Thoreau : la vie sublime de Maximilien LE ROY et A. DAN
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Les auteurs :
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L’histoire :
Mars 1845. Henri David Thoreau, lassé des grandes villes et d'une société trop rigoriste pour le laisser pratiquer l'enseignement tel qu'il l'entend, le poète philosophe choisit de revenir à une vie simple, proche de la nature, dans son village natal. C'est dans ce cadre qu'il écrit les essais qui feront de lui une des figures marquantes du XIXe siècle américain, dont les idées trouvent plus que jamais un écho aujourd’hui. (Source : Babélio)
Ce que j’ai aimé :
Ce bel album permet de découvrir un homme marquant , rebelle, père de la désobéissance civile. Un homme pour qui il était inconcevable de supporter les lois esclavagistes allant à l'encontre de ses principes humanistes :
"Qu'importe une loi qui protège vos biens et qui préserve votre âme et votre corps, si elle ne vous maintient pas dans les rangs du genre humain !" (p. 55)
Thoreau était un homme profondément humain, curieux des autres, respecteux de leur culture et de leurs idées, pleinement conscient de ce que peut apporter l'enrichissement mutuel.
Le Thoreau plus connu, celui du Walden, apparaît également en ces pages, adepte de la vie simple en harmonie avec la nature :
"Ce qu'il me faut, c'est vivre abondamment, sucer toute la moelle de la vie, vivre assez résolument, assez en spartiate, pour mettre en déroute tout de ce qui n'était pas la vie... J'ai dans ma façon de vivre au moins cet avantage sur les gens obligés de chercher leur amusement au dehors, dans la société et le théâtre... que ma vie elle-même est devenue mon amusement et jamais ne cesse d'être nouvelle." (p. 15)
"Je vous l'ai déjà dit : vouloir être connu, c'est tomber plus bas que terre. On voudra vous corrompre, vous récupérérer, exploiter votre nom... La presse bavera dans ses colonnes, et tout ça sans jamais comprendre vos mots comme il faut. Le succés est une infortune, soyez-en sûr." (p. 39)
Maximilien Le Roy et A. Dan nous offre donc le portrait vivant d'un homme engagé dans son siècle, et l'avant-propos rédigé par Maximilien Le Roy et l'interview de fin d'album de Michel Granger, professeur spécialiste du XIXème siècle nous en apprennent beaucoup sur cet homme dont le nom est connu, mais dont les idées le sont moins.
Ce que j’ai moins aimé :
Les dessins sont un peu trop classiques à mon goût, j’aurais aimé plus de poésie, plus de beauté en harmonie avec la nature, les paysages ne m'ont pas touchée.
La trame narrative reste relativement décousue, les scènes s'enchaînent mais il leur manque un petit supplément d'âme qui leur aurait donné consistance et sens.
D’autres avis :
Babélio
Thoreau : la vie sublime, M. LE ROY et A. DAN, Le lombard, 2012, 88 p., 20.50 euros