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bande dessinee etrangere

Trop n’est pas assez de Ulli LUST

Publié le par Hélène

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♥ ♥

  Prix Révélation du festival d’Angoulême 2011

  

L’auteur :

 

Ulli Lust est une auteure de bande dessinée autrichienne. Trop n’est pas assez est un album autobiographique.

 

L’histoire :

 

Au cours de l’été 1984, deux jeunes punks autrichiennes, Ulli et Edi, décident sur un coup de tête de partir pour l’Italie, sans papiers d’identité, avec pour seul bagage leur sac de couchage et les vêtements qu’elles ont sur le dos. Leur périple durera deux mois, et les mènera de Vienne à Naples, en passant par Vérone et Rome, pour terminer en Sicile.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Qui n’a pas rêvé de tout plaquer l’espace de quelques mois pour partir à l’aventure et découvrir la VRAIE vie comme Ulli…

 

« - Je suis ravie d’être enfin dehors ! Dans la vraie vie !

Longtemps j’ai eu l’impression que je ne la connaissais que par les livres ! Enfin je la vis ! Je fais ce que je veux, et personne ne me donne d’ordres. Voilà !

-          Et tu veux quoi ? Picoler, fumer et glander ?

-          Ces dernières semaines, dans la rue, j’ai plus appris que dans tous les ce que j’ai pu lire ces dernières années. Je veux voyager ! je veux tout essayer ! Si je devais rester immobile, j’exploserais d’impatience ! » (p. 214)

 

Ulli Lust nous offre son expérience brute, sans fioritures, elle ne nous épargne ni le froid, ni la faim, ni les hommes toujours plus insistants, ni la drogue, ni le sexe, ni le sordide. Si bien que finalement, on est bien heureux de ne pas avoir tenté cette expérience… Derrière les scènes de sexe et de drogue se cache une grande solitude parfaitement rendue par l’auteur. Les personnages sont  à la recherche d’une liberté qu’ils paient très chère et qui souvent se trouve mâtinée de tristesse et d’ennui. Si cette expérience aura permis à Ulli de mûrir, elle laissera aussi des traces violentes et irréversibles en elle.

 

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Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Ce sont de remarques sur l’objet en lui-même : les dessins en noir et blanc et la police minuscules fatiguent les yeux. L'album dégage une odeur très forte dûe sans doute à l'encre.

 

 

D’autres avis :

 

Blogs : Choco

Presse : Télérama

 

Trop n’est pas assez, Ulli LUST, Traduit de l’allemand par Jörg Stickan, Editions Ca et Là, novembre 2010, 463 p., 26 euros

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Les nombrils de DELAF ET DUBUC

Publié le par Hélène

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   ♥ ♥

 

 Les auteurs :

 

Maryse DUBUC est une scénariste de bandes dessinées québécoise. Son compagnon Marc DELAFONTAINE est quant à lui dessinateur.

 

L’histoire :

 

Cette BD raconte la vie de Karine, une gentille maigrichonne naïve mais aussi imprévisible, de Jenny, une adolescente magnifique mais pas très intelligente, et de Vicky, une fille manipulatrice et prétentieuse.

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 Ce que j’ai aimé :

 

-          Cette bande dessinée a la légèreté requise pour aborder les comportements souvent déroutants des adolescents. Les deux pestes sont détestables à souhait avec leurs tenues provocantes et leur superficialité flagrante, Karine, la véritable héroïne est affligeante tant elle est gentille et naïve, mais elle évolue favorablement au fil des Bd, et apprend dans le tome 4 à dire NON, John John est juste assez troublant pour intriguer, bref cette galerie de personnages cocasses sont assez proches de nous ou de nos enfants pour qu’on leur prête attention le temps de la lecture.

 

-          Les dessins sont très colorés, apportant ainsi encore davantage de vivacité à l’ensemble.

