors dans une traque sans relâche qui durera plusieurs années pour retrouver les fillettes : "exploit d'endurance, épopée nourrie d'espoir sans illusion, de bravoure sans attente de récompense, d'obstination dépassant les limites de la raison." "Ils continuaient seulement sur leur lancée, jour après jour, parce qu'il y avait toujours un nouvel endroit où aller, où suivre une fois de plus une piste vaguement prometteuse." p 225

Avant de prendre partie pour un camp ou un autre, ce western montre avant tout l'escalade de la violence qui reste sans fin dans ce conflit. Amos, plein de ressentiment est prêt à laisser éclater sa colère pour se venger froidement, parlant même de scalper lui aussi ses ennemis, alors que Martin est plus mesuré, plus humain, peut-être plus idéaliste aussi. Le fin tout en nuances offrira une belle alternative à cette guerre.

Le roman est inspirée d'une histoire vraie, celle de Cynthia Ann Parker, enlevée en 1836 au Texas.

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Thème du mois : adapté à l'écran

La prisonnière du désert est devenu un film culte de John Ford, avec John Wayne au sommet de sa gloire, l’un des plus grands westerns du XXè siècle !

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Floride de Lauren GROFF

Publié le par Hélène

♥ ♥

Lauren Groff déroule ici onze nouvelles placées au cœur de la Floride. Qu'il s'agisse de petites filles abandonnées sur une île par une mère irresponsable, d'un père un peu trop proche des serpents et pas assez de ses enfants, d'une femme isolée dans une maison loin de tout, avec une panthère qui rôde dans les parages, des fantômes qui profitent d'une tempête pour revenir hanter les vivants, tous les personnages semblent perdus dans un monde qui n'est plus à leur mesure. La nature écrasante se déchaine dans une atmosphère poisseuse qui contamine les êtres.

Ce que j'ai aimé :

Deux nouvelles m'ont particulièrement touchée : celle de la femme qui part en Normandie sur les pas de Maupassant, ainsi que la première très mélancolique : une femme arpente le soir les rues de son quartier pour fuir son foyer gangrené, et observe les vies de ses voisins par la fenêtre.

"Parfois dans le silence, je suis témoin de querelles qui ressemblent à de lentes danses, sans musique. C’est incroyable la façon dont les gens vivent, leur désordre, les délicieuses odeurs de cuisine qui portent jusque dans la rue, les décorations de Noël qui peu à peu se fondent dans l’environnement quotidien. "

La nouvelle sur la jeune professeure qui devient sans abri m'a fait penser à l'errance de L'invitée

Ce que j'ai moins aimé :

Ce sont des nouvelles noires, voire désespérées ! La détresse des êtres suinte à chaque page, leur solitude au milieu de la multitude les enserre, et leur mal-être est comme un écho aux tempêtes qui sévissent dans la région. Leurs tempêtes intérieures sont tout aussi dévastatrices...

Bilan :

Restons sur une note optimiste avec ce dialogue entre un homme et sa femme :

« Dis-moi, tu crois qu'il existe encore des gens bien en ce monde ?
Oh oui, a-t-il répondu. Des milliards. Le problème c'est que les méchants font beaucoup trop de bruit. »

Du même auteur : Les furies ♥ ♥ ♥ 

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