Roald Dahl raconte ses années d'enfance, les différentes écoles fréquentées, mettant en avant quelques anecdotes marquantes. Dans chaque établissement fréquenté, il insiste sur les maltraitances rencontrées : « J’ai été horrifié par ce privilège accordé aux maîtres et aux grands élèves d’infliger des blessures, parfois très graves, à de jeunes enfants. Je ne pouvais pas m’y habituer. Je n’ai jamais pu. » p 117
J'ai de fait regretté qu'il n'insiste pas plus sur ses amitiés, sur sa famille. Je m'attendais de plus à un récit plus humoristique que cela.
Lu par un de mes élèves de 3ème qui a bien accroché au début, s'identifiant au narrateur, mais finalement à la moitié du livre, a perdu le fil.
François PLACE Le vieux fou de dessin
Quatrième de couverture : Il était une fois au Japon, au cœur du XIXe siècle, un petit vendeur des rues, nommé Tojiro. Le jeune garçon rencontre un jour un curieux vieil homme. C'est Katsushika Hokusai, le vieillard fou de dessin, le plus grand artiste japonais, le maître des estampes, l'inventeur des mangas. Fasciné par son talent, Tojiro devient son ami et son apprenti, et le suit dans son atelier…
Mon avis : je trouvais intéressant de faire découvrir Hokusaï aux plus jeunes, mais ce petit roman est un peu trop expéditif à mon goût, ne permettant pas de s'attacher au narrateur ni au peintre.
Mon élève, en 3ème également, a eu la même impression. Passionnée par le dessin de mangas, elle a été déçue. Néanmoins, cela a eu le mérite de lui faire découvrir Hokusaï qu'elle ne connaissait pas du tout. Le livre est plus adapté à un enfant de 9 ans qu'à une adolescente de 14 ans.
Truites et cie et John GIERACH
Les chroniques de ce recueil nous immerge dans le monde des pêcheurs à la recherche du meilleur emplacement, de la meilleur mouche, technique. De fait, si on ne s'intéresse pas vraiment à la pêche il est difficile de se concentrer sur ces histoires. Il me semble que j'avais déjà tenté la lecture de cet auteur avec le même résultat (ICI) : un manque d'intérêt prégnant !
Depuis qu'ils se sont rencontrés en prison, Serge et Coleman se sont associés pour le meilleur et pour le crime. Le tandem devient trio avec la sculpturale Sharon dont les lèvres boudeuses « font avoir des accidents de voiture aux hommes ». Ces hommes, la demoiselle les séduit pour leur assurance vie, et il faut reconnaître qu'elle les assassine toujours de façon orginiale. N'importe où cette bande de psychopathes hallucinés serait abbatue sur-le-champ. Sauf en Floride. Et pour le trio infernal, le magot de cinq millions de dollars qui se profile à l'horizon n'est pas une hallucination...
Ce premier roman qui inaugure la série « Serge et Coleman », témoigne de l'incroyable imagination comique de Tim Dorsey.
« Un roman noir foutraque, burlesque, excessif et hilarant, à mi-chemin entre Tex Avery et Hunter S. Thompson. » Philippe Blanchet, Le Figaro Magazine
Ce que je n'ai pas aimé :
Trop de personnages, à chaque chapitre de nouveaux noms apparaissaient, encore et encore, et je me suis lassée d'attendre que tous soient reliés entre eux...
Le hussard sur le toit de GIONO
Dans la provence de 1830 le choléra fait rage. Angelo jeune colonel de hussards exilé en France, traverse une région dévastée : les routes sont barrées, les villes barricadées, les voyageurs sont placés en quarantaine. Angelo tente de retrouver Giuseppe, carbonero qui vit à Manosque, mais son parcours est semé d'embûches. Il est même accusé d'avoir voulu empoisonner les fontaines...
Ce que j'ai aimé :
La relation entre Pauline et Angelo est profondément touchante mais elle n'arrive qu'à la page p 289 sur un roman qui en compte 498 !