  

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Les histoires auraient pu être plus drôles encore et plus profondes certainement, mais l’ensemble reste très honorable…

 

Vous aimerez aussi :

 

Aya de Yopougon de Marguerite ABOUET et Clément OUBRERIE tome 1

 

Le site internet : http://www.lesnombrils.com/

 

 

Les nombrils, DELAF et DUBUC, Dupuis, 2006-2010, 10.45 euros le tome

 

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Cinq mille kilomètres par seconde de Manuele FIOR

Publié le par Hélène

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♥ ♥

 Fauve d’or du meilleur album Angoulême 2011

  

L’auteur :

 

Manuele Fior est un auteur de bandes dessinées et illustrateur italien. 

 

 L’histoire :

 

Lucia et sa mère emménage en face de chez Piero. L’adolescent tombe rapidement amoureux de sa mystérieuse voisine et aux côtés de son ami Nicola, il tente de la séduire. Plusieurs années plus tard, nous retrouvons la jeune étudiante italienne en Norvège et le jeune homme en Egypte. Leur relation s’est interrompue, mais séparés, ils n’en continuent pas moins à penser l’un à l’autre…

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Les ellipses temporelles jettent sur l’histoire des deux protagonistes un voile nébuleux que le lecteur lève peu à peu, au fil des pages. On retrouve Lucia et Piero à des moments-clés de leur vie, dans de courtes séquences significatives, mais leur passé reste seulement suggéré. Lucia semble particulièrement prisonnière des entrelacs du temps et des regrets qui parfois se forment au détour d’une déception.

 

-          Les aquarelles traduisent admirablement la nostalgie flottant insidieusement au-dessus des personnages.

 

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-          Cinq mille kilomètres par seconde est aussi le portrait d’une génération : celle de trentenaires qui se cherchent, partent à l’autre bout du monde sur un coup de tête, plutôt que d’affronter des situations complexes, induisant ainsi des choix souvent irréversibles.

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« Cela fait vingt ans que je travaille en Egypte. J’ai consacré plus de temps à cette terre et à ses habitants qu’à ma famille. Hassan me dit souvent que je devrais retourner à la maison. Je lui réponds que je me sens libre ici que je suis heureux. Vous savez ce qu’il me répond ? Que ce n’est pas une question de liberté ou de bonheur. Mais de faire le bon choix. Vivre loin de chez soi, ce n’est pas normal. Abandonner sa demeure n’est pas un bon choix. Nous ne serons jamais vraiment d’ici. Mais en partant, nous avons aussi cessé d’appartenir à l’endroit que nous avons quitté. Nous serons toujours des étrangers ici et avec le temps nous le devenons également aux yeux de ceux que nous aimons. Nous croyons être libres. En vérité nous sommes des exilés, des âmes égarées. Faites le bon choix tant que vous le pouvez encore. »

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Cet album met en scène une vision très désabusée, désenchantée de la vie et du couple.

 

Vous aimerez aussi :

 

Aya de Yopougon de Marguerite ABOUET et Clément OUBRERIE tome 1

 

Cinq mille kilomètres par seconde, Manuele Fior, traduit de l’italien par Nicolas Elmer Mathieu et Christophe Gouveia Roberto, Atrabile, janvier 2010, 19 euros

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Poulet aux prunes de Marjane SATRAPI

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥

Prix du meilleur album au festival d'Angoulême en 2005

 

L’auteur :

Marjane Satrapi est une auteure de bandes dessinées d’origine iranienne. Poulet aux prunes devrait sortir au cinéma en octobre 2011, adapté par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud.

L’histoire :

Un beau jour, Nasser Ali retrouve son tar cassé. Il a beau chercher un nouveau tar qui serait à la hauteur de l’ancien, rien n’y fait, les sons qu’il compose que les nouveaux tars restent discordants. Désespéré car la musique est toute sa vie, Nasser Ali décide de se laisser mourir.

