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bande dessinee etrangere

Nuit tombante de BALADI

Publié le par Hélène

                                            nuit-tombante.gif

♥ ♥

Un album intrigant...

 

L’auteur :

Révélé par le mensuel suisse Sauve-qui-peut, Baladi est l'auteur de nombreux ouvrages publiés par AtoZ, B.ü.L.b comix, Mosquito, Delcourt, Atrabile, L'Association, 6 pieds sous terre ou Drozophile. Maints autres de ses récits sont en outre parus en auto-édition et dans diverses revues, dont Psikopat Jade ou Bile noire. (Présentation de l’éditeur)

 

L’histoire :

Que feriez-vous si une belle inconnue vous abordait dans la rue pour vous proposer un petit boulot, porter ses courses? Dada, lui, se surprend à accepter. Il n'est pas au bout de ses surprises. La nuit promet d'être longue. Baladi revisite ici un genre qui lui est cher, le conte, en adaptant une des histoires narrées jadis, dit-on, par une certaine Schéhérazade. Ce troisième album édité par la Cafetière inaugure une série. (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

L’atmosphère de récit est teintée de mystère. Dada suit une belle brune jusqu’à chez elle pour porter ses courses. Il y rencontre deux autres belles jeunes femmes qui lui proposent de partager leur repas. Intrigué, fasciné aussi sans doute par ces femmes étranges, Dada accepte leur invitation et plonge alors dans un univers à la fois fascinant et inquiétant. Fascinant parce que ces femmes semblent libérées, prêtes à jouir de tous les plaisirs de la vie dans l’opulence, mais inquiétant car elles ont aussi des mœurs étranges, inexplicables. Que font ces femmes dans cette riche demeure ? Qu’y a t-il dans le coffre qui trône au milieu du salon ? Pourquoi invitent-elles des hommes à dîner?

Baladi nous plonge dans un univers onirique embrumé, influencé par les contes orientaux. Enivré par tant de mystère, le lecteur, tel les compagnons de Shéhérazade est impatient de connaître la suite du récit…

 

Ce que j’ai moins aimé :

Ne pas avoir la suite sous la main…

nuittombante_1.jpg

 

Nuit tombante, BALADI, La cafetière, 2004, 60 p. 12 euros

 

Top-BD-des-blogueurs-v3

BD Mango bleu

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Ghost world de Daniel CLOWES

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

 

L’auteur :


Daniel Clowes est un auteur de bandes dessinées américain.

Il étudie le dessin de manière plutôt académique au Pratt Institute de Brooklyn mais se considère comme un autodidacte. Ne trouvant pas de travail à New York, il rentre à Chicago et fait ses véritables débuts d'auteur de bandes dessinées dans Love and Rockets n° 13 en 1985. En 1986, il publie son premier comic book chez Fantagraphics Books, Lloyd Llewellyn (6 numéros), qui sera suivi de Eightball (1989), qui paraît toujours et dans lequel seront prépubliées toutes les histoires à présent reprises en albums. Son dessin précis, ses ambiances fifties, ses allers-retours constants entre thèmes intimistes, fantastique, science-fiction, auto-fiction, etc., sont sa marque de fabrique. Dan Clowes est proche d’Adrian Tomine dont il est l'influence majeure.

Avec Ghost World ( adapté au cinéma) il détient le record des ventes de son éditeur, Fantagraphics Books (100 000 exemplaires). Il a remporté plusieurs prix pour son travail, notamment des Harvey Awards en 1997 et 2005 pour le scénario de Eightball. (Source : Babélio)

 

L’histoire :

Dans une petite ville des États-Unis, deux copines coincées entre la fin de l'adolescence et les premiers temps de l'âge adulte cherchent un sens à leur existence. Au long de leurs journées où il ne se passe pas grand-chose, elles oscillent entre l'envie de partir pour changer de vie et l'attachement à un quotidien banal auquel elles ont du mal à s'arracher. Histoire complète en 1 volume.

