Tout ce qui est solide se dissout dans l'air de Darragh McKEON
Prix Lire-L'Express du Premier roman étranger 2015
Plusieurs destins se croisent à l'aube du 26 avril 1986 : Evgueni, un petit pianiste de neuf ans, Maria, sa tante qui travaille à la chaine sur des pièces de voiture, Grigori, un chirurgien dans l'hôpital voisin, et dans la campagne biélorusse, Artiom, un jeune garçon qui observe des phénomènes étranges dans la campagne de cette aube nouvelle. A côté, à Tchernobyl, le réacteur n°4 prend feu... Nul ne sait quelle est la procédure à suivre dans ce cas. Et l'onde de choc s'étend peu à peu...
Ce roman a le mérite de décrire dans les détails les coulisses de la catastrophe de Tchernobyl : les indécisions des uns et des autres, la population ignorante encore, les effets qui se font sentir petit à petit, les médecins démunis face à l'innommable...
Ce que j'ai moins aimé : les personnages ne réussissent pas à être attachants, la description est presque trop documentée, trop chirurgicale à mes yeux. Je n'ai guère été enthousiasmée...
Présentation de l'éditeur : 10-18 ; Belfond
D'autres avis : Télérama
Sur le même thème : le magnifique roman d'Antoine Choplin, La nuit tombée, et la bande dessinée tout aussi belle de Emmanuel Lepage Un printemps à Tchernobyl
Tout ce qui est solide se dissout dans l'air, Darragh McKeon, traduit de l'anglais (Irlande) par Carine Chichereau, 10-18, 456 p., mars 2017, 8.80 euros