Ce que j’ai aimé :

-          Marjane Satrapi analyse très finement les rapports humains, et l’histoire qu’elle nous offre ici reste universelle : un amour contrarié, un mariage convenu sans sentiments, un désespoir sans fond qui fait son lit de l’insatisfaction des uns et des autres…

 

-          Le point de vue adopté est celui de Nasser Ali mais à travers ses souvenirs et ses points de vue, un portrait en creux s’ébauche : celui d’un homme qui fait payer ses erreurs à ses proches et ne comprend pas que ceux-ci lui en veulent, un homme incapable de pardonner, un homme égoïste désespérément replié sur lui-même…

 

-          Une belle interrogation sur l’art transparaît en filigrane : faut-il être désespéré pour être doué ?

« Pour le commun des mortels, être musicien ou être clown, c’est du pareil au même. Ne t’en fais pas mon petit. Dis-toi que tu vis une véritable histoire d’amour. Mais bien sûr. As-tu déjà vu quelqu’un écrire un poème sur la femme qu’il a épousée et qui l’engueule quatre fois par jour ? Crois-tu que si Roméo et Juliette avaient fait six gosses ensemble, on aurait écrit un livre sur eux ? Tu souffres ! C’est pour ça que tu joues si bien maintenant ! « 

Ce que j’ai moins aimé :

-          Le désespoir de cet homme que rien ne sauve imbibe la bande dessinée d’une teinte très sombre.

Vous aimerez aussi :

Du  même auteur : Persépolis de Marjane SATRAPI

 

Poulet aux prunes, Marjane SATRAPI, L’association, 2007, 14 euros

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Là où vont nos pères de Shaun TAN

Publié le par Hélène

                                          laOuVont

  ♥ ♥ ♥ ♥ 

  Prix du meilleur album au festival d'Angoulême en 2008

    

L’auteur :

 

Shaun Tan est un auteur australien de bandes dessinées.

 

L’histoire :

 

Un homme quitte sa femme et sa fille pour s’embarquer vers un pays inconnu. Là-bas, tout lui est étranger et son adaptation n’est pas aisée dans un premier temps. Il va rencontrer d’autres émigrés, qui comme lui doivent s’adapter à l’ailleurs.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Là où vont nos pères est un album magnifique, et particularité originale, il est entièrement muet. Seuls les superbes dessins dans les tons sépia rendent compte de l’histoire émouvante de cet homme plongé dans un univers qui lui est totalement inconnu. Le trait des dessins sont  tellement précis qu'il m'est arrivé de me demander s'il ne s'agissait pas de portraits photographiques plutôt que de dessins... L O VO~1 

-          La façon de peindre ce monde incompréhensible aux yeux d'un étranger est elle aussi très originale : l'homme évolue aux côtés de créatures étranges, inconnues, et les moeurs de ses contemporains sont plus qu'intrigants. L'univers fantastique, onirique ainsi créé est déconcertant, fascinant... 

 

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- Une merveille à découvrir sans tarder...

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Quelquefois le dessin est resté hermétique à ma compréhension, l’auteur voulant sans doute faire ressentir au lecteur le trou noir devant lequel se tiennent certains étrangers face à un pays si différent du leur.

 

Vous aimerez aussi :

  

Le site officiel de Shaun Tan

 

Là où vont nos pères, Shaun TAN, Dargaud, mars 2007, 120 p., 15.95 euros 

 

 Ils l'ont lu : Keisha, Laurent, Théoma

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Broderies de Marjane SATRAPI

Publié le par Hélène

                                                        broderies

 ♥ ♥ ♥ ♥

« Laisse-la se ventiler le cœur. Il n’y a rien de mieux que de parler. »

« Et ainsi nous débutions une longue séance de ventilation du cœur. »

 

L’auteur :

 

Marjane SATRAPI est une auteur de bande dessinée française d’origine iranienne. Elle publie Broderies en 2003, après la publication de Persépolis.