 

Ce que j’ai aimé :

Ghost world est un monde étrange, comme suspendu, dans lequel évoluent deux adolescentes, Enid et Rebecca. ghost-world.3.jpgElles croisent des êtres faméliques, des fantômes auxquels elles attribuent des vies hors normes.  corps qui se meuvent dans un monde fantôme trErrant de cafèts minables en cafèts minables, elles s’ennuient à deux dans cet interstice difficile placé entre l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte. Le portrait de ces adolescentes sonne étonnamment  juste, loin des  stéréotypes :

« Par exemple, je n’ai jamais vu un film avec de vraies filles. Au cinéma, les femmes jouent le plus souvent des rôles stéréotypés… La bosseuse à lunettes qui n’a pas de chance avec les hommes ou la garce vulgaire… Ce sont des stéréotypes à qui on n’attribue jamais une personnalité complexe ou bien constituée de multiples facettes. » ( extrait d’une interview  parue dans « Dangerous Drawings » )

Pour elles, les apparences sont primordiales, elles cherchent leurs styles, elles traquent leur identité, dans le dégoût d’elles-mêmes. 

« Avant mon projet d’aller à la fac, j’avais la secrète intention de ne rien dire à personne, de monter dans un bus et d’aller m’installer dans une ville au hasard, pour y devenir cette personne complètement différente…

-          Et puis ?

-          Et puis ne pas revenir tant que je ne serais pas totalement devenue cette personne. J’y pensais tout le temps.

-          Je ne comprends pas…

-          C’est parce que tu ne te détestes pas tout à fait. »

 Elles éprouvent des  sentiments indistincts, éprouvant de la difficulté à définir lesdits sentiments.  Seule leur amitié perdure. Puis la vie passe et chacun suit sa route, et la complicité d'hier s'effrite sans que l'on sache vraiment pourquoi. La vie file... 

 

Ce que j’ai moins aimé :

-          Rien.

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Ghost world, Daniel Clowes, traduction Sidonie Van Den Dries, Vertige graphic, 2010, 14 euros

 

BD Mango bleu

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Elmer de Gerry ALANGUILAN

Publié le par Hélène

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  Prix Asie de la Critique 2011, décerné par l’ACBD

Prix Quai des Bulles - Ouest France Saint Malo 2011

  

L’auteur :

 

Né en 1968 à San Pablo City (Philippines), Gerry Alanguilan a un diplôme d’architecte, mais il a passé les dix-sept dernières années à faire de la bande dessinée. Il est connu aux Philippines pour ses créations Wasted, Humanis Rex ou encore Elmer. Il travaille fréquemment pour des éditeurs américains, et notamment Marvel, DC Comics ou encore Image, en tant qu’encreur de nombreuses séries, comme X-Men, Fantastic Four, Wolverine, Superman ou Batman. Gerry vit à San Pablo, dans la province de Laguna, aux Philippines.

 

L’histoire :

 

Octobre 2003. La vie de Jake Gallo est un enfer : il n'arrive pas à trouver de travail, son père vient de faire une crise cardiaque, son frère Freddie est devenu une star du cinéma; mais le plus difficile à avaler, ce sont les frasques sentimentales de sa soeur May, qui s'est mise en tête d'épouser... un humain. Car les Gallo, comme les autres poules et coqs du monde entier, sont subitement devenus conscients en 1979, au grand désarroi de l'espèce humaine. Suite au décès de son père, Jake va découvrir l'histoire de sa famille et de ce dernier, Elmer, qui appartient à la première génération de poulets à avoir dû apprendre à cohabiter avec les hommes. (Présentation Babélio)

 

Mon avis :

 

La couverture de cette Bd atypique m’a attirée dans un premier temps. Puis j’ai été déçue en l’ouvrant en découvrant les illustrations en noir et blanc, aux traits fins et pluriels. Mais en le refermant aujourd’hui, je dois avouer que je comprends l’absence de couleurs qui n’aurait fait qu’apporter davantage de violence à une Bd déjà marquée par un thème dur.

 

Le rapport entre les hommes et les poulets est empreint de combats et de sang versé. L’intolérance, le  racisme, l’exclusion sont les thèmes phares de cet album pessimiste.

