Dernier refrain à Ispahan de Naïri NAHAPETIAN
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A Ispahan, Roxana, une jeune chanteuse prometteuse est retrouvée morte, assassinée avec à ses côtés un bouquet de tulipes, symbole de la révolution islamique. Peu de temps après une autre chanteuse est retrouvée morte dans les mêmes circonstances. Elle devait accompagner Roxana pour un concert clandestin en Iran après son retour d'exil. Danc ce pays où les femmes n'ont pas le droit de chanter en public, qui cherche à les réduire définitivement au silence ? Narek, reporter franco-iranien enquête.
En s'intéressant à cette jeunesse dorée qui aime chanter, danser et se complaît dans le "sexe drogue et rock'n'roll", l'auteure met en lumière le gouffre qui perdure entre les aspirations naturelles de ces jeunes et le régime qui réprime toute liberté. L'oppression des femmes est quotidienne, pour elles, le serial killer le plus à craindre est Ahmadinejad, chef de l'état de 2005 à 2013.
Malheureusement ce roman vite lu ne fait que survoler ces problématiques, sans les approfondir réellement. L'intrigue est convenue avec quelques incohérences et tout fonctionne comme si l'auteure avait en tête les "ingrédients" pour son roman mais sans réussir à réellement lui donner corps. Il est plaisant, les chapitres courts s'enchaînant rapidement, mais un tel sujet aurait mérité d'être plus fouillé.
Présentation de l'éditeur : Liana Levi ; Points
D'autres avis : L'express ; Babélio
Du même auteur : Qui a tué l'ayatollah Kanuni qui selon mes sources est meilleur que ce deuxième opus !
Dernier refrain à Ispahan, Naïri Nahapétian, Points, avril 2014, 224 p., 6.30 euros