 

L’histoire :

 

Il s’agit d’une bande dessinée mettant en scène des femmes iraniennes qui, à la fin d'un repas, préparent le thé et desservent la table à l'écart des hommes, qui eux font la sieste. Elles peuvent donc parler librement de ce qui leur tient à cœur (le sexe, l'amour, mais pas seulement), loin des clichés sur les femmes soumises du Moyen-Orient.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          C’est un album doté d’une liberté de ton très humoristique. Les sujets abordés sont plutôt graves (notamment la condition des femmes en Iran, les mariages forcés, la virginité) mais Marjane Satrapi leur instille son humour caustique si bien que l’ensemble paraît léger.

-          Ces femmes apparaissent comme des femmes fortes, capables de résister au plus retors des hommes. Comme le dit justement le grand-père de Marji à la fin du volume : « Quand le serpent vieillit, la grenouille l’encule. »

 

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  Elles ont une vision très juste du mariage, même si au fond de leur âme elles continuent de croire en l’amour…

 

« Je n’ai jamais vraiment compris comment c’était possible de se marier trois fois. Moi, un seul mariage m’a suffit pour me rendre compte que vivre avec un homme était impraticable ! 

 

- Marjane Satrapi nous offre un petit bijou d’intelligence et d’humour

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Rien.

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : Persepolis

  

Broderies, Marjane SATRAPI, L’association, 2003, 15 euros

 

D’autres avis : Papillon, Damien (Onirik.net)

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Blacksad de DIAZ CANALES et GUARNIDO

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

 

« Pour moi l’enfer c’est le néant. Un endroit sans mes amis, sans musique, sans paroles qui stimulent l’imagination, sans beauté qui exalte les sens. »

 

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Les auteurs :

 

Juanjo Guarnido est un dessinateur espagnol qui travaille beaucoup dans le domaine de l’animation

Juan Diaz Canales est un scénariste de bandes dessinées espagnol. Il travaille également pour la télévision.

 

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Tome 1 « Quelque part entre les ombres »

 

 « Blacksad » est une très belle bande dessinée mettant en scène un chat détective. Il s'agit ici de sa première enquête qui le mène vers l'univers de la mafia et de la corruption. Bel hommage aux romans ou films noirs des années 30 ou 50, cette BD réussit à recréer un univers sombre et intense. Les réflexions sont fines et intelligentes, l'ensemble est bien rythmé, nous avons là une BD incontournable...

 

L’histoire :

 

Blacksad est un détective privé qui se retrouve cette fois-ci devant le cadavre d'une ancienne petite amie. Par respect pour sa mémoire il va chercher à découvrir qui a pu perpétuer un tel meurtre. Il va alors plonger dans le passé de la jeune femme et rencontrer ses fréquentations pas toujours très fréquentables...

 

Mon avis :

 

 « Blacksad » est une série de Bd policière mettant en scène des animaux changés en hommes. Blacksad est un chat noir au museau blanc, rusé et romantique. Souvent les personnages ont les qualités des animaux qui les représentent.
Chaque tome présente une nouvelle enquête de Blacksad, dans l'univers du New York des années 50. On pense à Chandler, Irish, à tous ces auteurs de romans noirs sachant si bien rendre une atmosphère policière intense.

 

Les dessins sont très précis, les animaux admirablement bien dessinés. L'utilisation de l'aquarelle apporte une touche plus douce à cet univers sombre et violent. Les couleurs sont utilisées avec talent pour rendre au mieux cette atmosphère de roman noir des années 50. L'ensemble est très harmonieux.

 

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Tome 2 « Arctic-nation »

 

L’histoire :

 

Blacksad, le chat détective, se livre ici à une nouvelle enquête : dans le quartier interlope de « The Line », miss Grey l'institutrice demande à Blacksad d'enquêter sur la disparition d'une fillette. Aidé par un journaliste Weekly, notre héros va mener son enquête, plongeant au coeur d'un quartier et d'une organisation profondément raciste.

