La pension des nonnes de Pierre VEILLETET
/image%2F0931533%2F20250102%2Fob_50d084_livreon786.jpg%3F1485280601)
♥ ♥ ♥ ♥
"Aveugle et présomptueux celui qui croit être né dans une ville, ou prétend la forcer. Bienheureux celui auquel, un jour, naît une ville. Alors, tiré de l'exil, il pourra trouver la compassion, dont le besoin prive l'homme de paix et que ne dispensent, par pur caprice, que les cités élues, certaines femmes, et les dieux."
Un Italien amoureux de sa ville Gênes se retrouve contraint de partir pour Hamburg, fuyant ainsi des affaires peu transparentes, il doit y rejoindre une femme. En l'attendant, il erre dans la ville, tentant de retrouver le lien perdu qu'il avait établi avec Gênes. Il s'installe à la pension des nonnes et se fait peu à peu happer par l'atmosphère de Hamburg.
Ce que j'ai aimé :
Ce court roman décrit ces moments de vacances offerts ou subis, ces heures de désœuvrement durant lesquelles le seul sens est d'arpenter les rues de la ville dans laquelle nous sommes. Est-ce que la ville finit par charmer ou vampiriser l'être solitaire perdu alors dans ses méandres ? Le doute plane autour du destin de cet italien, nimbant le roman d'un halo étrange, à l'image de cet être indécis.
Une belle découverte !
Prix François-Mauriac 1986.
Présentation de l'éditeur : Arléa