L'assommoir de Emile ZOLA
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Gervaise, une jeune femme de 22 ans a des rêves simples : « travailler, manger du pain, avoir un trou à soi, élever ses enfants, mourir dans son lit... » et ne pas être battue. Malheureusement son premier mari Lantier la quitte, la laissant seule avec deux enfants, Etienne et Claude. Elle se remet en couple avec Coupeau, et tous deux travaillent dur pour sortir de la misère, Gervaise rêvant d'ouvrir sa propre blanchisserie. « Mes personnages ne sont pas mauvais, ils ne sont qu’ignorants et gâtés par le milieu de rude besogne et de misère où ils vivent. »
Mais l'alambic dévore le peuple "Fermez les cabarets, ouvrez les écoles" dira Zola, et de la même façon, l'exploitation subie par les travailleurs les entraine vers une chute inexorable. Tous sont aux prises avec un déterminisme social et héréditaire à l'emprise redoutable.
Dans ce septième tome des Rougon Macquart, Zola s'intéresse à la vie de la classe ouvrière. Le réalisme du tableau donne toute sa force à la dénonciation de la misère du peuple. Pour Zola, « c’est de la connaissance seule de la vérité que pourra naître un état social meilleur ».
« J’ai voulu peindre la déchéance fatale d’une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de l’ivrognerie et de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l’oubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement la honte et la mort. C’est la morale en action, simplement. »
Ce que j'ai moins aimé :
Contrairement à d'autres romans de Zola, j'ai trouvé que celui-ci manquait de lumière, d'espoir, tout est assombri et pousse la pauvre Gervaise vers sa fin (et quelle fin...) !
Présentation de l'éditeur : Folio
Du même auteur : Au bonheur des dames ♥ ♥ ♥ ♥ ; L'oeuvre ♥ ♥ ♥ ♥ ; Germinal ♥ ♥ ♥