Chocolat amer de Laura ESQUIVEL
♥ ♥ ♥
Un roman qui se dévore avec délices..
L’auteur :
Laura Esquivel est une écrivaine mexicaine contemporaine. Avant de se consacrer à sa littérature, elle travailla dans l'enseignement, fonda un atelier de théâtre et de littérature pour les enfants et travailla comme scénariste pour le cinéma. Son premier roman Como agua para chocolate (Chocolat amer) (1989) remporte un succès sans précédent. Traduit en trente-cinq langues, il reste plus d'un an dans la liste des best-sellers du New York Times. En 1992, l'adaptation cinématographique (intitulée Como agua para chocolate (Les Épices de la passion)) réalisée par Alfonso Arau (le mari de Laura Esquivel) et dont le scénario fut écrit par elle-même fut également reconnu internationalement.
L’histoire :
Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire, Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une impossible passion. À cette intrigue empruntée à la littérature sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita possède d'étranges talents culinaires : ses cailles aux pétales de roses ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur.
Ce que j’ai aimé :
- J'ai découvert avec ce roman ce que l'on nomme le réalisme magique : le réel est comme teinté de fantastique et lui confère une aura particulière. Ainsi, tout à fait classiquement, quelques fantômes traînent çà et là pour seconder Tita quand besoin est. Mais, au coeur du roman se trouve surtout le pouvoir des mets préparés par Tita : il suffit qu'elle prépare un plat en ayant en tête quelques pensées lubriques pour que les convives qui dégustent ensuite le plat soient pris tout à coup d'une irrésistible envie de s'ébattre joyeusement dans les fourrés :
" On aurait dit que le plat avait sur elle un effet aphrodisiaque. elle commença par ressentir une chaleur intense dans les jambes. Un chatouillement au bas du ventre l'empêchait de s'asseoir correctement. elle se mit à transpirer et à se demander quel effet cela lui ferait d'être à cheval dans les bras d'un partisan de Pancho Villa, celui qu'elle avait vu une semaine plus tôt sur la place du village, qui sentirait la sueur, la terre, le danger et l'incertirude des levers au petit matin, la vie et la mort." (p. 58)
- Et la bonne nouvelle est que les recettes nous sont livrées en début de chapitre... Mais si vous voulez les tester ce sera à vos risques et périls...
Ce que j’ai moins aimé :
- Rien.
Premières phrases :
« RECETTE :
L’oignon doit être haché menu. Placez-en un bout sur le sommet de votre crâne, ça vous empêchera de pleurer. Le problème avec les larmes, c’est quand on commence, les yeux piquent et on ne peut plus s’arrêter. Je ne sais pas vous, mais moi, ça m’est arrivé un million de fois. »
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D’autres avis :
Clarabel, Liliba, Clara, Anis,
Chocolat amer, Laura Esquivel, traduit de l’espagnol (Mexique) par Eduardo Jimenez et Jacques Rémy-Zéphir, Folio, 6.50 euros