Ce que j'ai moins aimé :
Avant l'errance d'Angelo, le choléra est décrit en long en large et en travers avec des descriptions réalistes des morts et des malades peu engageantes.
Bilan
J'ai passé de nombreuses pages et il me reste cette impression générale d'ennui.
Cornouailles, 1968. Pencraw, un grandiose manoir en ruine dans lequel les Alton élisent domicile l’été. Le temps semble s’y être arrêté et défile sans encombre. Jusqu’au drame qui vient bouleverser leurs vies et arrêter le temps à jamais.Cinquante ans plus tard, avec son fiancé Jon, Lorna roule à la recherche du manoir des Lapins noirs, cette maison où elle a séjourné enfant. Elle rêve d’y célébrer son mariage. Tout dans cette vieille demeure l’appelle et l’attire. Mais faut-il vraiment déterrer les sombres mystères de ce manoir en Cornouailles ?
Mon avis :
J'ai tellement peu adhéré au style et aux personnages que je n'ai pas même cherché à connaître quel était le mystère ou le lien entre les deux époques !
Pitch : Sept fois le monde. Sept romans miniatures.
Il y sera question d’une drogue aux effets de jouvence, de musique, du plus beau visage du monde, de militantisme politique, d’extraterrestres, de religion ou d’immortalité. Sept récits indépendants dont le lecteur découvrira au fil des pages qu’ils sont étroitement liés.
Peu à peu, comme un mobile dont les différentes parties sont à la fois autonomes et solidaires, 7 compose une image nouvelle de la psyché de l’homme contemporain, de ses doutes et de ses croyances nécessaires.
Mon avis : Une collègue me l'a prêté en me disant qu'elle n'avait rien lu de plus réjouissant depuis longtemps. Je n'ai pas été ferrée pour ma part, je n'ai pas aimé le style, les personnages...
La servante écarlate de Margaret Atwood
Pitch :Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s'est vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n'est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n'a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés. La série adaptée de ce chef-d’oeuvre de Margaret Atwood, avec Elisabeth Moss dans le rôle principal, a été unanimement saluée par la critique.
Mon avis : Un univers trop glauque pour moi, sans compter que ce roman appartient au genre de la dystopie auquel j'ai tendance à ne pas adhérer.
Le sport des rois de CE MORGAN
Pitch : Riche propriétaire terrien du Kentucky, Henry Forge dédie sa vie à la recherche de la combinaison génétique idéale pour créer le cheval parfait, une machine de course imbattable et grandiose. Digne héritier d’une famille autoritaire habituée depuis des décennies à posséder, commander, dominer, il fait tout plier à sa volonté, la génétique comme sa fille unique, Henrietta, à qui il transmet son obsession. Dans une ville voisine, Allmon Shaughnessy, un jeune homme noir élevé dans les quartiers pauvres par une mère souffrante, grandit dans un monde de discriminations et d’injustices où les violences policières sont légion. Déterminé à changer le cours de son destin et à conquérir la fortune qu’il mérite, Allmon arrive chez les Forge : garçon d’écurie au talent rare et à l’ambition dévorante, il va mener à la victoire une pouliche de légende, Hellsmouth, bouleverser l’équilibre malsain de la famille et découvrir l’envers du rêve américain.
Œuvre monde, Le sport des rois nous emporte dans son impétueux courant, profond et violent comme le fleuve Ohio. C. E. Morgan nous offre une plongée vertigineuse dans les abysses de l’esclavage et de son héritage, entremêle avec brio les époques et les lieux et livre, par la force unique de son souffle, une exceptionnelle épopée américaine sur plus de trois générations.
Mon avis : J'avais lu tant d'avis positifs que j'avais envie de l'aimer. Mais les personnages sont profondément antipathiques, marquants en raison de leur manque d'humanité. de plus, l'action n'avance pas, l'autre personnage principal (Allmon) n'apparait qu'après la page 100.
