La vie du bon côté de HADA Keisuke

Publié le par Hélène

♥ ♥

A vingt-huit ans, Kento vit chez sa mère avec son grand-père. Il a démissionné de son dernier emploi et erre dans la maison, désoeuvré, tout comme son grand -père. Ce dernier se plaint sans cesse, son leitmotiv se résumant à "Je ferai mieux de mourir". Lassé, et par esprit de bienveillance, Kento décide de l'aider à mourir en limitant ses efforts pour l'affaiblir. C'est en s'intéressant à cet être sur la pente descendante que Kento trouvera lui-même le courage de remonter la pente et de se prendre en mains.

"Malgré tout, ce moment quotidien de la journée qu'il consacrait à son grand-père était davantage une source de sérénité que de stress. Il avait beau échouer à ses entretiens d'embauche et ne pas avoir un sou, il se sentait valorisé. Il dormait sur ses deux oreilles, était capable de marcher, de courir même, et de porter des charges lourdes ; quand il tombait malade il guérissait vite. il avait une belle peau aussi. Côtoyer son grand-père lui avait permis de prendre conscience de tout cela."

Si le vieillissement de la population est une tendance mondiale, le Japon est détenteur de la plus longue longévité des pays membres de l'OMS. A travers cette relation particulière qui s'établit entre ce grand-père et son petit-fils, l'auteur s'interroge sur ces questions inhérentes à sa société.  Comment gérer cette longévité, aussi bien personnellement qu'économiquement parlant ? Les systèmes mis en place ne sont pas nécessairement appropriés, certains établissement bafouant allègrement la dignité des personnes âgées.

Mais en faisant le choix de suivre la trajectoire d'un jeune homme et d'un vieillard, l'auteur rappelle aussi que la dignité humaine n'a pas d'âge et que, quelque soit sa situation, l'être humain est responsable de ce qu'il est.

Ce que j'ai moins aimé : un peu répétitif, l'ensemble manque de peps.

 

Présentation de l'éditeur : Picquier

D'autres avis : Jérôme ; Virginie

 

La vie du bon côté, Hada Keisuke, roman traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako, 2017, 148 p., 16.50 euros

 

Merci à l'éditeur.

Publié dans Littérature Asie

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A
Un roman qui me fait de l'oeil.
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G
J'aime souvent le regard des écrivains japonais
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A
un beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.N'hésitez pas à venir visiter mon blog (lien sur pseudo)<br /> au plaisir
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M
Bonjour Hélène, cela fait longtemps... et je te retrouve avec un titre prometteur ( au moins le titre, si ce n'est la lecture :))
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M
Jérôme était plus convaincu...
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J
Le rythme est très particulier mais j'ai beaucoup aimé ce regard sur la vieillesse.
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A
Je l'ai feuilleté et j'ai eu l'impression que ça n'allait pas m'emballer. Peut-être s'il arrive à la bibliothèque.
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