 

« C’est notre histoire. A tous. Et c’est important de ne pas l’oublier. » (p. 157)

 

Néanmoins, je n’ai pas adhéré à cette lecture, dérangée par les dessins, par cette lutte sans fin, par ces gouttes de sang omniprésentes à chaque page, par cette agressivité latente étouffante. Il m’a manqué une bulle d’air, de poésie, une touche de couleur, d’espoir dans laquelle m’évader…

 

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Vous aimerez aussi :

 

Blacksad

 

 D’autres avis :

 

Mo’ ; Télérama 

   

"Gerry Alanguilan signe ici une parabole aussi déroutante qu’absolument bouleversante : le rejet, puis la reconnaissance des « poulets parlants » renvoie aux épisodes de ségrégation raciale qui ont émaillé l’histoire de l’humanité... Ce récit intelligent révèle un auteur accompli." 20 Minutes

 

« Coulé dans une chronique familiale parfois sentimentale, le conte violent de Gerry Alanguilan, dessiné dans un noir et blanc précis et réaliste, gagne son pari : prendre un sujet sérieux par l’absurde, pour mieux en atteindre l’universalité. » Fluctuat.net

 

« Si vous êtes avides de romans graphiques sortant de l’ordinaire, précipitez-vous sur Elmer. C’est une des plus belles surprises de cette fin d’année. » Bodoï

 

Elmer, Gerry Alanguilan, Ca et là, novembre 2010, 144 p. en noir et blanc, 14 euros

 

 

Top-bd-2012-copie-1

 

 BD du mercredi de Mango 1

 

 

 

 

                                                                                                                                                                                  09/20

 

 

 

 

 

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Paul à la campagne de Michel RABAGLIATI

Publié le par Hélène

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♥ ♥

  

 L’auteur :

 

Michel Rabagliati est né en 1961 à Montréal où il a grandi dans le quartier Rosemont. Après s'être intéressé un moment à la typographie, il étudie en graphisme et il travaille à son compte dans ce domaine à partir de 1981. Puis, il se lance sérieusement dans l'illustration publicitaire en 1988.  Depuis 1998, ses bandes dessinées révolutionnent le 9e art québécois. Avec ses six livres, Michel Rabagliati est devenu une figure incontournable de la bande dessinée d’ici.  En 2007, l’auteur s’est vu décerner une Mention spéciale pour l’ensemble de son œuvre par le Prix des libraires du Québec.

 

L’histoire :

 

Il s'agit de deux histoires du jeune Paul : « Paul à la campagne » et « Paul apprenti typographe ».

Dans le premier cas, le narrateur retourne en vacances sur les lieux de son enfance et se souvient de sa jeunesse. Les flash-back sont nombreux, et aussi liés au présent, par la présence d’Alice, la fille de Paul.
La partie "typographique" relate la visite de Paul jeune à l'imprimerie où travaille son père, avec des découvertes et des moments d'extase. (Présentation Babélio)

 

Ce que j’ai aimé :

 

Il s’agit là d’un album à l’atmosphère nostalgique, douce et ouatée assez confortable. Les souvenirs d'enfance se superposent sur le présent de Paul qui nous décrit alors un monde tendre au creux de son enfance et de son adolescence.

 paul à la campagne 2

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Trop court.

-          Peu marquant.

-          J’ai franchement moins aimé « Paul apprenti typographe » qui m’a ennuyée…

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : Toute la série 

 

Paul à la campagne, Michel Rabagliati, La Pastèque, 1999, 48 p., 11 euros

 

BD du mercredi de Mango 1

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Chroniques birmanes de Guy DELISLE

Publié le par Hélène

                                         chroniques birmanes

♥ ♥

 

L’auteur :

 

Guy Delisle est un auteur de bande dessinée québécois. Après des études d'animation au Sheridan College de Oakville (Ontario), il travaille dans différents studios à travers le monde, Canada, Allemagne, France, Chine, Corée du Nord, Réunion, Jérusalem. Ses expériences de superviseur d'animation en Asie fourniront ainsi matière à deux albums autobiographiques, Shenzhen en 2001 et Pyongyang en 2003. Paru en 2007, Chroniques birmanes relate un séjour d'une année qu'il effectue à Rangoon où il suit son épouse, expatriée de Médecins sans frontières. Quatre ans plus tard paraît Chroniques de Jérusalem qui relate l'année 2008-2009 passée par la famille en Israël Il a en particulier vécu en direct l'opération Opération plomb durci à Gazaen décembre 2008.