Paris mille vies de Laurent Gaudé
Pitch : Guidé par une ombre errante, l'écrivain-narrateur déambule de nuit dans un Paris étrangement vide, se remémorant des scènes proches ou lointaines, des existences anonymes ou fameuses, des personnalités tutélaires (Villon, Hugo, Artaud...).
Mille vies l'ont précédé dans cette ville qui l'a vu naître et mettre au monde lui-même tant de personnages. Un récit sur la présence des absents, qui mêle l'autofiction au fantastique pour esquisser un art poétique.
Mon avis : Je n'ai pas réussi à accrocher, rien ne me happait, je devais relire trente fois la même page pour avancer, tout coulait
Depuis l'arrivée du couple Daniels, la petite bourgade de Winsville, en Virginie, est en émoi. L'intense beauté de Vienna, sa déroutante culture, sa passion immodérée pour les arbres suscitent l'admiration des uns, l'effroi des autres, les commérages de tous. Un jour, Willard s'en va, laissant Vienna élever seule leurs enfants, Willa et Elliott, deux sauvageons pétris de curiosité et de connaissances. Dès lors, les rumeurs enflent. Jalousies et désirs se multiplient, se cristallisent. Puis le destin commence à s'acharner sur les Daniels. Forte de sa foi païenne, de son appétit de vivre, de l'amour qu'elle porte à Willa et Elliott, Vienna entre éperdument en résistance.
Mon avis :
Gênée par les changements d'époque, j'ai à peine eu le temps de m'attacher à Willa et Elliott que nous repartions en arrière pour découvrir le destin -ô combien malheureux de leur mère Vienna.
Voici le deuxième point qui m'a déplu : l'impression que tout s'acharne contre la pauvre Vienna, qui ne peut même pas bénéficier d'une amitié durable sans que le destin la trahisse.
Si j'ai été éblouie par le style au début du roman, cette noirceur a fini par me lasser.
À propos : « Ne vous inquiétez pas, messieurs les policiers, je peux tout expliquer... » Votre vie peut basculer très vite, même en vacances ! Motivé par une crise existentielle, Eric a décidé de goûter aux délices du camping-caravaning en famille. Malgré une tenace bonne volonté et un goût modéré pour l'imprévu, les événements déroutants et effrayants s'enchaînent. Sa femme est prise de pulsions sexuelles irrépressibles, sa fille traverse une crise de mysticisme et son fils retourne à l'état sauvage. Viennent s'ajouter à cette tribu déjantée des vacances loufoques, un policier cinglé et des corps sans tête.
Mon avis : le récit se veut drôle mais j'ai à peine souri face à ces situations décalées entre sa fille prise d'une crise de mysticisme, sa femme et ses pulsions sexuelles, son fils qui retourne à l'état de nature, et je vous passe les détails de la deuxième partie, graveleux et farfelus à souhait !
Résumé : Juin 2017 en France. On croise un président de gauche qui n’a plus la majorité dans l’hémicycle, une extrême droite à l'affût et un homme de l’ombre qui tire les ficelles. Il suffit d’un mort pour que ce jeu d’échecs change du tout au tout. Du grand thriller politique, noir, machiavélique et trépidant.
Ce que je n'ai pas aimé : Je n'ai pas réussi à entrer dans cet univers politique pour plusieurs raisons : comme c'est un roman à clé, j'ai passé mon temps à chercher qui était derrière tel personnage, ce qui a perturbé ma lecture. De plus, à mon sens les personnages sont assez caricaturaux, manquant de finesse. Pour finir, l'intrigue ne m'a pas convaincue.
Histoire de Mme de la Pommeraye de Diderot extrait de Jacques le Fataliste
Résumé : L’Histoire de Mme de la Pommeraye - l’épisode le plus célèbre de Jacques le Fataliste et son maître (1796) - est un magnifique conte cruel. C’est le récit de la vengeance d’une femme trahie, qui fait cruellement payer à son amant libertin son désamour, en lui jetant comme appât une jeune prostituée dont il tombe malgré lui éperdument amoureux. Mais dans ce terrible jeu de manipulation, personne n’est vraiment celui qu’il semble être...
