Dossier 64 de Jussi ADLER OLSEN
La quatrième enquête du département V
L’auteur :
On ne présente plus le danois Jussi Adler-Olsen, abonné aux premières places des listes de best-sellers dans le monde entier. Ancien éditeur, il connaît un succès sans précédent avec Département V, série best-seller qui devrait au total compter onze volumes.
Cette série a été récompensée par les prix scandinaves les plus prestigieux: le Prix de la Clé de Verre du meilleur thriller scandinave, le Prix des Lauriers d'Or des Libraires et le Prix des Lecteurs du meilleur livre danois.
En France, Miséricorde a été récompensé par le Grand Prix des Lectrices de ELLE 2012 et le Prix des lecteurs du Livre de Poche 2013.
La série est traduite ou en cours de traduction dans plus de 40 pays, et s'est déjà vendue à plus de 10 millions d'exemplaires dans le monde. (Présentation de l’éditeur)
Présentation de l'éditeur :
À la fin des années 80, quatre personnes disparaissent mystérieusement en l'espace de quelques jours. Jamais élucidée, l'affaire se retrouve sur le bureau du Département V.
Carl Mørck et ses improbables assistants, le réfugié syrien Assad et la pétillante Rose, ne tardent pas à remonter jusqu'aux années 50 où s'ouvre un sombre chapitre de l'histoire danoise : sur la petite île de Sprögo, des femmes sont internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad, obsédé par l'idée d'un peuple « pur ». L'une d'elle, patiente n°64, est Nete Hermansen...
Plongé dans une terrible histoire de vengeance, Mørck enquête cette fois dans le milieu politique opaque d'une société danoise où l'influence des extrêmes se fait sentir.
Mon avis :
Ce qui faisait l’originalité de cette série tenait dans ses personnages mystérieux : Assad au passé opaque, Rose aux multiples personnalités, Carl et ses ex… Or dans ce 4ème tome, Carl roucoule avec Mona et devient pathétique, Assad devient terne, on n’en apprend pas plus sur son passé, et Rose est très sage. Ils ne se disputent même plus avec collègues ou hiérarchie, ou à peine. Tout devient édulcoré, fade. Plus d’humour, de décalage, retour vers du classique. Bon, soit.
Dans ce cas attachons-nous à l’intrigue, est-elle palpitante, haletante ? Eh bien non, car dés le début nous savons qui est responsable des disparitions dont s’occupent le trio. Les chapitres alternent les époques : 2010, date de l'enquête et 1987 qui nous ramène au destin tragique de Nete Hermansen, femme meurtrie qui nous raconte son histoire. Elle revient sur les raisons à l'origine des disparitions et l'on sait rapidement qui en est à l'origine. Aucun suspens donc, ou si peu du reste qu'il passe inaperçu.
Inspiré d’une histoire vraie, nous pourrions donc nous intéresser au fond de l'histoire : l'internement sur l’île de Sprogo de ces femmes jugées inadaptées à la société, et stérilisées contre leur gré. La montée en puissance d'un parti politique prônant ce type de pratique eugéniste fait froid dans le dos. Bien sûr cet aspect est intéressant, mais nous plongeons dans une atmosphère tellement glauque, glaçante et étouffante qu'au final cette lecture laisse une impression désagréable.
Premières phrases :
"Pendant un court moment de relâchement, elle se laissa aller à une sensation de bien-être. Tout y participait : la coupe de champagne glacée et fragile entre ses doigts, le bourdonnement des voix et la main de son mari posée légèrement sur sa hanche. Si elle faisait abstraction de ce qu'on éprouve quand on tombe amoureux, elle n'avait souvenance que de brefs instants, dans une enfance très lointaine, qui lui aient procuré un sentiment semblable à celui-là."
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Du même auteur : Le tome 1 Miséricorde, le tome 2 Profanation, le tome 3 Délivrance
Autre : Roman policier nordique
D’autres avis :
Lecture commune avec Yves, Liliba et Lystig
Dossier 64, la 4ème enquête du département V, Jussi Adler Olsen, traduit du danois par Caroline Berg, Albin Michel, janvier 2014, 22.90 euros