 

L’histoire :

 

Guy Delisle a suivi sa compagne durant 14 mois en Birmanie alors qu’elle y collaborait avec Médecins sans Frontières. Il raconte son expérience du pays, comment il a fini par apprivoiser son environnement, et petit à petit, comment il a découvert la réalité politique, sanitaire et sociale de ce pays dominé par une junte militaire, soutenue elle-même par de puissants groupes industriels.

 

Mon avis :

ChroniquesBirmanes saison des pluies

Guy Delisle nous permet de nous plonger  en immersion dans un monde lointain, la Birmanie, pays placé sous une dictature militaire sévère. L’auteur choisit de nous parler de son quotidien, de sa recherche de maison, de la chaleur, de son fils, de son métier d’animateur-dessinateur, et s’il évoque l’oppression, ce n’est que de façon lointaine, comme désincarnée. Il reste malgré tout un expatrié : il fréquente les autres expatriées, il fait des pieds et des mains pour accéder au club australien et c’est de cette expérience d’étranger en terre birmane  qu’il nous parle avant tout. Il semble un peu déconnecté de la politique qui l’environne.

Soit certaines anecdotes sont assez drôles, mais j’ai globalement regretté qu’il n’y ai pas plus d’humour, ou plus de gravité, ou plus d’invention, bref j’aurais aimé que Guy Delisle romance davantage son expérience et intègre de façon plus fluide l’histoire du pays.

Il n’en reste pas moins qu’il s’agit là d’un album de qualité à découvrir.

 

D’autres avis :

 

Noukette  Mo', Midola, Théoma, Canel Tamara, Cathe, Saxaoul Géraldine 

 

Vous aimerez aussi :

 

Le site de l’auteur : http://www.guydelisle.com/index.html

Du même auteur : Pyongyang

 

Chroniques birmanes, Guy Delisle, Editions Delcourt, octobre 2007, 16.50 euros

 BD du mercredi de Mango 1

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Africa Dreams tome 1 L’ombre du roi de Frédéric BIHEL, Jean-Charles CHARLES et Maryse CHARLES

Publié le par Hélène

                                                       africa dreams 

   

  

Les auteurs :

 

Jean-François Charles est un scénariste et dessinateur belge de bande dessinée. Il étudie à l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles et débute sa carrière en 1971 dans le dessin de presse ; il est publié dans La Libre Belgique et La Nouvelle Gazette. Sa première grande série, Les Pionniers du Nouveau Monde, paraît chez Deligne à partir de 1982. Après le rachat du catalogue de cet éditeur par Glénat, il poursuit Les Pionniers et développe de nouvelles séries chez Glénat, et plus tard chez Casterman. En 2004, Jean-François Charles a illustré des romans sur Alix, certains adaptant des histoires parues en bande dessinée, d’autres étant inédits (Le Sortilège de Khorsabad, L’Ombre de César). Il a épousé la scénariste belge Maryse Nouwens, avec laquelle il co-écrit India Dreams et War and Dreams.

Maryse Charles, après avoir collaboré aux scénarios des Pionniers Du Nouveau Monde et de Sagamore Pilgrimage, scénarise deux séries chez Glénat pour le dessinateur Ersel : Claymore (1999), et Les derniers jours de la Géhenne (2001). Les séries India Dreams, War and Dreams et Africa Dreams prolongent et subliment son étroite collaboration avec J.-F. Charles. 

Frédéric Bihel est un dessinateur et illustrateur normand, également coloriste et scénariste. Après avoir été remarqué par Didier Convard chez Glénat, il réalise de nouveaux albums avec les époux Charles chez Casterman et avec Makyo chez Futuropolis.