Défense et illustration de la liberté des femmes à se faire justice elles-mêmes, plaidoyer en faveur de leur émancipation, ce texte est aussi le superbe portrait d’une femme indépendante.
Ce que je n'ai pas aimé : Je n'ai jamais accroché à Jacques le Fataliste, je me suis dit que de l'aborder par le biais d'un extrait était une bonne idée. Point du tout ! Je me suis tout autant ennuyée...
Ce recueil rassemble trois nouvelles coréennes autour du thème de la perte :
Deux personnes seules au monde présente la relation fusionnelle d'une fille et son père, Je ne suis pas un épi de maïs nous parle d'un auteur dépressif en mal d'inspiration, et Je cherche mon enfant traite de la disparition d'enfant (je ne l'ai pas lu).
L'ensemble est assez désabusé, avec des personnages angoissés et angoissants, témoignant d'un mal-être prégnant qui m'a fait fuir...
Pitch : Anne, journaliste française, enquête, dans ce seul pays musulman doté de la force nucléaire, sur les risques d’un détournement possible de la bombe par les terroristes. Dans la beauté aristocratique de Lahore, célèbre pour ses palais, ses mosquées et ses jardins moghols, la jeune femme se heurte aux réseaux d’espions de tous bords, de militaires et de policiers, de familles patriciennes et de djihadistes.
Elle va tenter de pénétrer une organisation extrémiste responsable d’attentats meurtriers, sera prise en otage, connaîtra la faim, la soif et l’angoisse de la mort.
Parmi ceux qui la guident, son étrange ami Karim pourra-t-il la sauver ? Karim, l’homme de théâtre qui monte des pièces de Beckett à Lahore, Karim qui aime le Pakistan passionnément et garde un dangereux secret.
Mon avis : l'auteure est journaliste, grand reporter spécialiste du Moyen -Orient, et elle souhaite par ce roman nous éclairer sur toutes le facettes du Pakistan. J'ai bien dit toutes, quitte à ce que son roman ressemble à un exposé politico-économique. Entre les salafistes, le statut des femmes et celui des enfants, la montée de l'islamiste, l'arme nucléaire, les Talibans... Alors oui, elle met en scène un personnage fictif -journaliste elle aussi, c'est pratique -, personnage qui va vivre des péripéties -beaucoup de péripéties, une passion amoureuse -inévitable-, mais l'ensemble reste artificiel, forcé, porté par un style lui aussi journalistique.
Un roman qui ravira davantage les adeptes des documentaires que les âmes romanesques.
Le calepin d'un flâneur, paru d'abord en 1961, est le premier de quatre recueils qui rendent compte de cette pratique exigeante : écrire au fil des jours, des maximes, des anecdotes, des réflexions... Si j'ai trouvé quelques bonnes trouvailles, j'ai aussi connu beaucoup de déceptions, c'est "plate" comme disent les québecois...
"On n'a pas de tableaux dans le salon, mais on a la fenêtre."(Un habitant)
"Puise à la source et non dans le petit lac que vient de faire la pluie. (Comprendre : l'éternité de préférence à l'actualité).
J'avais envie de l'aimer celui-ci, tant j'apprécie l'oeuvre de l'auteur. Mais je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers de ce petit garçon, Gaspard, qui fuit dans la forêt et tente de survivre. Pour tout dire, je n'ai pas même au le courage d'aller jusqu'à la rencontre avec la bande inspirée de La Caravane à Pépère, cette bande organisée qui organisa vols et braquages pendant les années 1906 et 1907 à travers la France.
Le style m'a lassée et l'auteur me touche plus quand il écrit des courts textes poétiques que des romans.