 

Les problématiques abordées dans ce tome tournent autour du racisme avec une allusion au Ku Klux Klan.

 

Mon avis :

 

La deuxième enquête du chat enquêteur est plus fouillée que la première, plus travaillée, brouillant les pistes. Le thème est également plus grave puisqu'il s'agit du racisme et de ses organisations sophistiquées. L'action est plus rythmée, les réflexions de Blacksad passant au second plan.

Les animaux sont dessinés de façon très fine, chaque détail est travaillé. Ce tome met en scène de nombreux animaux blancs tels que le renard blanc, la fouine, l'ours blanc... Ceux-ci s'opposent aux animaux sombres dans une réaction nazie. En harmonie avec le scénario, la neige tombe, travestissant la ville de blanc. Les dessins de la ville sous la neige sont magnifiques, le plus beau étant le dessin final montrant New York vu de haut avec la voiture rouge de Blacksad filant vers d'autres aventures.

 

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Tome 3 « Ame rouge »



L’histoire :

 

Blacksad travaille désormais pour Hewitt Mandeline en tant que garde du corps et encaisseur. Il est basé à Las Vegas, mais une lubie de son patron le ramène à New York. Il en profite pour assister à une conférence d’Otto Lieber un ancien de ses professeurs auquel il est attaché. Quand il apprend que son ami est menacé, il décide de le protéger et d'enquêter sur les motivations de ses ennemis.

 

Mon avis :

 

Le personnage de Blacksad prend ici de l'épaisseur au travers d'une histoire d'amour peu simple.
Mon seul bémol tient pour cet opus à l'abondance de thèmes et à leur complexité (le nazisme, le communisme, le maccarthysme, la science à cette époque et notamment la fabrication de la bombe H...)

 

Les personnages sont nombreux si bien qu'on ne sait pas toujours de qui on parle. Néanmoins l'histoire avec la belle Alma rachète ces petites dérives.

 

L'illustration est très fine, comme d'habitude, après le blanc de l'opus précédent, c'est cette fois-ci le rouge qui est à l'honneur (un des thèmes est en effet le communisme). Les clairs obscurs sont à l'honneur avec de formidables effets d'ombres rasantes. Les animaux dessinés sont toujours plus nombreux et détaillés, en adéquation parfaite avec leur caractère ou attributs. Les scènes sensuelles sont elles aussi très réussies.

 

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Tome 4 « L’enfer, le silence »

 

L’histoire :

 

Dans l’ambiance particulière de La Nouvelle-Orléans, en pleine célébration de mardi Gras, John Blacksad enquête sur la disparition de Sébastian, un pianiste de jazz consommateur de drogues. Son producteur, un certain Faust, s’inquiète de son sort mais aussi des conséquences que sa mort ne manquerait pas d’entraîner sur l’avenir de sa maison de disques.

 

Mon avis :

 

Ce tome 4 est un très bel opus bercé par un jazz triste et mélancolique. Pour cette raison, je pense qu’il est mon préféré. La violence est moins présente, la noirceur lui succédant en se parant de ses atours abandonnés. Condensé, ramassé, il dit l’essentiel en quelques planches et peint la détresse d’êtres humains perdus dans ce monde aux allures de carnaval…

Les auteurs rendent un bel hommage à la Nouvelle-Orléans : « sa musique et son âme imprègnent chaque recoin de cette histoire » (JDC et JG)

 

 

 

Je remercie l’éditeur pour m’avoir permis de découvrir le 4ème opus…

 

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Blacksad, Diaz Canales et Guarnido, Dargaud, 13.50 euros environ par tome

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Persépolis de Marjane SATRAPI

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ ♥

Une bande dessinée  devenue indispensable...