 

L’histoire :

 

Fin du 19e siècle, Congo, province du Kivu.
Un jeune séminariste, Paul Delisle, rejoint l’une des missions des « pères blancs », dans la région des Grands Lacs, pour y participer à l’effort d’évangélisation des populations. Mais son arrivée a un autre motif, plus secret : tenter de retrouver son père Augustin, un ancien chirurgien devenu planteur, colon prospère mais farouche misanthrope, volontairement reclus dans un isolement presque total. 
Paul rejoint bientôt l’immense domaine d’Augustin Delisle. 
Son arrivée coïncide avec un drame : le planteur est gravement blessé, une flèche plantée dans le dos.

  

Ce que j’ai aimé :

 

L'ancrage historique apporte de l'originalité à cet album : cette partie de l'histoire de la Belgique et de la colonisation est peu communément traitée et le lecteur découvre effaré les dessous d'une pression coloniale nuisible. Les premières pages se déroulent en 1960 : un jeune élève visitant un musée est fasciné par la statue du roi Leopold II. Le professeur qui accompagne la classe résume la situation en quelques lignes biographiques "officielles" :

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"C'est notre grand roi Leopold II, dit le roi bâtisseur, qui a donné la Congo à la Belgique... Il l'avait d'abord acheté, de ses propres deniers, pour apporter la civilisation à ceux qui étaient alors des sauvages... et aussi pour entreprendre chez nous des travaux colossaux qui allaient embellir notre petite patrie. En nous offrant ce pays 80 fois plus grand que le nôtre, Léopold II a légué à la Belgique un nouvel essor économique et une véritable prospérité."

 

La véritable histoire commence alors en mettant en scène le jeune séminariste Paul, à la recherche de son père en plein Congo placé sous la domination de Léopold II. La petite histoire de cet homme permet d'aborder la grande Histoire et ses acteurs tapis dans l'ombre du palais royal belge.Quelques retours en arrière introduisent Stanley, dirigé de main de maître par le roi et ses ambitions dévastatrices. Car ce que découvre Paul, c'est une toute autre version que celle délivrée par ce professeur d'histoire des années plus tard : un pays terrorisé par ce roi tout-puissant qui n'hésite pas à anéantir les villages et villageois qui ne sont pas assez productifs à ses yeux. Choqué par tant de violence gratuite, Paul va alors oeuvrer aux côtés de ceux qui refusent cette domination cruelle.

 

Ce premier volume est de surcroît enrichi d'un dossier documentaire rédigé par Colette Braekman, journaliste spécialisée dans l'Afrique centrale, dossier qui éclaire l'intrigue et apporte encore davantage de crédit à cette bande dessinée.

   

Les aquarelles sont magnifiques, les couleurs pastels se fondent parfaitement dans ce récit historique en terre africaine.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

Je retrouve les mêmes défauts que dans India Dreams : une incompréhension qui s’installe peu à peu en raison de multiples retours en arrière introduisant de nouveaux personnages, si bien que toutes les pistes se brouillent, et que l’on ne sait plus bien qui est qui et qui est responsable de quoi… Il m'a fallu une deuxième lecture pour comprendre tous les tenants et aboutissants.

 

Vous aimerez aussi :

 

Des mêmes auteurs : India Dreams

 

Africa Dreams, Tome 1, Frédéric BIHEL, Jean-François CHARLES, Maryse CHARLES, Casterman, mars 2010, 56 p., 12.95 euros

 

 BD du mercredi de Mango 1 

 

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Loin d’être parfait de Adrian TOMINE

Publié le par Hélène

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L’auteur :

 

Adrian Tomine est un dessinateur américain né en 1974 à Sacramento, Californie.

 

L’histoire :

 

Ben Tanaka a des problèmes.
Non seulement il est cynique, sarcastique et insensible, mais en plus sa relation avec sa copine se passe mal. Miko Hayashi lui reproche d’être attiré par les femmes blanches. Tous les deux sont d’origine asiatique.
Elle fuit à New York, il reste en Californie. Leur histoire s’inscrit dans l’Amérique multiraciale et borderline d’aujourd’hui. Un pays imparfait, tout comme eux.

 

Mon avis :

 

Sur la quatrième de couverture qui présente quelques passages des articles de presse concernant l’album, l’un des critiques compare l’auteur à Eric Rohmer. J’ai effectivement capté cette même hésitation  ressentie devant les films de Rohmer : cette oscillation entre ennui et envie d’être charmée.

