Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan ZWEIG
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« J'ai personnellement plus de plaisir à comprendre les hommes qu'à les juger. »
Alors qu'il séjourne dans une pension de la Côte d'Azur, le narrateur assiste à un scandale : l'une des pensionnaires, femme mariée, s'est enfuie avec un jeune homme qu'elle ne connaissait que depuis une seule journée. Alors que tous la jugent, le narrateur fait preuve de plus de tolérance, ce qui amène une vieille dame anglaise à lui raconter sa propre histoire, qui n'est pas sans rappeler celle de cette fugitive aux prises avec la passion foudroyante.
Le narrateur et ses acolytes nous invitent à réfléchir sur le jugement que l'on peut porter à tort sur les autres, sur la nécessité de comprendre, de connaitre l’histoire avant de condamner hâtivement.
L'histoire elle-même est centrée sur les mouvements spontanés du cœur pas toujours explicables : « Je déclarai que cette négation du fait incontestable qu’une femme, à maintes heures de sa vie, peut-être livrée à des puissances mystérieuses plus fortes que sa volonté et que son intelligence, dissimulait seulement la peur de notre propre instinct, la peur du démonisme de notre nature et que beaucoup de personnes semblait prendre plaisir à se croire plus fortes, plus morales et plus pures que les gens « faciles à séduire ». »
En parlant, la vieille dame se libère peu à peu, elle lègue avec sincérité les échos de sa vie au narrateur qui se contente d'écouter, témoin bienveillant d'une confession pesante. Les sentiments apparaissent dans toute leur pureté et avec leurs contradictions inhérentes, la passion du jeu ou la passion amoureuse menant les hommes et les femmes au-delà de la frontière de la raison...
Un texte court et fort !
Présentation de l'éditeur : Le livre de poche
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