A l'ombre de Winnicott de Ludovic Manchette et Christian Niemiec
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En 1934, Viviane Lombard arrivé dans le Sussex en Angleterre pour devenir préceptrice du jeune George, un enfant aveugle. Celui-ci loge au manoir de Winnicott entouré de son père Archibald, archéologue passionné, et de sa mère Lucille, très protectrice. Alors qu'elle apprend à connaitre son jeune élève, Viviane ne tarde pas à se rendre compte que des phénomènes étranges ont lieu dans le manoir, comme si une présence invisible rôdait dans l'ombre.
Ce que j'ai aimé :
La relation entre Viviane et George se conforte peu à peu, la préceptrice donne plus de liberté à cet enfant habitué à vivre dans un cocon, même si ses méthodes éducatives ont tendance à faire grincer les dents. Elle prône une éducation moderne, centrée sur la découverte du monde directe plutôt que dans les livres. Elle refuse l'hypocrisie et dit la vérité sur le monde qui entoure le jeune enfant. Une belle relation se noue entre eux deux.
Ce que j'ai moins aimé :
Au début de ma lecture, j'ai été désarçonnée par ces évènements surnaturels, qui me semblaient rajoutés de façon artificielle à l'intrigue, juste dans l'intention d'imiter les classiques du genre gothique. Néanmoins, peu à peu, j'ai appris à composer avec ces présences dans l'ombre, le doute quant à une présence fantomatique amenant une tension entre la psychologie des personnages et ce qu’ils projettent sur leur environnement. L’idée d’une « présence invisible » fonctionne à la fois comme un élément surnaturel potentiel et comme une métaphore pour les traumatismes, secrets ou tensions sous-jacents des uns et des autres. Finalement ces présences trouvent leurs places dans le roman.
Bilan :
Un roman captivant, alliant une atmosphère gothique à des personnages profondément humains, le tout servi par une écriture immersive et sensible.
Du même auteur : Alabama 1963 ♥ ♥ ♥ ♥ ; America's ♥ ♥ ♥