 

Il ne se passe pas grand-chose dans cet album, il s’agit juste du délitement d’un couple, des interoogations multiples et variées de deux personnes qui ne savent pas encore bien cerner leur identité ni leur attente de la vie. Ben Tanaka est désarmant de mauvaise foi, Miko trop bêcheuse  pour être honnête et la meilleure amie lesbienne de Ben semble finalement la seule à se sentir équilibrée et prête à assumer ses choix.

 

Si l’on sent quelquefois la vie et sa vérité s’immiscer entre les lignes et les images,  la lassitude des personnages et leurs interrogations nombrilistes ont été tellement communicatives qu'elles ont fini par m'ennuyer. Les questions sur les origines et les attirances sexuelles des protagonistes m’ont semblé assez simplistes et sans grand intérêt. Je ne suis pas tombée sous le charme...

 

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Loin d’être parfait, Adrian Tomine, Delcourt, novembre 2008, 108 p., 14,95 euros

 

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Maus d’Art SPIEGELMAN

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

 « Auschwitz, personne ne peut comprendre. » (p.64)

 

L’auteur :

 Art Spiegelman est un illustrateur et auteur de bande dessinée américaine, né le 15 février 1948 à Stockholm (Suède). Figure phare de la bande dessinée underground américaine des années 1970-1980, il est à partir du milieu des années 1980 surtout connu pour sa bande dessinée Maus, qui lui a valu un Prix Pulitzer. C'est également un illustrateur reconnu. Il vit à New York avec sa femme, Françoise Mouly. Il est sacré Grand Prix de la Ville d'Angoulême en 2011.

 L’histoire :

 Le père de l'auteur, Vladek, juif polonais, rescapé d'Auschwitz, raconte sa vie de 1930 à 1944, date de sa déportation. Ce récit est rapporté sous la forme d'une bande dessinée dont les personnages ont une tête d'animal : les juifs sont des souris, les nazis des chats, les Polonais des porcs et les Américains des chiens.

 Ce que j’ai aimé :

-          Art Spiegelman met en avant la force de ce père qui, grâce à son intelligence, à son ingénuosité, àmaus.jpg réussi à survivre. Pour cela il a exercé divers métiers de prof d'anglais à cordonnier en passant par zingueur, mais toujours avec la féroce envie de ne pas sombrer, de survivre coûte que coûte dans un monde impitoyable et inhumain. 

- Si la description du passage par les camps est criante de vérité, l'évocation de l'après-Auschwitz et des séquelles irrémédiables qu'une telle expérience fait peser sur les survivants est expliquée avec autant de brio : Vladek est un homme marqué qui ne s'adapte que très difficilement au monde et aux gens qui l'entourent désormais. Il a perdu une partie de lui-même dans ces camps, il reste un rescapé torturé et torturant pour ses proches.

-           Le dessin en noir et blanc  est en parfaite adéquation avec cette période sombre de l’histoire, permettant à la fois d'en souligner la noirceur mais aussi de masquer quelquefois l'horreur de scènes qui auraient pu être bien plus choquantes en couleurs.

- Enfin, le choix de peindre les êtres sont les traits d'animaux stigmatise le fait que les nazis condamnaient une race entière sans aucun critère rationnel.

 -          Par sa justesse et son intelligence, Maus fait partie des BD indispensables !

 « Alors seul mon petit frère Pinek est sorti vivant de la guerre… Pour le reste de ma  famille, il reste rien, même pas une photo… » (p.116)

 

Ce que j’ai moins aimé :

 -          Rien

Vous aimerez aussi :

  Si c'est un homme de Primo Levi

D’autres avis :

Miss Alfie, Zarline, Mango

 

Maus, Art Spiegelman, traduction de Judith Ertel, Flammarion, 1998, 2 tomes, 28 euros

 

 BD du mercredi de Mango 1

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Je me souviens de Zeina ABIRACHED

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

   

L’auteur :

 

Libanaise, Zeina Abirached est née à Beyrouth en 1981. Elle vit actuellement entre Beyrouth et Paris. Après des études à l’Académie Libanaise des Beaux arts (ALBA), elle a suivi un cursus spécialisé en animation à l’ Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Paris. Elle est l’auteur de [Beyrouth] Catharsis, 1er prix du festival de bande dessinée de Beyrouth en 2002 et du « livre-objet » 38 rue Youssef Semaani.