 

L’auteur :

Marjane Satrapi est une auteur de bandes dessinées française d'origine iranienne. Elle publie les quatre tomes de Persépolis entre 2000 et 2003 et obtient un beau succés et qu'elle adaptera au cinéma en 2007 avec l'aide de Vincent PARONNAUD.

 

L’histoire :

 

Persepolis est une jeune enfant que nous rencontrons pour la première fois en 1978, à Téhéran, où elle vit. Nous allons la regarder grandir, portée par les évènements politiques (la chute du Chah, la République islamique, la guerre contre l'Irak...). En grandissant, sa verve va poser quelques problèmes dans ce régime dictatorial, aussi, ses parents vont-ils l'envoyer pour quelque temps en Autriche.

 

Ce que j’ai aimé :

-       Marjane Satrapi se sert des dessins de bandes dessinées en noir et blanc pour peindre l'horreur d'un régime dictatorial. Heureusement, la verve et l'humour du texte permettent d'alléger cette œuvre grave si réelle. Souvent, le spectateur rit aux réflexions de l'enfant ou de la jeune femme. Il fallait cela pour supporter la réalité décrite et pour écouter cette histoire jusqu'au bout. Tout est dit subtilement et sans pathos inutile. C'est une bande dessinée marquante, inoubliable.

-       La jeune Persepolis est très attachante : enfant qui n'a pas sa langue dans sa poche, elle est douée d'une intelligence qui lui fait comprendre intensément ce qui se passe autour d'elle. C'est un personnage grave et drôle à la fois et qui connaîtra des années noires lors de son éloignement en Autriche.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-       Rien

 

Vous aimerez aussi :

 

Le photographe de Emmanuel GUIBERT

 

 

Persépolis, Marjane SATRAPI, L’Association, 14 euros

 

D'autres avis chez Papillon, Théoma, Sylde

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Aya de Yopougon de Marguerite ABOUET et Clément OUBRERIE tome 1

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ ♥

Une bande dessinée africaine fraîche et intelligente.

« Je vais gazer avec Bintou au « Ca va chauffer ». Tu veux venir ? »

 

Les auteurs :

Marguerite ABOUET est ivoirienne. Elle vit actuellement en France et est assistante juridique dans un cabinet d’avocats.

Le dessinateur Clément OUBRERIE est français.  Il voyage beaucoup, illustre de albums jeunesse et a cofondé un studio d’animation, La Station.

L’histoire :

Aya vit dans le quartier de Yopougon et contrairement à ses amies Bintou et Adjoua, elle préfère étudier pour devenir médecin plutôt que de courir les garçons et les maquis.

Ce que j’ai aimé :

-          L’ambiance du pays si bien rendue grâce aux dialogues vifs  et au vocabulaire de là-bas. Vous aussi, allez décaler dans les maquis et déguster des allocos aux cotés des gazelles…

-          L’humour,  comme dans cette scène dans laquelle le père rentre saoûl et vient vérifier la présence de ses enfants dans leurs lits en comptant les pieds « Un pied… Deux pieds… Ca fait une personne… » (p.14)

-          Les sujets graves qui se cachent subtilement derrière les histoires légères proches des novelas brésiliennes à la mode là-bas. Affleurent des questions comme les grossesses impromptues, les études que les parents poussent à faire, ou pas, les pères souvent absents…

-          Le dessin coloré rend hommage à la beauté de ce pays dynamique.

-          Le bonus ivoirien : on y apprend les expressions typiquement ivoirienne, mais aussi à rouler des fesses, ou encore à concocter une sauce arachide (appelée aussi « aller-retour »).

Ce que j’ai moins aimé :

-          Le prix de la BD : 15 euros

-          Je pense que c’est avant tout une BD destinée aux femmes…

 

Aya de Yopougon, Marguerite ABOUET et Clément OUBRERIE, Gallimard BD, 2005, 15 euros

 Kathel et Sylde en parlent aussi.

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