 

L’histoire :

 

A la manière du Je me souviens de Perec, Zeina Abirached évoque des scènes de son enfance et de son adolescence à Beyrouth, dans un Liban en guerre, jusqu'à son départ pour Paris en 2006.

 

Ce que j’ai aimé :

 

L’alliance subtile entre un monde extérieur déchiré  par la guerre et un univers familial uni, confortable et protecteur est admirablement rendue au travers de ces diverses scènes du quotidien d’une enfant dans le Beyrouth des années 70. L’auteur manie avec humour ces deux antagonismes notamment au travers du jeune frère de la narratrice qui collectionne les éclats d’obus. Si les scènes sont légères, certains  détails comme le sac à dos toujours près du lit de la narratrice prouvent combien la guerre finissait par entrer dans les maisons avec ses corollaires, la peur, la disparition, les séparations…

 

je-me-souviens-obus.jpg

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

- Rien

 

Vous aimerez aussi :

 

Persépolis

 

 

Je me souviens, Beyrouth, Zeina Abirached, Editions Cambourakis, 2008, 12.90 euros

 

Il s'agit de ma première participation pour Les Bd du Mercredi chez Mango

 

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Chico et Rita de Javier MARISCAL et Fernando TRUEBA

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ 

   

Les auteurs :

 

Javier Mariscal, né en 1950 à Valencia est un graphiste, auteur de bande dessinée et peintre espagnol.

Né à Madrid, Fernando Trueba est le frère du scénariste et producteur David Trueba. D'abord critique de cinéma et scénariste, il se fit connaître avec son premier film, justement nommé Ópera prima (1980). C'est avec Le Rêve du singe fou qu'il acquiert la renommée, confirmée par Belle Époque puis La Fille de tes rêves avec Penélope Cruz.

 

 

L’histoire :

 

La Havane, 1948. Chico, jeune pianiste de génie, rêve de se faire une place parmi les grands du jazz. Rita, à la voix sans pareille, fascine tous ceux qui l'entendent et la voient. Au rythme du Cubop, le be-bop sauce Cuba, l'inévitable idylle se noue. Et se complique tandis que leurs carrières s'envolent et que les malices du destin les égarent sur les sentiers de la gloire. De leur île à Manhattan, de Las Vegas à Paris et Hollywood, ils se connaîtront, se reconnaîtront, se perdront de vue, se retrouveront dans un tourbillon d'afro-jazz, la bande-son de ce boléro amoureux couvrant un demi-siècle de chagrins, de luttes et de triomphes... 

 

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Ce que j’ai aimé :

 

-          Le rapport orageux qui s'établit entre les deux personnalités explosives que sont celles de Chico et de Rita crée une histoire d'amour en pointillé, avortée par les coups du hasard et par la passion qui animent les personnages. Chico et Rita nous rappelle combien il est difficile de s'accorder pour trouver la bonne harmonie...

 

-          Les dessins et les couleurs rendent magnifiquement hommage à ce climat artistique si particulier dans un Cuba en pleine transformation. 

 ChicoAndRita3.jpg

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          J’ai été frustrée de ne pas entendre le son de ce jazz qui est pourtant au cœur du roman… De même j’aurais aimé voir danser la belle Rita. Aussi je pense qu’il vaut mieux aller voir le film que de  lire la BD…

- J'aurais aimé que Cuba ne soit pas seulement une toile de fond et que les évènements qui l'ont secouée à cette époque aient davantage de poids dans l'histoire.

  

Vous aimerez aussi :

 Bande annonce du film :

 


Chico et Rita
Bande annonce vf publié par CineMovies.fr - Les sorties ciné en vidéo
 

Chico et Rita, Javier MARISCAL et Fernando TRUEBA, Traduit de l’espagnol par Alexandra Carrasco, Denoël Graphic, juin 2011, 210 p., 23 euros

 

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